samedi 14 avril 2012

Les dérapages du processus électoral en RDC

Publié par Direct.cd le 5 avril 2012
" Personne ne veut, en vérité, du développement de l’Afrique !" 
Sembene Ousmane, cinéaste sénégalais.

Le lundi 28 novembre 2011, la République démocratique du Congo qui ne s’est pas totalement affranchie du Mobutisme néocolonialiste, manifestement fossoyeur de la Nation, destructeur de l’indépendance du pays et de la souveraineté du Peuple, a tenu, pour la deuxième fois de son histoire d’ailleurs postmobutiste, des élections présidentielle et législatives. 

Ce double scrutin, pourtant prometteur pour la population, visiblement avide de changement politique, de développement économique et de progrès social, a été, en réalité, émaillé de fraudes massives et d’irrégularités flagrantes. 

Fait sans précédent, ces élections ont été, malgré l’ampleur incommensurable de la triche ayant à vrai dire une incidence irréversible sur les résultats finals, arbitrées par la Communauté occidentale en faveur du resquilleur. 

En l’occurrence Joseph Kabila Kabange qu’elle a contribué à placer au sommet du pouvoir d’État en République démocratique du Congo à la faveur d’un violent putsch militaire. Point n’est besoin de rappeler que ce coup d’État orchestré par des puissances internationales a effectivement emporté – [politiquement et physiquement] – le régime fragile de son beau-père, a fortiori père adoptif, le condottiere Laurent-Désiré Kabila, dans le dessein de poursuivre tous azimuts l’entreprise de pillage léopoldien du pays.

Comme en 2006, la proclamation de faux résultats électoraux en République démocratique du Congo a été faite par les divers canaux et porte-voix de la fameuse Communauté occidentale plus encline à soutenir outre-mer des aventuriers et meurtriers, de surcroît bradeurs de la patrie, qu’à appuyer véritablement – [ce qui est pourtant évidemment contradictoire] – aussi bien la ‘‘démocratie’’ et la ‘‘liberté’’ que la ‘‘dignité’’ et la ‘‘justice’’ dans les États du Tiers-Monde. 

En l’espèce, les résultats des scrutins présidentiel et législatif congolais ont été annoncés dans un langage somme toute sibyllin par la Fondation Carter pour le compte des États-Unis d’Amérique, la Mission d’Observation des élections de l’Union européenne (MOE-UE) pour le compte de l’Union européenne et le gouvernement intérimaire de la Belgique devenu pour ladite circonstance le porte-parole attitré de véritables assassins de la démocratie et l’avocat incontesté des putschistes électoraux de Kinshasa auprès de la Communauté occidentale. 

Sans oublier, bien entendu, les mass-médias au service des intérêts propres à ces puissances internationales.

Ce qui est absolument sûr et certain, les ratés du processus électoral en République démocratique du Congo sont pratiquement liés à la volonté manifeste de ne pas appliquer les clauses de l’Accord de paix intercongolais de Pretoria du 17 décembre 2002 ou Accord global et inclusif (AGI). 

De la part aussi bien de la Communauté occidentale qui juge, à vrai dire, cet exercice inutile depuis la mort brutale et programmée du soudard Laurent-Désiré Kabila que des autorités politiques et gouvernementales nationales qui s’obstinent en réalité à mettre des obstacles à tout processus de réconciliation nationale et à toute initiative de concorde politique. 

Cette absence évidente de volonté politique et diplomatique s’est manifestée aussi bien en 2006 qu’en 2011.

En effet, les prescrits de l’AGI endossé le 2 avril 2003 à Sun City, une station balnéaire au nord de Pretoria (République Sud-Africaine), enjoignent les forces belligérantes, les acteurs de la classe politique, ainsi que les délégués de la société civile, d’assurer une Transition politique et démocratique à la fois pacifique, inclusive et consensuelle devant nécessairement déboucher sur la tenue d’élections libres, multipartites et transparentes. 

C’est-à-dire l’organisation de scrutins sains, justes et crédibles. Ils enjoignent les opérateurs nationaux de mettre en place un gouvernement d’union nationale voué au service de l’État, de la Nation et du Peuple, de partager équitablement les hauts postes politiques et administratifs au sein de l’administration publique de l’État et des services publics, des entreprises publiques et de la diplomatie. 

Ils les encouragent à favoriser des conditions optimales tendant à remanier, à restructurer les forces de défense et de sécurité au moyen du brassage. In fine, ils les encouragent à procéder au recensement de la population nationale pour mieux répondre à tous ses besoins en termes de représentativité politique, de gouvernance administrative et même de prise en charge socio-économique. 

