Les massacres des populations civiles congolaises se poursuivent à Beni-Lubero sous le silence du gouvernement congolais et de la Monusco. La société civile congolaise quant à elle, ne sait plus à qui transmettre ses rapports sur la violation massive des droits fondamentaux des citoyens dans cette partie du pays, vu que pendant cinq ans tous ses rapports et ses recommandations sont restés lettres mortes.
Dans la nuit du 4 au 5 août 2011, une famille de trois membres a été décimée par des hommes en armes et en uniforme militaire dans la localité de Kotongo, village de Karubula, Groupement des Basongora, Collectivité-Secteur du Ruwenzori, en Territoire de Beni.
Les victimes sont le papa de la famille Mr Muhima Mathe, la maman Kavugho Katandu, et le fils Fabien Muluki (20 ans). La famille de Muhima Mathe vivait paisiblement de l’agriculture et habitait à l’entrée du village de Karubula.
Ailleurs dans le Secteur de Beni-Mbau, en groupement Bambuba-Kisiki, une fosse commune contenant six corps fraichement tués par balles a été découverte par les habitants du coin le long d’un sentier public très fréquenté. Les corps ont été identifiés comme étant ceux de 4 hommes de Kisiki de l’Ethnie des Pygmées et deux hommes de l’Ethnie Nande. Le Président de la Société Civile en Territoire de Beni se rendra à Kisiki dans les prochains jours pour s’enquérir de cette tragédie. Nous espérons avoir d’amples détails sur l’identité des victimes à son retour.
Ces deux massacres ont eu lieu au cours de la même semaine dans un même territoire, celui de Beni, portant le nombre des paisibles citoyens congolais tués à 9 en l’espace d’une semaine. Que dire des tueries qui se commettent dans des zones inaccessibles et où il n’y a pas de rapporteur ?
Ces deux massacres ont aussi eu lieu dans le Territoire de Beni à la veille de la Conférence Internationale des Nande Oïcha 2011. Les Nande attendent beaucoup de cette conférence qui se tient sur un fond de grave crise dans toute la région allant de Rutshuru à Mambasa en Ituri en passant par les territoires de Lubero et de Beni.
Ces deux tueries des populations civiles viennent démentir les propos des collabos de l’ennemi pour qui la région est post-conflit. En effet, si la région est post-conflit pour les dirigeants et les ex-seigneurs de guerre qui ont été réconciliés par l’ennemi qui les armait tous et qui a fait d’eux ses « petites mains » pour piller la région, tel n’est pas le cas pour les populations civiles congolaises qui sont perçues comme un blocage à la réalisation du plan de l’ennemi, raison pour laquelle elles sont devenues la cible de l’armée (et police) congolaise et des anciens rebelles (milices) convertis par le simple port de la tenue en militaires (policiers) congolais. L’objectif de la guerre fait au Congo étant l’exploitation des minerais, les populations congolaises sont ainsi traitées comme ayant moins de valeur marchande que le coltan, l’or, la cassitérite, etc. C’est cela la réalité de ce qu’on appelle capitalisme sauvage qui profite à poignée des dirigeants et qui sacrifie tout le reste des citoyens sur l’autel du profit, du plus grand profit. Avec la crise économique qui secoue l’Occident impérialiste, il y a beaucoup à craindre que les humains vivant sur des gisements miniers perdront davantage de valeur par rapport aux minerais. La guerre de l’Occident impérialiste contre Kadhafi qui a du pétrole et non contre Kagame qui a tué et continue de tuer plus de dix millions des congolais et des rwandais, est un fait qui annonce ce à les pays riches en matières premières doivent s’attendre.
Une guerre sans nom contre les populations civiles congolaises fait donc rage à l’Est du pays. Les évêques catholiques l’ont déjà qualifié de « génocide silencieux » en 2008. Mais le gouvernement congolais, la communauté internationale représentée au Congo par la Monusco, et les collabos congolais qui s’enrichissent du malheur de leurs frères, ferment l’œil devant cette tragédie congolaise, la plus atroce depuis l’holocauste des Juifs sous Hitler.
