jeudi 10 mai 2012

RDC: 25 tonnes d'armes saisies à la ferme de Ntaganda, toujours en fuite

09/05/2012 AFP 
RDC: 25 tonnes d'armes saisies à la ferme de Ntaganda, toujours en fuite © AFP


Plus de 25 tonnes d'armes ont été saisies dans la ferme du général mutin Bosco Ntaganda, toujours en fuite dans la province instable du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, (RDC) a-t-on appris mercredi auprès du gouvernorat de la province.

"Plus de 25 tonnes d'armement ont été récupérées dans la ferme de Bosco Ntaganda à Masisi", un territoire du Nord-Kivu où de violents combats ont opposé entre le 29 avril et le 4 mai l'armée et des militaires mutins de l'ancienne rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), dont le général Ntaganda était chef d'état-major, a déclaré à l'AFP Célestin Sibomana, attaché de presse du gouvernorat, interrogé depuis Kinshasa.

"Il y a des armes lourdes: des mortiers, des canons sans recul et des armes légères. Quelques armes ont été présentées au gouverneur (Julien Paluku) lorsqu'il était en tournée dans cette partie du Masisi pour sensibiliser les populations au retour", a-t-il précisé.

En milieu de semaine dernière, quand l'armée était en passe de reprendre la localité de Mushaki, près de la ferme, l'officier supérieur s'est replié avec ses hommes vers le territoire de Rutshuru, voisin de Masisi et du Rwanda. Dans la nuit de lundi, ils ont échangé des tirs nourris avec les FARDC à Kibumba.

Le général "serait dans le parc national des Virunga, du côté de Kibumba, non loin de la frontière avec le Rwanda. Comme le Rwanda a déjà fermé sa frontière, les officiers insoumis aux ordres des FARDC n'ont pas pu rentrer au Rwanda", a indiqué M. Sibomana.

L'armée a laissé samedi un ultimatum de cinq jours aux mutins pour regagner ses rangs. "S'ils changent de camp, ils pourront trouver les portes des FARDC ouvertes. Mais sinon, les FARDC prendront les responsabilités pour pourchasser ces mutins", a insisté l'attaché de presse.

Le général Ntaganda est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) mais le gouvernement congolais a toujours refusé de l'arrêter, estimant que la paix prévalait sur la justice.

Cependant, il affirme souhaiter qu'il comparaisse devant des "juridictions congolaises" pour sa "responsabilité" dans les combats dans le Nord-Kivu.

Les ex-CNDP ont été intégrés dans l'armée après des accords de paix conclus en 2009 avec Kinshasa.

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