Mais, en réalité, aucun des points prescrits par l’AGI n’a vraiment été respecté[i]. Chose gravissime, les entorses récursives à l’AGI de la part des rebelles à la démocratie ont été même encouragées et favorisées par les puissances internationales supposément garantes de la bonne application dudit Accord de paix intercongolais de Pretoria[ii].

Ce qui est naturellement clair, les ratés du processus électoral en République démocratique du Congo sont délibérés. Ces dérapages relèvent essentiellement d’un plan machiavélique ourdi par des intérêts extérieurs dont les visées sont, à n’en pas douter, l’affaissement de son indépendance nationale et de sa souveraineté internationale, la ferme mainmise sur ses immenses ressources naturelles et minérales autant que stratégiques et précieuses et, in fine, la balkanisation de son majestueux territoire national. 

Tous ces objectifs loufoques poursuivis par nombre de ces puissances étrangères expliquent en majeure partie la tutelle de la Communauté occidentale. Ils expliquent normalement la neutralisation des autorités politiques et gouvernementales imposées, l’amateurisme des leaders nationaux d’ailleurs fabriqués artificiellement pour les besoins de la cause, l’insouciance d’une société civile cooptée et caporalisée, l’exclusion délibérée de l’ensemble de la population du processus politique et électoral.

La duplicité de la Communauté occidentale

La situation infrahumaine de la population de la République démocratique du Congo ne préoccupe guère la Communauté occidentale. C’est, en vérité, le cadet de ses soucis. Ce qui la préoccupe le plus, c’est la survivance de ses intérêts géopolitiques et géostratégiques via les hommes liges qu’elle place à la tête du pays. 

C’est la raison pour laquelle les élections dans cet État prennent automatiquement la connotation d’un processus de légitimation du candidat de son choix par la population dupée qui est, en dernier ressort, le dindon de la farce. 

En d’autres termes, un scrutin, quel qu’il soit, sert à valider le choix de la Communauté occidentale. Il ne sert point à exprimer la force de la volonté populaire. Il ne peut en être autrement. Bien sûr, selon son entendement. 

Par conséquent, il appartient aux véritables avocats du Peuple congolais et aux défenseurs irréductibles de la Patrie de trouver des voies et moyens en vue de faire comprendre aux puissants intérêts étrangers de prendre dorénavant en considération la volonté et la voix de la population.

Ce qui est absolument sûr, la Communauté occidentale dont l’hypocrisie légendaire est un secret de polichinelle, a avalisé les résultats électoraux du 28 novembre 2011 sous le couvert de la Haute cour de justice qui reconnaît, aux termes d’une décision judiciaire rendue à la va-vite, la victoire usurpée par Joseph Kabila Kabange, dans le but de démembrer le pays. 

Elle était indubitablement certaine que l’implosion de la République démocratique du Congo s’amorcerait rapidement à partir du grand Kasaï qui a quasiment offert l’ensemble de ses suffrages populaires au Dr Étienne Tshisekedi wa Mulumba. 

Peine perdue dans la mesure où les Congolais, quels qu’ils soient et où qu’ils soient, tiennent comme à la prunelle de leurs yeux à l’intégrité physique de leur majestueux territoire.

La trahison de l’Organisation des Nations unies (ONU)

L’impuissance des autorités politiques, gouvernementales voire administratives actuelles est, à vrai dire, liée au statut précaire de la République démocratique du Congo qui est pratiquement mise sous tutelle. 

Pour les besoins de la cause, cette tutelle est effectivement exercée pour le compte exclusif de la Communauté occidentale par l’Organisation des Nations unies (ONU). 

Force est de constater que cet organisme international censé promouvoir la paix, le dialogue et la sécurité internationale, y a d’ailleurs déployé la force de maintien de la paix numériquement la plus importante de la planète et de tous les temps. 

Au fil des ans, ce mastodonte est certes devenu moins une force de maintien de la paix qu’une force d’occupation territoriale et surtout un acteur clé dans le processus de pillage des richesses matérielles de cet État du fait de ses accointances avérées avec les véritables agresseurs de la souveraineté territoriale de la République démocratique du Congo et des forces négatives qui essaiment dans toute la sous-région.

