mercredi 27 juillet 2011

Choléra à Kinshasa ; l'hygiène s'impose

Le choléra est en progression à Kinshasa et dans d'autres provinces du pays.  Face à la recrudescence de cette maladie, la communication pour un changement de comportement s'avère importante dans le volet prévention de la maladie. 

Et  dans cette quête de changement de comportement  les professionnels de médias et les acteurs du théâtre ont un rôle capital à jouer. Raison pour laquelle l'Unicef a organisé à leur intention une séance d'information hier dans la salle de réunions de l'Unicef. 

Au cours de cette journée animée par Bruno Pila, spécialiste chargé de la communication pour le développement à l'Unicef, Dr Ibrahim Cissé (spécialiste urgence santé à l'Unicef), Olivier Sieyadji, spécialiste, hygiène et assainissement à l'Unicef, il a été question de partager des informations actualisées sur l'épidémie du choléra dans les provinces affectées, et de s'assurer d'une implication forte des professionnels des médias et du théâtre.

Les participants ont aussi été informés sur les causes, les manifestations, les conséquences, les moyens de prévention du choléra et les actions en cours pour lutter contre la maladie.

En termes de chiffres, et à la date du 25 juillet, Kinshasa compte 124 cas dont 14 décès. Les communes concernées sont Maluku, Ngaba, Kalamu, N'Sele, Matete, Limete (Kingabwa), Masina. Dans la province du Bandundu, 1.399 cas ont été enregistrés dont 85 décès. Equateur 1.104 cas dont 78 décès, province Orientale, 1.435 cas dont 102 décès.

L'épidémie qui sévit actuellement à Kinshasa, a laissé entendre Bruno Pila, est partie de Kisangani dans la province Orientale où l'épidémie s'était déclarée le 12 mars. Elle a ensuite progressé vers le sud  le long du fleuve et en date du 21 mai des cas  ont été enregistrés à Lisala dans la province de l'Equateur. Puis, le 30 mai, 1 cas et 1 décès a été notifié à Bolobo au Bandundu. A Kinshasa, c'est le 13 juin qu'on a notifié des cas de choléra.

Au regard de ces statistiques, il y a bel et bien épidémie, il faut donc agir en sensibilisant les communautés. Face à l'épidémie de choléra, il y a des mesures prises pour contrôler la situation à deux niveaux à savoir la prévention et la prise en  charge des cas.

Des règles d'hygiène à observer

Dans  le volet prévention, il est conseillé d'observer les règles élémentaires d'hygiène. Se laver les mains avec de l'eau et du savon ou de la cendre avant de manger, avant d'allaiter un bébé, avant de préparer les aliments, après avoir été aux toilettes et après avoir changé les couches du bébé. Faire bouillir l'eau de boisson ou la désinfecter avec l'eau de javel, bien cuire les aliments, bien les couvrir et surtout les consommer chauds.

Il est aussi recommandé d'utiliser les latrines et ne jamais déféquer dans la nature, éviter de manipuler les cadavres.

Prise en charge rapidement, le choléra se guérit. Pour le cas d'espèce, il faut vite amener le malade au centre de santé le plus proche, se laver les mains après avoir touché le malade, désinfecter les vêtements et la tenue d'un malade avec une solution de chlore. A Kinshasa, il existe deux centres de traitement de choléra pour assurer la prise en charge de cas, ces centres  sont situés l'un à Kingabwa (dans la commune de Limete, l'autre à Maluku).

Le choléra est une infection intestinale aiguë et très contagieux. Il se manifeste par une diarrhée aigue avec ou pas vomissement entraînant ainsi une déshydratation sévère et un affaiblissement rapide du malade.

La période d'incubation est très courte. Aux dires du Dr Ibrahim Cissé, elle dépend d'une personne à une autre. Elle peut varier de quelques heures à 10 jours. " Tout dépend de l'immunité de la  personne mais il est seulement conseillé d'observer les règles d'hygiène pour être à l'abri de la maladie conseille-t-il ".

La maladie s'attrape par des contacts directs avec le corps ou le cadavre d'un malade de choléra. Les selles, les vomissures du malade ou du porteur sain, tout objet souillé par les germes responsables du choléra, en particulier l'eau, les fruits, les légumes, les repas froids peuvent être à la base de la contamination de la maladie.

Il faut alors prévenir que guérir. Pour ce faire, il est recommandé d'observer les règles d'hygiène.

Blandine Lusimana T.

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