par Kpelly
1 août 2011
« Environ 7000 femmes ont été stérilisées de force dans le Shandong par les agents du planning familial, tandis que d’autres ont accouché de bébés mort-nés après avoir reçu des injections de poison… Des villageois ont été battus à mort pour avoir essayé de protéger des membres de leurs familles qui se cachaient pour échapper à la stérilisation ou aux avortements forcés… » Ces faits (confirmés par les autorités chinoises qui ont ouvert une enquête et arrêté les coupables) relatés dans le journal Le Monde du 24 septembre 2005, repris dans le livre Introduction à l’économie du développement de l’universitaire français Jacques Brasseul (Armand Colin, Paris, 3e édition) posent l’épineux problème de l’application des politiques antinatalistes dans les pays du Sud.
L’application des politiques antinatalistes en Afrique, on ne peut s’empêcher d’y penser en faisant un tour dans Bamako, la capitale malienne. A tous les feux tricolores, tous les carrefours, dans toutes les stations d’essence, devant tous les supermarchés et restaurants, toutes les écoles… ce sont de petits enfants plus sales que des porcs de village, maigrichons, rachitiques, aux ventres aussi ronds qu’un ballon de foot qui vous encombrent, boîtes de tomate en main, vous chantant d’une voix mielleuse des soi-disant bénédictions d’Allah, oubliant que la charité bien ordonnée commence par soi-même, et qu’ils doivent penser à leur propre bénédiction avant celle des autres. Ils sont à la quête d’une pièce de monnaie. Ce sont, dit-on, des élèves des écoles coraniques, les talibés qu’on les appelle, qui selon certaines recommandations de l’islam, doivent s’humilier en mendiant leur pitance. Cette pratique, les lecteurs du chef-d’œuvre l’Aventure ambiguë de Cheik Hamidou Kane l’ont remarquée avec le héros du livre, Samba Diallo. Mais la réalité est que tous ces petits mendiants – puisqu’ils sont plus des mendiants que des élèves – qui déambulent les pieds nus dans tous les coins et recoins de la ville du matin au soir, sous l’impitoyable soleil sahélien, ne sont que des enfants des pauvres. Les riches attendent impatiemment que les leurs aient trois ans pour les inscrire dans les écoles primaires les plus huppées, puis au collège, puis au lycée, et les envoyer, après le bac, en Occident chercher des diplômes respectables, pour assurer leur avenir. L’islam et l’école coranique seraient-ils devenus rien que l’affaire des pauvres ? Ces petits mendiants ne sont que des enfants d’irresponsables fabricateurs de misère qui s’accouplent n’importe où, n’importe quand et n’importe comment comme des brutes, qui pondent des enfants à l’avenir hypothéqué, et qui, ne pouvant pas s’occuper d’eux, s’en débarrassent comme un pet, les confiant, se cachant derrière le pauvre islam si maltraité, à des imams sans moyens. Quel homme instruit – vraiment instruit -, et capable d’assurer l’éducation de son enfant, l’enverrait vadrouiller, pieds nus et boîte de tomate en main, sous le soleil, prétextant l’avoir inscrit à l’école coranique ?
Une autre catégorie des damnés de nos pays est celle des bonnes. Produits de l’exode rural exagéré caractéristique de nos pays, les villages ne présentant aucune garantie de survie, ces jeunes filles quittent leurs parents démunis au village, avec l’espoir de trouver une vie meilleure en ville. Au service de leurs patrons qui ne leur prêtent aucune attention – si ce n’est pour abuser d’elles de temps en temps histoire de tester leur virilité -, elles s’adonnent, comme seule distraction, à d’incessantes et imbéciles bagatelles avec des va-nu-pieds libidineux plus féconds qu’ils ne sont pauvres, et se surprennent, généralement avant vingt ans, avec une grossesse dont les auteurs ne reconnaissent pas la paternité, accouchent dans des conditions lamentables des calamités qu’elles seront seules à nourrir, à habiller, à soigner jusqu’à l’âge où ces rejetons, sans père et presque sans mère, peuvent se prendre en charge – six ou sept ans – dans les rues avec des boîtes de tomate en main, ou dans un métier précaire trop dangereux, nuisible pour leur âge.
