mercredi 10 août 2011

Neuf pour cent seulement de la population congolaise a accès à l’électricité



Le barrage hydroélectrique d’Inga.

Neuf pour cent seulement de la population congolaise a accès à l’électricité avec une couverture d’environ 30% dans les villes et 1% dans les milieux ruraux, a relevé Gilbert Tshiongo Tshibinkubula wa Ntumba, dans son discours d’orientation, lors de l’ouverture de l’atelier sur la synergie de secteurs des mines, de l’énergie et des transports qui se tient du 08 au 10 août à l’Hôtel Venus de Kinshasa/Gombe.
La desserte de 9%, a-t-il précisé, résulte du fait que la partie à ménager de ces ressources énergétiques ne représente qu’environ 2.500 Mw soit 2,5% du potentiel du pays.

Le contraste entre les potentialités énormes du pays et le très faible taux d’accès à l’électricité de la population s’explique principalement par le manque des financements importants pour la construction des nouvelles infrastructures de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique et pour la réhabilitation des installations existantes.

A cet effet, le ministre Tshiongo souhaite que l’atelier puisse jeter les bases solides et durables d’une collaboration étroite entre les secteurs de l’énergie, des mines et des transports, en vue de la mise en valeur concertée des ressources minières et hydroélectriques identifiées à travers le pays.

Dans ce cadre, 58 sites hydroélectriques d’une puissance estimée supérieure à 10 Mw ont été répertoriés à travers le pays. Ils se situent à proximité des gisements miniers, a-t-il indiqué, avant de préconiser la superposition des cartes des gisements miniers et hydroélectriques.

Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, César Lubamba, a relevé que l’initiative de l’action concertée a l’avantage d’éliminer les bidonvilles dans le pays du fait que les opérateurs miniers devront construire des logements pour les travailleurs en lieu et place de l’auto- construction qui se fait sans normes urbanistiques.

Cependant le rôle moteur de l’urbanisme en RDC est freiné du fait de l’insuffisance des moyens financiers orientés vers les secteurs vitaux, en vue de combler le déficit. Pour le gouverneur du Kasaï-Occidental Kabasu Babu Katulondi, les besoins de la population en eau potable et en électricité expliquent l’importance de cet atelier pour le développement de sa province. Il a souhaité que soit soulevé au cours de ces assises le problème de la taillerie du diamant afin de donner une valeur ajoutée à la vente de ce minerais avant d’envisager la création de l’industrie de sa transformation sur place.
(ACP)
© Congoindépendant 2003-2011

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