Ironie du sort, cet organisme international est devenu une source de déstabilisation de cet État majestueux alors que sa présence réelle sur le terrain des conflits armés par l’intermédiaire de la MONUSCO[iii] se justifie par la stabilisation des institutions du pays. En fait, il est devenu une source de déstabilisation dans la mesure où ses cadres politiques et militaires ont directement participé au viol des femmes congolaises. 

Ils se sont également liés d’amitié avec les nombreux seigneurs de guerre (saigneurs de paix) et autorités locales rebelles à la démocratie en vue de brasser des affaires lucratives, juteuses. 

Aussi est-il devenu un acteur clé de la déstabilisation de la République démocratique du Congo en favorisant, et ce à maintes reprises, l’exclusion politique et électorale de la véritable Opposition politique et démocratique incarnée par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) lors de scrutins de 2006 et 2011[iv].

Ce qui incline à penser que l’Organisation des Nations unies n’a pratiquement plus lieu d’être en République démocratique du Congo. D’autant plus que, dans l’Est du pays déjà en proie à des vives contestations d’ordre purement foncier, elle participe automatiquement et systématiquement à l’épuration des ethnies autochtones au profit des populations allogènes[v]

En vérité, cet organisme international n’a pratiquement plus de raison objective de servir et de demeurer indéfiniment dans cet État pour avoir détourné de manière délibérée sa propre mission qui, sur papier, se résume à la paix et à la protection de la population. Ce qui n’est pas évidemment le cas de son bilan peu reluisant.

La défaillance des autorités illégitimes et illégales

À vrai dire, l’impuissance réelle des autorités politiques, gouvernementales et administratives actuelles de la République démocratique du Congo s’explique surtout par leur propre statut d’imposteur et de pupille de la Communauté occidentale. 

Ces dirigeants n’obéissent en réalité qu’au doigt et à l’œil desdites puissances étrangères. En fait, c’est la Communauté occidentale qui prend toutes les initiatives sur le terrain. C’est elle qui définit la direction et la trajectoire de la vie politique et nationale. 

Par conséquent, le rôle desdites autorités téléguidées et formatées par les intérêts extérieurs se réduit impunément au massacre à large échelle de la population.

S’il n’en est pas vraiment ainsi, comment alors expliquer l’absence de ferme condamnation de la part de ladite Communauté occidentale ? Encore moins de condamnation d’usage dès lors que ses gendarmes, son syndicat du crime organisé, ses sicaires, à plus forte raison des mercenaires locaux, violent avec flagrance, et ce au vu et au su de tout le monde, les ‘‘libertés publiques’’ et les ‘‘droits humains fondamentaux’’ ? 

Pourtant, les médias mensonges acquis à sa cause et tous ses hauts représentants diplomatiques accrédités à Kinshasa s’en prennent virulemment aux différentes forces de l’Opposition politique et démocratique en cas d’incartades. Cela s’appelle en jargon politiquement correct ‘‘deux poids deux mesures’’.

La conjuration de l’élite politique


Il est un fait que la République démocratique du Congo est sempiternellement victime de la cabale internationale. Conjuration dont le maître de l’Ouvrage n’est nul autre que l’Occident et dont le maître d’œuvre est sans conteste la Belgique. 

Ce n’est pas en soi un doux euphémisme que d’affirmer haut et fort que cet État géant et richissime au cœur de l’Afrique contemporaine et au centre des enjeux planétaires est également victime de sa propre élite politique et dirigeante. 

En effet, celle-ci est moins préoccupée par le service à la Nation que par son propre tube digestif. En réalité, c’est une classe politique parasitaire qui s’agrippe à l’instar d’une sangsue aux marchés publics et, par voie de conséquence, participe au sous-développement de la Collectivité publique et au sous-progrès social du Citoyen. 

C’est la raison pour laquelle il faut balayer très rapidement cette élite politique et dirigeante au profit de véritables serviteurs de la Nation afin de préserver efficacement le pays de toute logique de prédation industrielle, d’émanciper cet État moribond de toute vision de bradage de ses ressources potentielles et réelles.

Par ailleurs, il ne fait aucun doute que le contexte de crise postélectorale et de turbulence politique a fait immédiatement apparaître dans le paysage national toute une série de marchands d’illusion proposant au Peuple congolais de mettre fin au hold-up électoral au moyen de la violence physique ou armée. 

À cet effet, bien des escrocs de tout acabit ont utilisé la toile Internet pour vendre leurs chimères et par voie de conséquence accrocher une diaspora exclue du processus électoral et, surtout, en mal de vengeance politique. 