Nos autorités, mal-aimées, sachant leurs populations suffisamment analphabètes, bornées par les traditions, la religion, l’inculture, l’ignorance, pour ne pas facilement comprendre l’application des politiques antinatalistes, préfèrent éviter le problème. Elles sont plus préoccupées à chercher à plaire aux masses, pour les échéances électorales. Quant aux Organismes Non Gouvernementaux, hypocrites, ils se plaisent à faire de ces plaies de nos sociétés leur gagne-pain. C’est ainsi que l’on assiste à la prolifération des associations de lutte contre le travail des enfants, des organismes de défense des droits des enfants… que l’Occident, sournois, toujours prêt à dépenser pour des causes qui enfoncent l’Afrique plutôt que celles qui l’aident, finance à coups de milliards. On ignore, ou on fait semblant d’ignorer que les enfants exposés au travail forcé, ceux dont les droits sont généralement brimés, ceux qui ne sont pas inscrits à l’école, qui sont violés, qui sont violentés, ne sont en général que des enfants de pauvres, et que pour éviter ces fléaux, il faut arrêter, ou diminuer la naissance de ces enfants aux destins avortés. Quel est ce père de famille capable de s’occuper de son enfant qui l’enverrait trimer pour trois mille francs CFA le mois ?
Il faut des politiques antinatalistes dans nos pays, surtout ceux à majorité musulmane où des apostats continuent à commettre des crimes au nom de l’islam. « L’Afrique crève de tous les enfants qui y naissent sans que les parents aient les moyens de les nourrir. Je ne suis pas le seul à le dire… Des enfants, on en ramasse à la pelle dans ce pays, le Niger – est-ce un pays ou un cimetière ? — où le taux de fécondité des femmes est le plus élevé du monde, neuf enfants en moyenne par couple. Un carnage ! » s’insurgeait en 2006 le chanteur et écrivain français Pascal Sevran, parlant du Niger dans son roman Le Privilège des jonquilles.
Bien sûr qu’il faut arrêter le carnage ! Presque tous les arguments soutenant la thèse d’un développement économique qui résulterait d’une forte démographie, comme la thèse des économies d’échelle réalisées grâce à une population élevée, celle de la demande potentielle de nouveaux consommateurs, l’exemple de la Chine… ne tiennent pas en Afrique. De grandes théories économiques le démontrent si bien, en dessous d’un certain seuil de revenu, la croissance démographique ne permet pas une croissance économique, mais elle la freine, et c’est le cas de nos pays, ceux de l’Afrique noire. Ces petits mendiants présentés comme des élèves des écoles coraniques, ces bonnes, ces petits cireurs dans les rues, ces petits délinquants sans éducation ni formation qui deviendront de dangereux gangsters sans loi, des violeurs sans cœur, des parasites s’accrochant aux membres de leurs familles qui ont un revenu ou ayant le malheur de vivre en Occident… sont tout simplement nuisibles pour une croissance économique de nos pays.
Avec nos autorités qui se sont presque désengagées des secteurs de la santé et de l’éducation, préférant dépenser dans l’armement pour protéger nos pères de la nation ou leurs fils leur ayant succédé, c’est notoire que les hôpitaux publics avec leurs soins bâclés, les écoles publiques avec leurs formations-bouillabaisses… toutes ces administrations censées proposer des services non marchands, ne sont plus là pour aider les citoyens. Et quand on sait ce que coûtent les soins dans une clinique privée, la formation dans les écoles privées, un cursus universitaire digne et complet… il faut penser à arrêter de faire des enfants comme cela se fait ici. Un enfant en ce vingt-et-unième siècle est une ressource dans laquelle il faut investir, beaucoup investir, pour en tirer plus tard un quelconque fruit. Ces temps où on faisait des enfants pour les confier à la terre qu’ils cultivent, à la nature qui les nourrit, à Dieu qui les protège est révolu. Même ici, chez nous.
Au début des années 80, la Chine, voyant les dangers de sa trop forte démographie, avait lancé la politique de l’enfant unique. Une politique qui sera revue en 2002 avec l’autorisation donnée aux couples d’avoir plusieurs enfants à condition de payer une « taxe sociale de compensation » d’environ 600 euros (Jacques Brasseul, Introduction à l’économie du développement, Armand Colin, Paris, 2008, 3e édition). Une telle mesure, avec peut-être de légères modifications (2 enfants par femme par exemple) sous nos cieux, sera un véritable garde-fou pour les pauvres qui ne peuvent honorer cette peine pécuniaire.
D’autres mesures plus adaptées à nos réalités pourront être prises par nos autorités et ONG pour arrêter les fabricateurs de pauvreté dans leurs ahans. Que nos traditions, nos coutumes, nos religions, nos ancêtres… le veuillent ou pas. « Y a-t-il rien de plus respectable qu’un ancien abus ? La raison est plus ancienne. » Zadig, Voltaire.
