Vendredi, 04 Mai 2012
Aujourd’hui, Jeudi 3 mai 2012, les femmes des militaires congolais de la ville de Butembo sont descendues dans les rues vers 13h00, heure de Butembo, à moitié nues, pierres à la main comme dans une intifada, et feuilles vertes à la main comme les Mulelistes et les Mai-Mai, pour exprimer leur ras-le-bol à l’égard du régime de Kinshasa et du Raïs Joseph Kabila, Commandant suprême de l’armée.
Selon les épouses des militaires, leurs maris seraient en train d’être sacrifiés pour rien au front du Nord-Kivu et que plusieurs d'entre elles sont devenues veuves avec plusieurs enfants orphelins sans aucune prise en charge par l’Etat.
D’où le sentiment que leurs maris sont morts pour rien.
Epouses des militaires Fardc dans les rues de la ville de Butembo
En effet, depuis la défection des militaires rwandophones fidèles à Bosco Ntaganda, plusieurs camps militaires de Beni-Lubero ont été attaqués nuitamment provoquant plusieurs morts parmi les militaires mais aussi parmi les familles des militaires (cas de l’attaque de la ville de Beni).
Les épouses des militaires ont ainsi dit tout haut ce que leurs maris pensent tout bas, à savoir que, le front du Nord-Kivu est un mouroir intentionnel pour les militaires congolais ( une réédition du mouroir de Mushaki en 2008), qu’il n’y a pas une vraie guerre contre Bosco Ntaganda, etc.
Les obscénités et les slogans hostiles au régime et au raïs que les femmes ont débité pendant la marche montrent bien la profondeur de la crise.
Mais cette peur de la guerre de la part des militaires congolais n’est pas une nouveauté. Depuis que la violence faite aux civils est devenue un business florissant au Nord-Kivu, il se pourrait que certaines personnes entrent dans l’armée non pour aller en guerre mais pour s’enrichir, se faire craindre de civils non-armés.
Il se pourrait aussi que les militaires et leurs épouses pensent que l’armée est un métier tranquille, sans risques, etc. Si tel est le cas, la RDC a un sérieux problème sécuritaire car elle ne pourrait pas compter sur des militaires qui craignent la mort.
Toutefois, le message qu’on peut tirer de cette marche de colère des épouses des militaires est le manque de confiance entre le régime et son armée, surtout les soldats des rangs.
La manif des femmes s’est dirigée vers la Mairie de Butembo où un memo allait été déposé avec espoir qu’il serait transmis au Raïs Joseph Kabila. Mais le Commandant de la Police en a décidé autrement.
A l’arrivée des manifestants à la mairie, un peloton des policiers les a dispersés à coups de gaz lacrymogène ajoutant ainsi l’injure à la blessure ! Dans leur débandade, les épouses des militaires ont laissé entendre que ce n’était qu’une partie remise.
Tembos & Me Mbenze Yotama
©Beni-Lubero Online
Aujourd’hui, Jeudi 3 mai 2012, les femmes des militaires congolais de la ville de Butembo sont descendues dans les rues vers 13h00, heure de Butembo, à moitié nues, pierres à la main comme dans une intifada, et feuilles vertes à la main comme les Mulelistes et les Mai-Mai, pour exprimer leur ras-le-bol à l’égard du régime de Kinshasa et du Raïs Joseph Kabila, Commandant suprême de l’armée.
Selon les épouses des militaires, leurs maris seraient en train d’être sacrifiés pour rien au front du Nord-Kivu et que plusieurs d'entre elles sont devenues veuves avec plusieurs enfants orphelins sans aucune prise en charge par l’Etat.
D’où le sentiment que leurs maris sont morts pour rien.
Epouses des militaires Fardc dans les rues de la ville de Butembo
En effet, depuis la défection des militaires rwandophones fidèles à Bosco Ntaganda, plusieurs camps militaires de Beni-Lubero ont été attaqués nuitamment provoquant plusieurs morts parmi les militaires mais aussi parmi les familles des militaires (cas de l’attaque de la ville de Beni).
Les épouses des militaires ont ainsi dit tout haut ce que leurs maris pensent tout bas, à savoir que, le front du Nord-Kivu est un mouroir intentionnel pour les militaires congolais ( une réédition du mouroir de Mushaki en 2008), qu’il n’y a pas une vraie guerre contre Bosco Ntaganda, etc.
Les obscénités et les slogans hostiles au régime et au raïs que les femmes ont débité pendant la marche montrent bien la profondeur de la crise.
Mais cette peur de la guerre de la part des militaires congolais n’est pas une nouveauté. Depuis que la violence faite aux civils est devenue un business florissant au Nord-Kivu, il se pourrait que certaines personnes entrent dans l’armée non pour aller en guerre mais pour s’enrichir, se faire craindre de civils non-armés.
Il se pourrait aussi que les militaires et leurs épouses pensent que l’armée est un métier tranquille, sans risques, etc. Si tel est le cas, la RDC a un sérieux problème sécuritaire car elle ne pourrait pas compter sur des militaires qui craignent la mort.
Toutefois, le message qu’on peut tirer de cette marche de colère des épouses des militaires est le manque de confiance entre le régime et son armée, surtout les soldats des rangs.
La manif des femmes s’est dirigée vers la Mairie de Butembo où un memo allait été déposé avec espoir qu’il serait transmis au Raïs Joseph Kabila. Mais le Commandant de la Police en a décidé autrement.
A l’arrivée des manifestants à la mairie, un peloton des policiers les a dispersés à coups de gaz lacrymogène ajoutant ainsi l’injure à la blessure ! Dans leur débandade, les épouses des militaires ont laissé entendre que ce n’était qu’une partie remise.
Tembos & Me Mbenze Yotama
©Beni-Lubero Online
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