Lundi, 07 Mai 2012 15:29
Depuis quelques jours, les éléments des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) font face aux hommes du CNDP dirigé par Bosco Ntaganda, dans la province du Nord-Kivu.
En engageant les militaires des FARDC, Kinshasa tient à arrêter le général dissident et de le juger. Pendant qu'il affirme être dans sa ferme, Bosco Ntaganda, selon le journal français Le Point, ne serait plus loin de la frontière entre le Rwanda et la RDC.
L'armée congolaise a repris vendredi le contrôle de la localité de Mushaki, dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC), où était jusqu' à présent basé le général Bosco Ntaganda, en fuite vers un bastion de son ancienne rébellion.
Interrogés par l'AFP pour savoir si les Forces armées gouvernementales (FARDC) avaient bien repris le contrôle de Mushaki, dans la province instable du Nord-Kivu (est), deux commandants des FARDC ont répondu «affirmatif», sans donner plus de précision.
La ferme du général Bosco Ntaganda, ex-chef d'état- major de l'ancienne rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), et que les FARDC veulent aujourd'hui arrêter; est située près de Mushaki, dans le territoire de Masisi. Ntaganda est «en train de quitter sa ferme.
Il veut passer par le parc de Virunga pour rejoindre Runyonyi, dans le (territoire voisin de) Rutshuru», frontalier du Rwanda et de l'Ouganda, et traditionnel bastion du CNDP, ont indiqué à l'AFP des militaires mutins.
Mardi, le général Ntaganda disait encore se trouver dans sa «ferme près de Mushaki», où des heurts ont commencé dimanche entre les FARDC et des mutins ex-CNDP ayant déserté début avril.
«Il veut rejoindre le colonel Makenga», qui était son adjoint dans la rébellion, ont ajoute les mêmes sources. Le colonel Makenga et le lieutenant-colonel Masozera, deux anciens chefs militaires du CNDP, ont fait défection dans la nuit de jeudi avec leurs hommes dans la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, selon un commandant des FARDC.
«Nous avons récupéré 80 tenues avec bottines dans le cimetière du quartier Bujovu», a indiqué cette source, qui a requis l'anonymat. Ancien adjoint de Ntaganda au sein du CNDP, le colonel Makenga était le numéro deux des opérations militaires Amani Léo («Paix aujourd'hui», en swahili) dans la province voisine du Sud-Kivu (est), opérations qui ont été suspendues par le président Joseph Kabila peu après les premières défections d'ex-CNDP début avril.
La défection du colonel Makenga est une «situation grave» qui rendra l'offensive des loyalistes plus «compliquée», car il a joué un grand rôle dans l'intégration des ex-CNDP dans l'armée, et son départ pourrait faire tâche d'huile, a jugé un officier supérieur des forces gouvernementales.
Le lieutenant-colonel Masozera est quant à lui l'actuel aide de camp du général Ntaganda. Connu aussi sous le surnom de «Terminator», Bosco Ntaganda est visé depuis 2006 par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour enrôlement d'enfants quand il était dans une milice au début des années 2000.
Il avait été réintégré, en 2009 au sein des FARDC, avec les principaux chefs et unités combattantes du CNDP, à la faveur d'accords de paix avec Kinshasa.
Le gouvernement avait jusqu'à présent toujours refusé de l'arrêter, arguant que la paix primait sur la justice. Kinshasa dit 'vouloir désormais le juger, l'estimant «responsable» des affrontements actuels entre soldats loyalistes et mutins ex-CNDP.
Dans un entretien téléphonique mardi avec l'AFP, le général Ntaganda avait dit n'être «pas impliqué» dans les défections d'ex-CNDP depuis début avril.
Mais mercredi, Kinshasa a fait savoir que «tout ce qui se passe actuellement dans le Masisi» était de sa «responsabilité», et qu'en cas d'arrestation il serait jugé par des «juridictions congolaises».
Les combats ont fait entre le 27 avril et mercredi dernier près de 20.000 déplacés, dont 16.000 ont fui vers Goma et sa périphérie, alors que plus de 3.500 personnes ont traversé la frontière avec le Rwanda voisin, selon' une évaluation provisoire du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) de l'ONU.
«Nous avons entendu des tirs à Mugunga dans la soirée (de vendredi), les gens sont partis sur l'artère principale mais ne savent pas où aller», a déclaré à l'AFP un acteur humanitaire de cette localité proche de Goma, où les autorités ont choisi un site pour accueillir les nombreux déplacés. Cette source n'a pas pu déterminer la provenance des tirs.
Le Conseil de sécurité de l'ONU avait demandé jeudi «l'arrêt immédiat de la rébellion», souligné l'importance de «désarmer et de démanteler tous les groupes armés opérant dans l'est de la RDC et demandé à cet égard la coopération» des pays voisins.
Dans plusieurs villes du Nord-Kivu, dont Goma, des associations de la société civile ont organisé vendredi des manifestations pour dénoncer les violences et soutenir les opérations militaires des FARDC contre les mutins.