1 août 2011
« Environ 7000 femmes ont été stérilisées de force dans le Shandong par les agents du planning familial, tandis que d’autres ont accouché de bébés mort-nés après avoir reçu des injections de poison… Des villageois ont été battus à mort pour avoir essayé de protéger des membres de leurs familles qui se cachaient pour échapper à la stérilisation ou aux avortements forcés… » Ces faits (confirmés par les autorités chinoises qui ont ouvert une enquête et arrêté les coupables) relatés dans le journal Le Monde du 24 septembre 2005, repris dans le livre Introduction à l’économie du développement de l’universitaire français Jacques Brasseul (Armand Colin, Paris, 3e édition) posent l’épineux problème de l’application des politiques antinatalistes dans les pays du Sud.
L’application des politiques antinatalistes en Afrique, on ne peut s’empêcher d’y penser en faisant un tour dans Bamako, la capitale malienne. A tous les feux tricolores, tous les carrefours, dans toutes les stations d’essence, devant tous les supermarchés et restaurants, toutes les écoles… ce sont de petits enfants plus sales que des porcs de village, maigrichons, rachitiques, aux ventres aussi ronds qu’un ballon de foot qui vous encombrent, boîtes de tomate en main, vous chantant d’une voix mielleuse des soi-disant bénédictions d’Allah, oubliant que la charité bien ordonnée commence par soi-même, et qu’ils doivent penser à leur propre bénédiction avant celle des autres. Ils sont à la quête d’une pièce de monnaie. Ce sont, dit-on, des élèves des écoles coraniques, les talibés qu’on les appelle, qui selon certaines recommandations de l’islam, doivent s’humilier en mendiant leur pitance. Cette pratique, les lecteurs du chef-d’œuvre l’Aventure ambiguë de Cheik Hamidou Kane l’ont remarquée avec le héros du livre, Samba Diallo. Mais la réalité est que tous ces petits mendiants – puisqu’ils sont plus des mendiants que des élèves – qui déambulent les pieds nus dans tous les coins et recoins de la ville du matin au soir, sous l’impitoyable soleil sahélien, ne sont que des enfants des pauvres. Les riches attendent impatiemment que les leurs aient trois ans pour les inscrire dans les écoles primaires les plus huppées, puis au collège, puis au lycée, et les envoyer, après le bac, en Occident chercher des diplômes respectables, pour assurer leur avenir. L’islam et l’école coranique seraient-ils devenus rien que l’affaire des pauvres ? Ces petits mendiants ne sont que des enfants d’irresponsables fabricateurs de misère qui s’accouplent n’importe où, n’importe quand et n’importe comment comme des brutes, qui pondent des enfants à l’avenir hypothéqué, et qui, ne pouvant pas s’occuper d’eux, s’en débarrassent comme un pet, les confiant, se cachant derrière le pauvre islam si maltraité, à des imams sans moyens. Quel homme instruit – vraiment instruit -, et capable d’assurer l’éducation de son enfant, l’enverrait vadrouiller, pieds nus et boîte de tomate en main, sous le soleil, prétextant l’avoir inscrit à l’école coranique ?
Une autre catégorie des damnés de nos pays est celle des bonnes. Produits de l’exode rural exagéré caractéristique de nos pays, les villages ne présentant aucune garantie de survie, ces jeunes filles quittent leurs parents démunis au village, avec l’espoir de trouver une vie meilleure en ville. Au service de leurs patrons qui ne leur prêtent aucune attention – si ce n’est pour abuser d’elles de temps en temps histoire de tester leur virilité -, elles s’adonnent, comme seule distraction, à d’incessantes et imbéciles bagatelles avec des va-nu-pieds libidineux plus féconds qu’ils ne sont pauvres, et se surprennent, généralement avant vingt ans, avec une grossesse dont les auteurs ne reconnaissent pas la paternité, accouchent dans des conditions lamentables des calamités qu’elles seront seules à nourrir, à habiller, à soigner jusqu’à l’âge où ces rejetons, sans père et presque sans mère, peuvent se prendre en charge – six ou sept ans – dans les rues avec des boîtes de tomate en main, ou dans un métier précaire trop dangereux, nuisible pour leur âge.