Obède Bahati
©Beni-Lubero Online
Dans la nuit du 4 au 5 août 2011, une famille de trois membres a été décimée par des hommes en armes et en uniforme militaire dans la localité de Kotongo, village de Karubula, Groupement des Basongora, Collectivité-Secteur du Ruwenzori, en Territoire de Beni.
Les victimes sont le papa de la famille Mr Muhima Mathe, la maman Kavugho Katandu, et le fils Fabien Muluki (20 ans). La famille de Muhima Mathe vivait paisiblement de l’agriculture et habitait à l’entrée du village de Karubula.
Ailleurs dans le Secteur de Beni-Mbau, en groupement Bambuba-Kisiki, une fosse commune contenant six corps fraichement tués par balles a été découverte par les habitants du coin le long d’un sentier public très fréquenté. Les corps ont été identifiés comme étant ceux de 4 hommes de Kisiki de l’Ethnie des Pygmées et deux hommes de l’Ethnie Nande. Le Président de la Société Civile en Territoire de Beni se rendra à Kisiki dans les prochains jours pour s’enquérir de cette tragédie. Nous espérons avoir d’amples détails sur l’identité des victimes à son retour.
Ces deux massacres ont eu lieu au cours de la même semaine dans un même territoire, celui de Beni, portant le nombre des paisibles citoyens congolais tués à 9 en l’espace d’une semaine. Que dire des tueries qui se commettent dans des zones inaccessibles et où il n’y a pas de rapporteur ?
Ces deux massacres ont aussi eu lieu dans le Territoire de Beni à la veille de la Conférence Internationale des Nande Oïcha 2011. Les Nande attendent beaucoup de cette conférence qui se tient sur un fond de grave crise dans toute la région allant de Rutshuru à Mambasa en Ituri en passant par les territoires de Lubero et de Beni.
Ces deux tueries des populations civiles viennent démentir les propos des collabos de l’ennemi pour qui la région est post-conflit. En effet, si la région est post-conflit pour les dirigeants et les ex-seigneurs de guerre qui ont été réconciliés par l’ennemi qui les armait tous et qui a fait d’eux ses « petites mains » pour piller la région, tel n’est pas le cas pour les populations civiles congolaises qui sont perçues comme un blocage à la réalisation du plan de l’ennemi, raison pour laquelle elles sont devenues la cible de l’armée (et police) congolaise et des anciens rebelles (milices) convertis par le simple port de la tenue en militaires (policiers) congolais. L’objectif de la guerre fait au Congo étant l’exploitation des minerais, les populations congolaises sont ainsi traitées comme ayant moins de valeur marchande que le coltan, l’or, la cassitérite, etc. C’est cela la réalité de ce qu’on appelle capitalisme sauvage qui profite à poignée des dirigeants et qui sacrifie tout le reste des citoyens sur l’autel du profit, du plus grand profit. Avec la crise économique qui secoue l’Occident impérialiste, il y a beaucoup à craindre que les humains vivant sur des gisements miniers perdront davantage de valeur par rapport aux minerais. La guerre de l’Occident impérialiste contre Kadhafi qui a du pétrole et non contre Kagame qui a tué et continue de tuer plus de dix millions des congolais et des rwandais, est un fait qui annonce ce à les pays riches en matières premières doivent s’attendre.
Une guerre sans nom contre les populations civiles congolaises fait donc rage à l’Est du pays. Les évêques catholiques l’ont déjà qualifié de « génocide silencieux » en 2008. Mais le gouvernement congolais, la communauté internationale représentée au Congo par la Monusco, et les collabos congolais qui s’enrichissent du malheur de leurs frères, ferment l’œil devant cette tragédie congolaise, la plus atroce depuis l’holocauste des Juifs sous Hitler.
Obède Bahati
©Beni-Lubero Online
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