Lundi, 11 Juin 2012
Un touriste indien à la tête d'une société appelée Smart et l'ancien administrateur directeur général (ADG) de la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT) sont en état d'arrestation dans le cadre de l'enquête en cours. L'information a été confirmée par le ministre des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l'information et de la communication, Tryphon Kin-Kiey Mulumba.
La société Smart a gagné, en novembre 2010, le marché de construction de la station d'atterrage de la fibre optique à Muanda. Devant les députés nationaux réunis le week-end dernier dans l'hémicycle sur cette question de détournement des fonds, le ministre Tryphon Kin-Kiey Mulumba a confirmé la poursuite des investigations tout en se réservant de citer des noms.
« Je ne ferai aucune accusation, ce n'est ni acceptable ni responsable. Il n'y a à notre disposition aucun élément quelconque de preuve qu'une autre personne ait été mêlée à cette sale et triste affaire », a-t-il réagi.
Pour l'auteur de la question orale, le député national de l'opposition, Emery Okundji, toute la lumière doit être faite sur les causes à l'origine du retard préjudiciable de la RDC dans sa connexion à la fibre optique au moment où les autres pays du consortium WACS le sont déjà.
Même si les élus de l'opposition pensent que l'affaire doit avoir des ramifications jusqu'au niveau de l'ancien gouvernement, dont beaucoup de membres siègent à l'Assemblée nationale, Kin-Kiey a préféré fermement tenir le dossier avant tout à la disposition de la justice.
Les faits sont graves. En effet, sur la base d'un simple permis de conduire, le dénommé Kalala Matati a retiré « en pleine journée trois millions de dollars américains au guichet de la Biac ».
Une somme importante destinée à la SCPT dont le retrait a directement mis en alerte la police financière. Après les investigations, la signature de la pièce de banque était celle de l'ADG de la SCPT. «L'ADG indélicat a été interpellé, a reconnu son rôle et les faits », a souligné le ministre.
L'indélicat, a-t-il ajouté, a dénoncé un autre complice rapidement maîtrisé, puis écroué en prison. Kin-Kiey Mulumba a fait état de la poursuite des recherches pour retrouver 300 000 dollars américains après la récupération d'une grande partie de l'argent actuellement relogée à la Banque internationale de l'Afrique au Congo (Biac).
Pour autant, la RDC tiendra ses engagements dans les efforts de connexion à la fibre optique et ce, en mettant fin à toutes les mauvaises pratiques. Il ne revient pas à l'État de faire des affaires, a martelé le ministre.
Selon lui, l'État doit mettre en place un cadre incitatif et réglementaire incitatif, endiguer le fléau de l'impunité, redéfinir la fiscalité et dégager de nouvelles opportunités. D'où son engagement pris devant les élus du peuple à accélérer la connexion au cours des prochaines semaines.
L'idée est de pousser les opérateurs à se mutualiser pour prolonger la fibre optique de Kinshasa à Kasumbalesa. De même, l'État se montre tout aussi déterminé d'assurer la connexion des villes minières du Katanga ou de l'est du pays.
Laurent Essolomwa
Un touriste indien à la tête d'une société appelée Smart et l'ancien administrateur directeur général (ADG) de la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT) sont en état d'arrestation dans le cadre de l'enquête en cours. L'information a été confirmée par le ministre des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l'information et de la communication, Tryphon Kin-Kiey Mulumba.
La société Smart a gagné, en novembre 2010, le marché de construction de la station d'atterrage de la fibre optique à Muanda. Devant les députés nationaux réunis le week-end dernier dans l'hémicycle sur cette question de détournement des fonds, le ministre Tryphon Kin-Kiey Mulumba a confirmé la poursuite des investigations tout en se réservant de citer des noms.
« Je ne ferai aucune accusation, ce n'est ni acceptable ni responsable. Il n'y a à notre disposition aucun élément quelconque de preuve qu'une autre personne ait été mêlée à cette sale et triste affaire », a-t-il réagi.
Pour l'auteur de la question orale, le député national de l'opposition, Emery Okundji, toute la lumière doit être faite sur les causes à l'origine du retard préjudiciable de la RDC dans sa connexion à la fibre optique au moment où les autres pays du consortium WACS le sont déjà.
Même si les élus de l'opposition pensent que l'affaire doit avoir des ramifications jusqu'au niveau de l'ancien gouvernement, dont beaucoup de membres siègent à l'Assemblée nationale, Kin-Kiey a préféré fermement tenir le dossier avant tout à la disposition de la justice.
Les faits sont graves. En effet, sur la base d'un simple permis de conduire, le dénommé Kalala Matati a retiré « en pleine journée trois millions de dollars américains au guichet de la Biac ».
Une somme importante destinée à la SCPT dont le retrait a directement mis en alerte la police financière. Après les investigations, la signature de la pièce de banque était celle de l'ADG de la SCPT. «L'ADG indélicat a été interpellé, a reconnu son rôle et les faits », a souligné le ministre.
L'indélicat, a-t-il ajouté, a dénoncé un autre complice rapidement maîtrisé, puis écroué en prison. Kin-Kiey Mulumba a fait état de la poursuite des recherches pour retrouver 300 000 dollars américains après la récupération d'une grande partie de l'argent actuellement relogée à la Banque internationale de l'Afrique au Congo (Biac).
Pour autant, la RDC tiendra ses engagements dans les efforts de connexion à la fibre optique et ce, en mettant fin à toutes les mauvaises pratiques. Il ne revient pas à l'État de faire des affaires, a martelé le ministre.
Selon lui, l'État doit mettre en place un cadre incitatif et réglementaire incitatif, endiguer le fléau de l'impunité, redéfinir la fiscalité et dégager de nouvelles opportunités. D'où son engagement pris devant les élus du peuple à accélérer la connexion au cours des prochaines semaines.
L'idée est de pousser les opérateurs à se mutualiser pour prolonger la fibre optique de Kinshasa à Kasumbalesa. De même, l'État se montre tout aussi déterminé d'assurer la connexion des villes minières du Katanga ou de l'est du pays.
Laurent Essolomwa
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