Nos autorités, mal-aimées, sachant leurs populations suffisamment analphabètes, bornées par les traditions, la religion, l’inculture, l’ignorance, pour ne pas facilement comprendre l’application des politiques antinatalistes, préfèrent éviter le problème. Elles sont plus préoccupées à chercher à plaire aux masses, pour les échéances électorales. Quant aux Organismes Non Gouvernementaux, hypocrites, ils se plaisent à faire de ces plaies de nos sociétés leur gagne-pain. C’est ainsi que l’on assiste à la prolifération des associations de lutte contre le travail des enfants, des organismes de défense des droits des enfants… que l’Occident, sournois, toujours prêt à dépenser pour des causes qui enfoncent l’Afrique plutôt que celles qui l’aident, finance à coups de milliards. On ignore, ou on fait semblant d’ignorer que les enfants exposés au travail forcé, ceux dont les droits sont généralement brimés, ceux qui ne sont pas inscrits à l’école, qui sont violés, qui sont violentés, ne sont en général que des enfants de pauvres, et que pour éviter ces fléaux, il faut arrêter, ou diminuer la naissance de ces enfants aux destins avortés. Quel est ce père de famille capable de s’occuper de son enfant qui l’enverrait trimer pour trois mille francs CFA le mois ?
Il faut des politiques antinatalistes dans nos pays, surtout ceux à majorité musulmane où des apostats continuent à commettre des crimes au nom de l’islam. « L’Afrique crève de tous les enfants qui y naissent sans que les parents aient les moyens de les nourrir. Je ne suis pas le seul à le dire… Des enfants, on en ramasse à la pelle dans ce pays, le Niger – est-ce un pays ou un cimetière ? — où le taux de fécondité des femmes est le plus élevé du monde, neuf enfants en moyenne par couple. Un carnage ! » s’insurgeait en 2006 le chanteur et écrivain français Pascal Sevran, parlant du Niger dans son roman Le Privilège des jonquilles.
Bien sûr qu’il faut arrêter le carnage ! Presque tous les arguments soutenant la thèse d’un développement économique qui résulterait d’une forte démographie, comme la thèse des économies d’échelle réalisées grâce à une population élevée, celle de la demande potentielle de nouveaux consommateurs, l’exemple de la Chine… ne tiennent pas en Afrique. De grandes théories économiques le démontrent si bien, en dessous d’un certain seuil de revenu, la croissance démographique ne permet pas une croissance économique, mais elle la freine, et c’est le cas de nos pays, ceux de l’Afrique noire. Ces petits mendiants présentés comme des élèves des écoles coraniques, ces bonnes, ces petits cireurs dans les rues, ces petits délinquants sans éducation ni formation qui deviendront de dangereux gangsters sans loi, des violeurs sans cœur, des parasites s’accrochant aux membres de leurs familles qui ont un revenu ou ayant le malheur de vivre en Occident… sont tout simplement nuisibles pour une croissance économique de nos pays.
Avec nos autorités qui se sont presque désengagées des secteurs de la santé et de l’éducation, préférant dépenser dans l’armement pour protéger nos pères de la nation ou leurs fils leur ayant succédé, c’est notoire que les hôpitaux publics avec leurs soins bâclés, les écoles publiques avec leurs formations-bouillabaisses… toutes ces administrations censées proposer des services non marchands, ne sont plus là pour aider les citoyens. Et quand on sait ce que coûtent les soins dans une clinique privée, la formation dans les écoles privées, un cursus universitaire digne et complet… il faut penser à arrêter de faire des enfants comme cela se fait ici. Un enfant en ce vingt-et-unième siècle est une ressource dans laquelle il faut investir, beaucoup investir, pour en tirer plus tard un quelconque fruit. Ces temps où on faisait des enfants pour les confier à la terre qu’ils cultivent, à la nature qui les nourrit, à Dieu qui les protège est révolu. Même ici, chez nous.
Au début des années 80, la Chine, voyant les dangers de sa trop forte démographie, avait lancé la politique de l’enfant unique. Une politique qui sera revue en 2002 avec l’autorisation donnée aux couples d’avoir plusieurs enfants à condition de payer une « taxe sociale de compensation » d’environ 600 euros (Jacques Brasseul, Introduction à l’économie du développement, Armand Colin, Paris, 2008, 3e édition). Une telle mesure, avec peut-être de légères modifications (2 enfants par femme par exemple) sous nos cieux, sera un véritable garde-fou pour les pauvres qui ne peuvent honorer cette peine pécuniaire.
D’autres mesures plus adaptées à nos réalités pourront être prises par nos autorités et ONG pour arrêter les fabricateurs de pauvreté dans leurs ahans. Que nos traditions, nos coutumes, nos religions, nos ancêtres… le veuillent ou pas. « Y a-t-il rien de plus respectable qu’un ancien abus ? La raison est plus ancienne. » Zadig, Voltaire.
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