jeudi 19 avril 2012

De l'énergie à partir des résidus de la canne à sucre

JEUDI, 19 AVRIL 2012




Au Bas Congo, à Kwilu Ngongo, il est possible de produire de l'énergie non polluante partant de la bagasse, résidu de la transformation de la canne à sucre. Un projet du genre a été développé par la Banque mondiale au bénéfice de la société sucrière du Guyana, en Amérique du Sud.

Il a permis de lancer un système de cogénération à base de bagasse. Les déchets agricoles et forestiers offrent aussi beaucoup de possibilités. La biomasse (matière organique) peut être convertie en carburant liquide ou gazeux pour les véhicules de transport.

Les deux biocarburants les plus courants sont l'éthanol et le biodiesel. Des experts mûrissent des réflexions sur des ressources énergétiques susceptibles d'être des alternatives à la dépendance quasi-totale de la R-dC aux centrales hydroélectriques.

Selon la Commission nationale de l'Energie, 90% de l'énergie totale consommée en R-dC sont la biomasse sous forme de bois de chauffage et de charbon de bois. La R-dCongo doit profiter des investissements dans les énergies renouvelables qui vont crescendo depuis 3 ans. 

Plus de 148 milliards $ US auront été investis dans le secteur des énergies durables cri 2008, soit une hausse de 60% par rapport à 2007, dans les pays du Sud,d'après un rapport du New Energy Finance, édité pour compte du PNUE , Programme des nations unies pour l'environnement.

Les sources les plus prometteuses sont outre le soleil et le vent, les bi ornasse et différents autres déchets. S'il est connu que la R-dC a moins de chance de jouir des vents favorables à même tourner des éoliennes, les biomasses, par contre, sont susceptibles de fournir de l'énergie via des systèmes indépendants des réseaux électriques classiques.

A l'exemple du Mali, où une première usine de biodiesel a produit un carburant non polluant, quelque 2.000 litres jour, à partir de Pourghère (Jatropha Curcas), arbuste généralement utilisés pour les haies; au Maniema, dans l'Est r-dcongolais, dans une propriété d'élevage, une unité de production de biogaz produit du gaz destiné à la cuisson, à l'éclairage de la salle de traite et au chauffage de l'eau qui sert à nettoyer les pis des vaches.

Aussi le Bandundu peut-il tirer profit de l'abondance des plantes bioénergétiques telles que la canne à sucre et le palmier à huile. La betterave et le tournesol représentent également une alternative écologique aux carburants basés sur des sources fossiles non renouvelables.

Les experts tablent sur un tarissement des réserves pétrolières d'ici une cinquantaine d'années, celles du gaz naturel dans une soixantaine d'années et du charbon dans environ deux cents ans. 

A l'international, l'on cogite déjà sur la création d'un groupe international d'experts chargé d'aider les pays en développement à mieux saisir les opportunités offertes par l'augmentation de la production des biocarburants.

PKM

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