In Le Point du 05 mai 2012
Depuis quelques jours, les éléments des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) font face aux hommes du CNDP dirigé par Bosco Ntaganda, dans la province du Nord-Kivu.
En engageant les militaires des FARDC, Kinshasa tient à arrêter le général dissident et de le juger. Pendant qu'il affirme être dans sa ferme, Bosco Ntaganda, selon le journal français Le Point, ne serait plus loin de la frontière entre le Rwanda et la RDC.
L'armée congolaise a repris vendredi le contrôle de la localité de Mushaki, dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC), où était jusqu' à présent basé le général Bosco Ntaganda, en fuite vers un bastion de son ancienne rébellion.
Interrogés par l'AFP pour savoir si les Forces armées gouvernementales (FARDC) avaient bien repris le contrôle de Mushaki, dans la province instable du Nord-Kivu (est), deux commandants des FARDC ont répondu «affirmatif», sans donner plus de précision.
La ferme du général Bosco Ntaganda, ex-chef d'état- major de l'ancienne rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), et que les FARDC veulent aujourd'hui arrêter; est située près de Mushaki, dans le territoire de Masisi. Ntaganda est «en train de quitter sa ferme.
Il veut passer par le parc de Virunga pour rejoindre Runyonyi, dans le (territoire voisin de) Rutshuru», frontalier du Rwanda et de l'Ouganda, et traditionnel bastion du CNDP, ont indiqué à l'AFP des militaires mutins.
Mardi, le général Ntaganda disait encore se trouver dans sa «ferme près de Mushaki», où des heurts ont commencé dimanche entre les FARDC et des mutins ex-CNDP ayant déserté début avril.
«Il veut rejoindre le colonel Makenga», qui était son adjoint dans la rébellion, ont ajoute les mêmes sources. Le colonel Makenga et le lieutenant-colonel Masozera, deux anciens chefs militaires du CNDP, ont fait défection dans la nuit de jeudi avec leurs hommes dans la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, selon un commandant des FARDC.
«Nous avons récupéré 80 tenues avec bottines dans le cimetière du quartier Bujovu», a indiqué cette source, qui a requis l'anonymat. Ancien adjoint de Ntaganda au sein du CNDP, le colonel Makenga était le numéro deux des opérations militaires Amani Léo («Paix aujourd'hui», en swahili) dans la province voisine du Sud-Kivu (est), opérations qui ont été suspendues par le président Joseph Kabila peu après les premières défections d'ex-CNDP début avril.
La défection du colonel Makenga est une «situation grave» qui rendra l'offensive des loyalistes plus «compliquée», car il a joué un grand rôle dans l'intégration des ex-CNDP dans l'armée, et son départ pourrait faire tâche d'huile, a jugé un officier supérieur des forces gouvernementales.
Le lieutenant-colonel Masozera est quant à lui l'actuel aide de camp du général Ntaganda. Connu aussi sous le surnom de «Terminator», Bosco Ntaganda est visé depuis 2006 par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour enrôlement d'enfants quand il était dans une milice au début des années 2000.
Il avait été réintégré, en 2009 au sein des FARDC, avec les principaux chefs et unités combattantes du CNDP, à la faveur d'accords de paix avec Kinshasa.
Le gouvernement avait jusqu'à présent toujours refusé de l'arrêter, arguant que la paix primait sur la justice. Kinshasa dit 'vouloir désormais le juger, l'estimant «responsable» des affrontements actuels entre soldats loyalistes et mutins ex-CNDP.
Dans un entretien téléphonique mardi avec l'AFP, le général Ntaganda avait dit n'être «pas impliqué» dans les défections d'ex-CNDP depuis début avril.
Mais mercredi, Kinshasa a fait savoir que «tout ce qui se passe actuellement dans le Masisi» était de sa «responsabilité», et qu'en cas d'arrestation il serait jugé par des «juridictions congolaises».
Les combats ont fait entre le 27 avril et mercredi dernier près de 20.000 déplacés, dont 16.000 ont fui vers Goma et sa périphérie, alors que plus de 3.500 personnes ont traversé la frontière avec le Rwanda voisin, selon' une évaluation provisoire du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) de l'ONU.
«Nous avons entendu des tirs à Mugunga dans la soirée (de vendredi), les gens sont partis sur l'artère principale mais ne savent pas où aller», a déclaré à l'AFP un acteur humanitaire de cette localité proche de Goma, où les autorités ont choisi un site pour accueillir les nombreux déplacés. Cette source n'a pas pu déterminer la provenance des tirs.
Le Conseil de sécurité de l'ONU avait demandé jeudi «l'arrêt immédiat de la rébellion», souligné l'importance de «désarmer et de démanteler tous les groupes armés opérant dans l'est de la RDC et demandé à cet égard la coopération» des pays voisins.
Dans plusieurs villes du Nord-Kivu, dont Goma, des associations de la société civile ont organisé vendredi des manifestations pour dénoncer les violences et soutenir les opérations militaires des FARDC contre les mutins.
In Le Point du 05 mai 2012
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