Publié par Direct.cd, le 21 mars 2012
La prochaine «guerre» ne sera plus celle des «minerais de sang». Mais de «l’eau». Ce produit, ce bien de consommation courante dans le monde, fait désormais partie des «ressources à partager».
Deux événements retiennent l’attention des observateurs avertis : le Forum mondial de Marseille sur l’eau et la rencontre de Kinshasa sur la gestion des ressources naturelles.
Deux événements d’une importance capitale tant ils sont au centre de nombreux conflits doublés de calamités naturelles à travers le monde. L’eau retient l’attention de toute l’humanité. Lors du Sommet de Rio 2000, elle a été déjà évoquée. Les discussions se sont poursuivies à Johannesburg, en Afrique du Sud, lors du sommet pour le développement durable.
Voilà qu’à Marseille l’on revient encore sur le sujet face à ces calamités naturelles qui frappent les peuples de plusieurs pays, tant en Asie qu’en Afrique. Et avec les changements climatiques, il est désormais question de «partager l’eau» pour que tout le monde ait accès à l’eau. Ce qui justifie la présence des pays du Sahel à ce forum de Marseille.
Une façon de dire : «comment dans le cas d’espèce songer à l’entretien des fleuves Niger et du Sénégal. Comment des pays comme le Mali, le Bénin, la Mauritanie peuvent-ils partager avec le Sénégal, le Niger, l’eau.
Un bien de l’Humanité La question de l’eau se pose avec acuité. Il est déjà à l’origine de plusieurs conflits dans le monde. En témoigne, la guerre au Proche-Orient.
Certes, l’on parle de la terre, des territoires occupés en ce qui concerne Israël et ses voisins de la Palestine. Mais le nœud du problème, affirment des spécialistes, c’est la gestion du Jourdain, des eaux du fleuve Jourdain. Dès lors qu’Israël a envisagé de détourner une bonne partie des eaux de ce fleuve pour irriguer ses terres, ses kiboutz, les armes ne cessent de crépiter.
Bien plus, devant cette évidence de manque d’eau par une partie importante de la population mondiale, l’option a été levée de décréter «l’eau comme un bien de l’Humanité». Les discussions se poursuivent en vue d’envisager une meilleure gestion afin que l’eau soit accessible à tous.
Aussi, les pays qui sont incapables de bien gérer l’eau, assisteront à une intervention étrangère, une immixtion internationale dans la gestion de l’eau. Evidemment, en cas de «résistance», toutes les options sont possibles jusqu’à imposer une guerre…de l’eau.
En attendant, l’eau est proclamée un bien de l’Humanité, et figure désormais dans la catégorie des «ressources à partager». A commercialiser, diraient les autres à l’image de l’or, du diamant, du coltan, du cuivre, du café, du bois… et nous en passons.
RDC, une cible. Dans cette quête de solution, la RDC figure parmi les pays qui peuvent apporter la solution à l’Humanité.
Il appartient au Bassin du Congo, qui dispose du deuxième fleuve du monde en termes de débit après l’Amazone au Brésil, en plus de ses nombreux lacs, au moins 7, et affluents ainsi qu’un millier de rivières.
Malheureusement, la RDC ne dispose pas d’une bonne politique de gestion d’eau. Pas plus tard qu’il y a 48 heures, un membre du gouvernement faisait savoir que toute la population congolaise n’avait pas accès à l’eau potable.
Les besoins en eau potable se chiffrent à 800 000 m3 par jour alors que le déficit est de 150 000 m3. Dire que par minute, la RDC perd 40 000 m3 d’eau douce qui se jettent dans l’océan. Un gaspillage, affirment les mêmes observateurs.
Bien plus grave, ceux qui accèdent à l’eau, la paient cher. Les factures de la Regideso coûtent aujourd’hui en moyenne 20 dollars par mois. Autant également pour la Snel. Ce qui dépasse de loin le revenu mensuel d’un travailleur, d’un paysan.
En d’autres termes, la grande partie de la population congolaise n’a pas accès à l’eau potable, recourant ainsi à l’eau des puits avec toutes les conséquences que l’on sait. Quel contraste ! Cette absence de politique de gestion de l’eau serait à la base de l’installation du siège du Bassin du Congo dans un pays voisin, alors que Kinshasa devrait l’abriter.
Toujours cette absence de gestion de l’eau, expose la RDC, faisant d’elle une cible de la communauté internationale. Autant d’éléments qui doivent interpeller les gouvernants et les gouvernés. En effet, la «guerre des eaux» pointe bel et bien à l’horizon.
La RDC serait une cible facile comme il en est le cas actuellement avec les «minerais de sang». Puisque l’eau est considérée désormais comme «un bien, une ressource à partager», il y a lieu d’en prendre réellement conscience.
De bien pénétrer les résolutions du Forum mondial de l’eau qui s’est tenu à Marseille (France). Et maintenant cette conférence sur la gestion des ressources naturelles. Ça se tient, ça se lie. Gouverner, c’est prévoir, dit-on.
