mardi 17 avril 2012

Congo-Brazzaville: nouvelle polémique autour de l'enquête sur les explosions du 4 mars

Un habitant déplace ses effets personnels du quartier de Mpila, quelques jours après les explosions du 4 mars.
Un habitant déplace ses effets personnels du quartier de Mpila, quelques jours après les explosions du 4 mars.
REUTERS/Jonny Hogg

Par RFI
L'OCDH, l’Observatoire congolais des droits de l’homme, s'inquiète des conditions dans lesquelles est menée l'enquête sur les explosions meurtrières du dépôt de Mpila, le 4 mars dernier.

Il y avait eu plus de 280 morts selon le bilan officiel. L'organisation entend dénoncer l'opacité dans laquelle se dérouleraient les investigations.

Avec notre correspondant à Brazzaville
Les Congolais attendent les résultats de l’enquête initiée pour faire la lumière sur le drame et éventuellement des sanctions. De l’avis de l’Observatoire congolais des droits de l’homme, cette enquête est menée dans l’opacité.

Roch Euloge Nzobo, un des responsables de l’OCDH : « Tout le monde sait qu’il y a une commission d’enquête. Et nous savons que les personnes sont entendues. Mais nous n’avons pas d’éléments sur la composition de cette commission ni les attributions. Et on ne comprend pas aussi, quelle est la place du procureur de la République dans cette commission d’enquête ».

Pour le ministre de la Justice et des droits humains, maître Aimé Emmanuel Yoka, qui dit vouloir une enquête conséquente et non bâclée, l’opacité est dans l’imaginaire de la société civile : « Les ONG des droits de l’homme, ici et ailleurs, ont toujours raison. Ces messieurs ont toujours raison ! Ils gèrent l’imaginaire ! Moi, je gère la réalité. Les enquêtes se mènent normalement. Maintenant, s’ils pensent qu’il n’y a pas de gouvernement, il n’y a pas d’Etat, il n’y a pas de service, qu’ils demandent à changer, de venir gérer le Congo, c’est plus simple ! Comme ça, tout sera clair à leurs yeux et à nos yeux à nous tous ».

A la question de savoir si l’affaire des explosions donnera un jour lieu à un procès mouvementé comme celui des disparus du Beach en 2005, le ministre Yoka exclut tout amalgame.

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