10/06/2012
Tryphon KIN-KIEY MULUMBA - le ministre des PT et NTIC
De personnalités bien identifiables ne se sont pas privées de mettre les bâtons dans les roues de cette technologie de pointe par des détournements et autres opérations maffieuses.
Conséquence, souligne le député Okundji : «le Trésor public perd en effet deux cents dollars américains par minute sur chaque appel international pris pour appel local par des maffieux bien organisés à travers des Sim-box. L’autorité de régulation n’y voit que du feu ou ferme les yeux».
Emery Okundji qui se fie aux statistiques qu’il a qualifiées de «fiables», évalue à plus de 5 millions de dollars US mensuels la fraude à ce sujet, avant de rappeler le rapport de la commission sénatoriale sur les PTT ayant démontré que la fraude est savamment organisée. Et que l’Etat perd sur tous les tableaux. De l’attribution des licences au paiement des taxes.
L’Opinion, du reste, n’est pas loin d’être scandalisée du fait que le ministre reconnaît le fait que l’Etat avait attribué le marché de la connexion à la fibre optique, à un touriste indien qui n’a comme adresse qu’un numéro de téléphone et son adresse e-mail. Ce qui ramène le député Okundji à une conclusion qui semble tout de même logique. «A notre point de vue, cet Indien-là n’est rien d’autre qu’un arbre qui cache la forêt», a-t-il déclaré.
En réplique aux questions soulevées par la représentation nationale au sujet de la connexion ratée de la RDC à la fibre optique, le ministre des PT et NTIC, évoque l’absence de financement et non un détournement de fonds, comme raison de l’absence du pays aux côtés des autres nations lors du lancement de la fibre optique le 15 mai dernier.
Une nette contradiction au regard de sa réponse initiale où l’accent a été mis sur les tergiversations aux intérêts partisans sur cette question et aux détournements qui s’apparentaient aux vraies raisons du retard causé à la République pour sa connexion à cette technologie de transmission des données à haut-débit.
Soulignant la capacité du pays, la volonté et la détermination du gouvernement sous la vision du président de la République de mener à terme ce projet, les réponses du ministre regroupant les préoccupations soulevées à ce sujet, en quatre groupes de questions directement liées à la question orale posée par le député national Emery Okundji, à savoir le cadre à fibre optique international WACS, la construction de la station de câble de Muanda, le backbone national, et les besoins en larges bandes des sociétés minières au Katanga et dans les Kivu, n’ont pas convaincu ce dernier.
«Monsieur le ministre professeur doit savoir que lorsqu’on a le pouvoir, on ne se plaint pas mais on agit. Je n’attendais pas de lui un chapelet de doléances ou de jérémiades. En posant une question précise je m’attendais à une réponse précise», a indiqué Emery Okundi dans sa conclusion de la question orale.
Le député Emery Okundji a recommandé en conclusion, la constitution d’une commission d’enquête parlementaire qui, conformément à l’article 191 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a pour objet de recueillir les éléments d’information les plus complets sur des faits déterminées dont l’Assemblée nationale n’est pas ou est insuffisamment éclairée et de soumettre ses conclusions à la plénière.
Contrairement au ministre qui s’appuie sur une nouvelle version de manque de financement de la part de l’Etat, l’auteur de la question a tenu à démontrer que de personnalités bien identifiables ne se sont pas privées de mettre les bâtons dans les roues de cette technologie de pointe par des détournements et autres opérations maffieuses.
Emery Okundji qui se fie aux statistiques qu’il a qualifiées de «fiables», évalue à plus de 5 millions de dollars US mensuels la fraude à ce sujet, avant de rappeler le rapport de la commission sénatoriale sur les PTT ayant démontré que la fraude est savamment organisée. Et que l’Etat perd sur tous les tableaux. De l’attribution des licences au paiement des taxes.
L’Opinion, du reste, n’est pas loin d’être scandalisée du fait que le ministre reconnaît le fait que l’Etat avait attribué le marché de la connexion à la fibre optique, à un touriste indien qui n’a comme adresse qu’un numéro de téléphone et son adresse e-mail.
Ce qui ramène le député Okundji à une conclusion qui semble tout de même logique. «A notre point de vue, cet Indien-là n’est rien d’autre qu’un arbre qui cache la forêt», a-t-il déclaré.