Ce qui est sûr, tous ces arnaqueurs électroniques ont très nettement et très largement contribué à discréditer la diaspora politiquement et socialement engagée. 

Ceux-ci ont naturellement contribué à dévaloriser la véritable révolution populaire, à détourner le souffle magique de la liberté sensé renverser le club d’imposteurs et à démobiliser les énergies combattantes.

L’incapacité de la Société civile

Une Société civile responsable est celle qui éclaire les Citoyens sur les enjeux fondamentaux de la Collectivité publique. C’est en vérité celle qui implique l’ensemble des Citoyens dans le processus décisionnel pour leur liberté et leur justice, leur sécurité et leur dignité. 

C’est celle qui participe activement au développement économique de la Collectivité publique et au progrès social du Citoyen devenu acteur de son environnement immédiat. C’est celle qui prône la prospérité et la sécurité.

En d’autres termes, la Société civile est pour le Citoyen le lieu d’apprentissage de la démocratie. Elle favorise son ancrage dans la Communauté par la participation. Elle lui permet surtout de façonner sa conscience aussi bien sociale que nationale. 

Donc, c’est le moule qui permet à l’individu d’acquérir une identité et une personnalité en vue de protéger son environnement. Ce qui n’est pas le cas de la Société civile congolaise dont la préoccupation majeure est l’affairisme. 

À preuve, les membres de la fameuse Commission électorale nationale indépendante (CENI) archi-corrompue, lesquels ont naturellement contribué au chaos électoral et aux turbulences politiques depuis l’enclenchement du processus politique et électoral de 2006 à nos jours.

En effet, la Société civile congolaise est un nid de traîtres. Elle est truffée d’agents de la cinquième colonne. Celle-ci est noyautée par des individus qui vivent aux crochets de la Collectivité publique, ainsi que de l’appareil liberticide et démocraticide de l’État. Très souvent, cette Société civile de triste mémoire émarge directement au budget de nombreux organismes internationaux chargés de déstabiliser la République démocratique du Congo. 

D’où, en réalité, son travail de sape sur le terrain. D’où, en vérité, son parti pris contre le Peuple. Par conséquent, s’impose sans conteste l’urgence de fabriquer en République démocratique du Congo une nouvelle Société civile digne de l’esprit associatif et communautaire dans dessein d’inventer une nouvelle citoyenneté. 

L’urgence s’impose, à vrai dire, dans le but de placer résolument le Citoyen devenu acteur majeur et sujet des droits humains fondamentaux au cœur de l’environnement social en tant qu’espace d’agir collectif et au centre de la Communauté publique en tant que bien commun ou public.

La médiocrité de la classe journalistique et médiatique


Paupérisée par le pouvoir politique et gouvernemental, la classe journalistique et médiatique a été réduite à sa plus simple expression. Pour survivre, elle est obligée de jouer aux applaudisseurs du régime tyrannique de Kabila. Elle est contrainte de devenir le chantre de la personnification d’un pouvoir pourtant répressif et assassin de la démocratie et de la liberté. 

En se complaisant dans ce rôle indigne, elle finit par verser dans la médiocrité. Par conséquent, elle finit pratiquement par démissionner de son rôle primordial d’instituteur de la multitude et de phare de la démocratie, du développement sociopolitique et du progrès socio-économique pour assouvir ses besoins végétatifs.

L’inconscience du Souverain primaire

Le processus électoral de 2006 et de 2011 a littéralement prouvé, en dehors de tout doute raisonnable, que le Peuple congolais n’a pas encore totalement pris conscience de sa véritable force politique, de l’extraordinaire pouvoir politique qu’il détient en vue d’inverser le cours des événements et surtout d’impulser le cours de son destin d’ailleurs confisqué par l’Occident par l’entremise de ses laquais. 

En effet, un Peuple qui aspire à la liberté et qui se fait voler la victoire électorale, ne reste nullement les bras croisés en attendant un hypothétique dieu qui viendrait régler, comme par enchantement, tous ses problèmes. 

Quand il est méprisé et se sent écrasé, un Peuple digne se lève comme un seul homme et se bat farouchement contre les imposteurs en vue de rétablir tous ses droits inaliénables et sacrés et surtout sa dignité humaine. 

Donc, confronté au hold-up électoral, le Peuple congolais n’a plus que désormais l’obligation morale et spirituelle de se rebeller contre les rebelles putschistes du 28 novembre 2011. 