La prochaine «guerre» ne sera plus celle des «minerais de sang». Mais de «l’eau». Ce produit, ce bien de consommation courante dans le monde, fait désormais partie des «ressources à partager».
Deux événements retiennent l’attention des observateurs avertis : le Forum mondial de Marseille sur l’eau et la rencontre de Kinshasa sur la gestion des ressources naturelles.
Deux événements d’une importance capitale tant ils sont au centre de nombreux conflits doublés de calamités naturelles à travers le monde. L’eau retient l’attention de toute l’humanité. Lors du Sommet de Rio 2000, elle a été déjà évoquée. Les discussions se sont poursuivies à Johannesburg, en Afrique du Sud, lors du sommet pour le développement durable.
Voilà qu’à Marseille l’on revient encore sur le sujet face à ces calamités naturelles qui frappent les peuples de plusieurs pays, tant en Asie qu’en Afrique. Et avec les changements climatiques, il est désormais question de «partager l’eau» pour que tout le monde ait accès à l’eau. Ce qui justifie la présence des pays du Sahel à ce forum de Marseille.
Une façon de dire : «comment dans le cas d’espèce songer à l’entretien des fleuves Niger et du Sénégal. Comment des pays comme le Mali, le Bénin, la Mauritanie peuvent-ils partager avec le Sénégal, le Niger, l’eau.
Un bien de l’Humanité La question de l’eau se pose avec acuité. Il est déjà à l’origine de plusieurs conflits dans le monde. En témoigne, la guerre au Proche-Orient.
Certes, l’on parle de la terre, des territoires occupés en ce qui concerne Israël et ses voisins de la Palestine. Mais le nœud du problème, affirment des spécialistes, c’est la gestion du Jourdain, des eaux du fleuve Jourdain. Dès lors qu’Israël a envisagé de détourner une bonne partie des eaux de ce fleuve pour irriguer ses terres, ses kiboutz, les armes ne cessent de crépiter.
Bien plus, devant cette évidence de manque d’eau par une partie importante de la population mondiale, l’option a été levée de décréter «l’eau comme un bien de l’Humanité». Les discussions se poursuivent en vue d’envisager une meilleure gestion afin que l’eau soit accessible à tous.
Aussi, les pays qui sont incapables de bien gérer l’eau, assisteront à une intervention étrangère, une immixtion internationale dans la gestion de l’eau. Evidemment, en cas de «résistance», toutes les options sont possibles jusqu’à imposer une guerre…de l’eau.
En attendant, l’eau est proclamée un bien de l’Humanité, et figure désormais dans la catégorie des «ressources à partager». A commercialiser, diraient les autres à l’image de l’or, du diamant, du coltan, du cuivre, du café, du bois… et nous en passons.
RDC, une cible. Dans cette quête de solution, la RDC figure parmi les pays qui peuvent apporter la solution à l’Humanité.
Il appartient au Bassin du Congo, qui dispose du deuxième fleuve du monde en termes de débit après l’Amazone au Brésil, en plus de ses nombreux lacs, au moins 7, et affluents ainsi qu’un millier de rivières.
Malheureusement, la RDC ne dispose pas d’une bonne politique de gestion d’eau. Pas plus tard qu’il y a 48 heures, un membre du gouvernement faisait savoir que toute la population congolaise n’avait pas accès à l’eau potable.
Les besoins en eau potable se chiffrent à 800 000 m3 par jour alors que le déficit est de 150 000 m3. Dire que par minute, la RDC perd 40 000 m3 d’eau douce qui se jettent dans l’océan. Un gaspillage, affirment les mêmes observateurs.
Bien plus grave, ceux qui accèdent à l’eau, la paient cher. Les factures de la Regideso coûtent aujourd’hui en moyenne 20 dollars par mois. Autant également pour la Snel. Ce qui dépasse de loin le revenu mensuel d’un travailleur, d’un paysan.
En d’autres termes, la grande partie de la population congolaise n’a pas accès à l’eau potable, recourant ainsi à l’eau des puits avec toutes les conséquences que l’on sait. Quel contraste ! Cette absence de politique de gestion de l’eau serait à la base de l’installation du siège du Bassin du Congo dans un pays voisin, alors que Kinshasa devrait l’abriter.
Toujours cette absence de gestion de l’eau, expose la RDC, faisant d’elle une cible de la communauté internationale. Autant d’éléments qui doivent interpeller les gouvernants et les gouvernés. En effet, la «guerre des eaux» pointe bel et bien à l’horizon.
La RDC serait une cible facile comme il en est le cas actuellement avec les «minerais de sang». Puisque l’eau est considérée désormais comme «un bien, une ressource à partager», il y a lieu d’en prendre réellement conscience.
De bien pénétrer les résolutions du Forum mondial de l’eau qui s’est tenu à Marseille (France). Et maintenant cette conférence sur la gestion des ressources naturelles. Ça se tient, ça se lie. Gouverner, c’est prévoir, dit-on.
© Le Potentiel 2005
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