Mardi, 12 Juillet 2011
Les bandeaux rouges sur 30 juin comme à l’époque Bemba. Ce n’est pas encore la place Tahrir, au Caire, en Egypte, mais Kinshasa connaît déjà une très vive et intense ébullition sur le boulevard du 30juin. Comme en 2006, l’époque de Jean-Pierre 3emba, le boulevard du 30 juin a connu le spectacle des hommes avec des têtes ceintes des bandeaux rouges, signe d’être sur le pied de guerre.
Cette fois-là, c’était les hommes de troupe Bemba pour qui la bande de tissu maculée, autour de la tête, voulait dire, «code rouge», la version bembiste du «Ave Caesar morituri te salutant». Cette fois-ci, ce sont des manifestants de l’UDPS qui ont exhibé des fronts enturbanés de rouge, devant le siège de la CENI, le 4 juillet. La manifestation s’est soldée par une mort d’homme, Serge Lukusa tué à la suite des gaz lacrymogènes inhalés. Une mort niée d’abord avant que le ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende ne la reconnaisse avec une banalisation insultante pour la famille du défunt. Ici et là, cela se passe à la veille des élections. Comme pour rappeler la tension de 2006 qui avait conduit à des affrontements armés post-électoraux. Ici et là, les ingrédients sont les mêmes sauf que les partisans d’Etienne Tshisekedi ne sont pas armés. D’être désarmés donne plutôt un avantage aux parlementaires-debout avec leurs supplétifs de «Force du progrès».
Ils seront considérés comme des victimes face à toute forme de répression. Il suffira qu’ils reviennent, qu’ils tiennent sur place pendant une certaine durée, qu’ils acceptent plus des martyrs pour que le monde leur trouve de la compassion comme Ben Ah et Hosni Moubarak’ l’ont expérimenté à leurs dépens. S’ils ne sont pas revenus, les «combattants» de l’UDPS étaient encore hier devant la CENI. Heureusement que la police n’a pas chargé. A-t-elle tiré les leçons de ses maladresses de la semaine dernière? Difficile de le dire mais elle est désormais piégée cette police. Selon qu’elle réagira aux démonstrations de l’UDPS et de l’opposition dans l’ensemble, l’image du régime en subira des contrecoups en cette période préélectorale où tout est prétexte pour placer le pouvoir sur le banc des accusés. Selon que cette police recoura à la force, les hommes au pouvoir risquent de se retrouver dans la situation de ce régime pour lequel la communauté internationale ne propose qu’une seule issue, de dégager. Joseph Kabila est donc piégé. Piégé surtout avec l’annonce du meeting de Tshisekedi à Lubumbashi, le fief kabiliste. Depuis, la tension est montée sur place. Et le maire, Oscar Sanguza de la ville n’a pas aidé à l’apaisement quand il a poussé, sans le décider officiellement, à rendre la tâche difficile aux opposants même pour des réunions de salon. Des opposants comme le responsable de l’UDPS au Katanga qui l’ont dénoncé avec véhémence. En tout état de Cause, Tshisekedi lui-même n’entendait pas modifier son agenda, quoiqu’il en coûte. En vieux briscard, il sait que le monde entier a le regard rivé sur Lubumbashi et que le moindre dérapage sera mis sur le compte de son adversaire. Dans le cas où il arrivait quelque chose de fâcheux à l’intégrité physique de Tshisekedi lui-même, il faudra craindre que la cohésion nationale ne s’en trouve menacée avec des réactions inattendues à Kinshasa et à Mbuji-Mayi et même dans d’autres parties de la République. A ce stade, l’UDPS a marqué un point. Elle avait besoin d’un martyr pour revitaliser la lutte, le régime le lui a offert sans considérer les conséquences. Quel gain pour les Tshisekedistes qui en ont obtenu que le monde se soit conforté dans une conviction figée d’un régime violateur des droits de l’homme à Kinshasa. Certains, dans le camp présidentiel, disent s’en moquer comme de l’assassinat de Floribert Chebeya ou de la mort suspecte d’Armad Tungulu mais faites gaffe, cela finit par peser dans la balance un jour.
Ils seront considérés comme des victimes face à toute forme de répression. Il suffira qu’ils reviennent, qu’ils tiennent sur place pendant une certaine durée, qu’ils acceptent plus des martyrs pour que le monde leur trouve de la compassion comme Ben Ah et Hosni Moubarak’ l’ont expérimenté à leurs dépens. S’ils ne sont pas revenus, les «combattants» de l’UDPS étaient encore hier devant la CENI. Heureusement que la police n’a pas chargé. A-t-elle tiré les leçons de ses maladresses de la semaine dernière? Difficile de le dire mais elle est désormais piégée cette police. Selon qu’elle réagira aux démonstrations de l’UDPS et de l’opposition dans l’ensemble, l’image du régime en subira des contrecoups en cette période préélectorale où tout est prétexte pour placer le pouvoir sur le banc des accusés. Selon que cette police recoura à la force, les hommes au pouvoir risquent de se retrouver dans la situation de ce régime pour lequel la communauté internationale ne propose qu’une seule issue, de dégager. Joseph Kabila est donc piégé. Piégé surtout avec l’annonce du meeting de Tshisekedi à Lubumbashi, le fief kabiliste. Depuis, la tension est montée sur place. Et le maire, Oscar Sanguza de la ville n’a pas aidé à l’apaisement quand il a poussé, sans le décider officiellement, à rendre la tâche difficile aux opposants même pour des réunions de salon. Des opposants comme le responsable de l’UDPS au Katanga qui l’ont dénoncé avec véhémence. En tout état de Cause, Tshisekedi lui-même n’entendait pas modifier son agenda, quoiqu’il en coûte. En vieux briscard, il sait que le monde entier a le regard rivé sur Lubumbashi et que le moindre dérapage sera mis sur le compte de son adversaire. Dans le cas où il arrivait quelque chose de fâcheux à l’intégrité physique de Tshisekedi lui-même, il faudra craindre que la cohésion nationale ne s’en trouve menacée avec des réactions inattendues à Kinshasa et à Mbuji-Mayi et même dans d’autres parties de la République. A ce stade, l’UDPS a marqué un point. Elle avait besoin d’un martyr pour revitaliser la lutte, le régime le lui a offert sans considérer les conséquences. Quel gain pour les Tshisekedistes qui en ont obtenu que le monde se soit conforté dans une conviction figée d’un régime violateur des droits de l’homme à Kinshasa. Certains, dans le camp présidentiel, disent s’en moquer comme de l’assassinat de Floribert Chebeya ou de la mort suspecte d’Armad Tungulu mais faites gaffe, cela finit par peser dans la balance un jour.
H.M. MUKEBAYI NKOSO
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