Peu importe la forme que devrait prendre son insurrection, il se doit de bouter dehors tous les resquilleurs qui paralysent la vie nationale. En d’autres termes, ‘‘aux imposteurs point de compromis ni de négociation’’. Donc, ‘‘point de concession ni de pourparlers’’ !

Il appert que la victime ne dialogue jamais ni ne négocie avec un brigand pour partager tous ses biens volés. Dans le cas contraire, elle devient elle-même complice voire même coauteur du vol dont elle est paradoxalement victime. 

Par conséquent, celle-ci dialogue voire négocie plutôt avec un voleur dans le but de récupérer tous ses biens soustraits de manière frauduleuse. Dans cette négociation qui prend effectivement l’allure de marchandage, elle peut entrevoir la possibilité pour le délinquant de se conformer aux rigueurs de la loi pénale sans pour autant perdre totalement la face tout comme de jouir de son assouplissement pour avoir manifesté sa bonne foi et sa volonté de coopération. 

De toute manière, c’est le juge qui évalue à ce niveau les circonstances aggravantes ou atténuantes.

La place de la résistance

L’assermentation du véritable président élu de la République démocratique du Congo par la population, le Dr Étienne Tshisekedi wa Mulumba, dans sa résidence domiciliaire à Limete (banlieue est de Kinshasa) et devant ses nombreux partisans survoltés est, par essence, un acte de résistance éminemment politique, pacifique et non-violente. 

Son objectif primordial est en fait de rétablir plus que jamais la souveraineté populaire ignorée par l’establishment international. Aussi sert-il à restituer la dignité du Peuple congolais bafouée par les affidés et pupilles de la Communauté occidentale, d’ailleurs doublement adoubés par nombre d’intérêts maffieux et de puissances économiques et financières étrangères afin de perpétuer à tout jamais le régime éhonté de prédation industrielle au détriment de l’État, de la Nation et du Peuple.

Ce qui revient à dire que face à la stratégie de confiscation de l’autorité administrative de l’État et à l’accaparement du pouvoir politique et gouvernemental par des acteurs imposteurs d’ailleurs vivement encouragés par les membres influents de la Communauté occidentale, le chemin que doit immanquablement emprunter la République démocratique du Congo en vue d’asseoir sa liberté et la dignité de son Peuple meurtri et affamé, est la résistance. 

Peu importe la forme qu’elle devrait prendre, elle doit se concrétiser dans le but de rétablir les droits constitutionnels du président élu par le Peuple, Étienne Tshisekedi wa Mulumba, et, par voie de conséquence, de réaffirmer la Souveraineté populaire. Celle-ci doit normalement être politique, pacifique et non-violente. 

Dans ce cas et même dans ces conditions, elle se doit d’agir au cœur du pouvoir étatique et des institutions administratives et gouvernementales. Elle se doit de déstabiliser tous les moyens dont disposent en réalité les autorités rebelles à la démocratie et destructrices de la liberté.

À cet effet, cette résistance se doit nécessairement de prendre la forme de désobéissance civile. Pour ce faire, tous les Citoyens doivent catégoriquement refuser d’acquitter les impôts et les taxes, ainsi que toutes redevances reliées à la consommation de l’eau courante et de l’électricité qui ne couvrent même pas l’ensemble de l’immense territoire national, qui ne desservent même plus les agglomérations urbaines. 

Pour ce faire, tous les fonctionnaires publics et tous les cadres administratifs de l’État, quels que soient leurs échelons et leurs départements, doivent automatiquement et systématiquement s’astreindre aux grèves du zèle. 

Pour ce faire, tous les soldats, officiers et hauts gradés militaires doivent impérativement refuser de servir au sein des forces armées régulières. Ils doivent refuser d’obtempérer catégoriquement à tous ordres émanant de la hiérarchie corrompue et anti-peuple. 

Il ne s’agit pas de désertion dans ce cas précis mais plutôt de résistance pure et simple face aux ennemis irréductibles de l’État, de la Nation et du Peuple, lesquels ont vraiment subverti l’ordre politique et constitutionnel.

Mais, dans la perspective d’obstination des autorités illégales et illégitimes de ne point céder le pouvoir politique et gouvernemental au véritable candidat élu par la grande majorité de la population, il appartient au seul Peuple congolais de déterminer, selon sa convenance et ses intérêts primordiaux, la trajectoire de sa résistance. 

À cet égard, il n’appartient en réalité ni à la Communauté occidentale ni aux forces obscures de définir le type de comportements que doivent littéralement adopter, dans les circonstances, toutes les Congolaises et tous les Congolais. 

Cela est d’autant plus vrai que ceux qui dictent toute honte bue au Peuple congolais l’attitude passive à observer dans le seul et unique but de sauvegarder leurs intérêts obscurs et mesquins, n’ont jamais vraiment négocié avec les nébuleuses terroristes. Ils n’ont jamais fait de concession aux opérateurs de la machine infernale nazie. 

Ils n’ont jamais vraiment pactisé avec les forces du mal. Pourquoi exigent-ils alors cette voie aux forces de l’Opposition politique et démocratique en République démocratique du Congo ? Alors, pourquoi conseillent-ils cette avenue au Peuple congolais ?

En d’autres termes, la seule et unique issue à cette crise politique et électorale en République démocratique du Congo est assurément l’annulation pure et simple de ces frauduleux résultats électoraux. 

La seule et unique porte de sortie de cette crise est la mise hors cadre des imposteurs et tricheurs. Donc leur exclusion définitive du processus politique et électoral. C’est la seule et unique solution. 

Dans le cas contraire, à chacun de prendre ses responsabilités. Comme l’exige effectivement la conscience universelle.

À bon entendeur salut !

Joël Asher Lévy
Journaliste indépendant
www.jasherlevy.com



[i]La plus grande aberration électorale en République démocratique du Congo est en fait la non tenue d’élections municipales et locales par les dirigeants politiques et gouvernementaux. 

Pourtant, tous ces scrutins sont prévus par l’AGI qui fixe leur organisation préalablement à toute élection provinciale ou nationale. Force est de constater que ceux-ci n’ont jamais été tenus par les autorités électorales. 

Mais, dans les faits, l’ordre des scrutins a été impunément inversé au profit de l’élection présidentielle qui doit normalement clôturer le processus électoral selon l’AGI et ce après les législatives au niveau national.


[ii]Comité international d’accompagnement de la Transition politique pour la République démocratique du Congo (CIAT) regroupant l’ONU, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (la République populaire de Chine, les États-Unis d’Amérique, la France, la Grande-Bretagne et la Russie), l’Allemagne, le Canada, l’Angola, le Gabon, la République Sud-Africaine, etc.


[iii]Mission d’observation des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo dont l’ancêtre est la Mission d’observation des Nations unies au Congo (MONUC).


[iv]En 2003, la MONUC sous la direction du Camerounais Amos Namanga Ngongi a prêté ses locaux à la fausse Société civile et à la fausse Opposition politique et démocratique fabriquée artificiellement par la Communauté occidentale dans le but de choisir le représentant de l’Opposition politique au sein de l’espace présidentiel, et ce en contravention de l’AGI qui prévoit que toute décision soit prise par consensus. 

Cette cabale propulsera au sommet de l’État le belligérant Arthur Z’Ahidi Ngoma au poste de vice-président chargé de la commission sociale et culturelle pourtant réservé lors de négociations à l’UDPS. Il importe de mentionner que cette personnalité politique est un transfuge du RCD-Goma, toutefois plus proche des intérêts français. 

En 2005, la MONUC sous la férule de William Lacey Swing décrète la prolongation irrégulière de la Transition politique pour une durée supplémentaire d’un an. Aussi participe-t-elle activement en 2006 à la marginalisation politique et à l’exclusion électorale de l’UDPS en couvrant délibérément les entorses à l’AGI et les violations de la constitution. 

En 2011, la MONUSCO sous l’égide de Roger Meece cautionne la prise en otage du président national de l’UDPS Étienne Tshisekedi wa Mulumba par les forces de défense et de sécurité de Joseph Kabila Kabange. Celles-ci l’ont littéralement empêché d’atterrir à Kinshasa pour clôturer sa campagne électorale. 

Force est de constater que MM. William Lacey Swing et Roger Meece sont effectivement deux anciens ambassadeurs américains à Kinshasa. Le fait que ces deux diplomates de carrière soient nommés à la tête de la Mission d’observation des Nations unies au Congo par le Secrétaire général de l’ONU éclaire parfaitement sur l’identité de la véritable puissance internationale qui déstabilise en réalité la République démocratique du Congo. 

En clair, ce sont bel et bien les États-Unis d’Amérique qui sont les artisans du chaos électoral et de l’anarchie politique en République démocratique du Congo sous le couvert des Nations unies dans l’optique de prise de contrôle de toutes les ressources stratégiques et précieuses de la Collectivité publique.

[v]Le processus de ‘‘kosovarisation’’ ou de ‘‘cisjordanisation’’.

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