Concernant le sort de 3 millions de dollars de la BIAC, le ministre refuse de se plonger dans l’art du soupçon, lequel il fustige. Il a indiqué qu’un certain Kalala Martin sur base d’un permis de conduire, a retiré en pleine journée 3 millions USD à la BIAC, le 11 août 2011.
Et dans cette affaire l’ADG de la SCTP s’est avéré indélicat. Et l’autorité suprême du pays a frappé. L’ADG a été arrêté et a reconnu sa signature. Il a dénoncé un complice aussitôt mis aux arrêts. Environ 300 000 USD ont été récupérés et 2,7 millions se sont envolés.
A entendre des révélations faites par le ministre des PT et NTIC, le député auteur de la question orale ne se cache pas de faire remarquer que des personnalités impliquées dans cette aventure cynique siégeraient même à l’hémicycle du Palais du peuple, et d’autres courent librement la rue. Un état de choses qui soulève la question de la lutte contre l’impunité et la mauvaise gouvernance en République démocratique du Congo.
[Pitshou Mulumba]
Tryphon KIN-KIEY MULUMBA - le ministre des PT et NTIC
De personnalités bien identifiables ne se sont pas privées de mettre les bâtons dans les roues de cette technologie de pointe par des détournements et autres opérations maffieuses.
Conséquence, souligne le député Okundji : «le Trésor public perd en effet deux cents dollars américains par minute sur chaque appel international pris pour appel local par des maffieux bien organisés à travers des Sim-box. L’autorité de régulation n’y voit que du feu ou ferme les yeux».
Emery Okundji qui se fie aux statistiques qu’il a qualifiées de «fiables», évalue à plus de 5 millions de dollars US mensuels la fraude à ce sujet, avant de rappeler le rapport de la commission sénatoriale sur les PTT ayant démontré que la fraude est savamment organisée. Et que l’Etat perd sur tous les tableaux. De l’attribution des licences au paiement des taxes.
L’Opinion, du reste, n’est pas loin d’être scandalisée du fait que le ministre reconnaît le fait que l’Etat avait attribué le marché de la connexion à la fibre optique, à un touriste indien qui n’a comme adresse qu’un numéro de téléphone et son adresse e-mail. Ce qui ramène le député Okundji à une conclusion qui semble tout de même logique. «A notre point de vue, cet Indien-là n’est rien d’autre qu’un arbre qui cache la forêt», a-t-il déclaré.
En réplique aux questions soulevées par la représentation nationale au sujet de la connexion ratée de la RDC à la fibre optique, le ministre des PT et NTIC, évoque l’absence de financement et non un détournement de fonds, comme raison de l’absence du pays aux côtés des autres nations lors du lancement de la fibre optique le 15 mai dernier.
Une nette contradiction au regard de sa réponse initiale où l’accent a été mis sur les tergiversations aux intérêts partisans sur cette question et aux détournements qui s’apparentaient aux vraies raisons du retard causé à la République pour sa connexion à cette technologie de transmission des données à haut-débit.
Soulignant la capacité du pays, la volonté et la détermination du gouvernement sous la vision du président de la République de mener à terme ce projet, les réponses du ministre regroupant les préoccupations soulevées à ce sujet, en quatre groupes de questions directement liées à la question orale posée par le député national Emery Okundji, à savoir le cadre à fibre optique international WACS, la construction de la station de câble de Muanda, le backbone national, et les besoins en larges bandes des sociétés minières au Katanga et dans les Kivu, n’ont pas convaincu ce dernier.
«Monsieur le ministre professeur doit savoir que lorsqu’on a le pouvoir, on ne se plaint pas mais on agit. Je n’attendais pas de lui un chapelet de doléances ou de jérémiades. En posant une question précise je m’attendais à une réponse précise», a indiqué Emery Okundi dans sa conclusion de la question orale.
Le député Emery Okundji a recommandé en conclusion, la constitution d’une commission d’enquête parlementaire qui, conformément à l’article 191 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a pour objet de recueillir les éléments d’information les plus complets sur des faits déterminées dont l’Assemblée nationale n’est pas ou est insuffisamment éclairée et de soumettre ses conclusions à la plénière.
Contrairement au ministre qui s’appuie sur une nouvelle version de manque de financement de la part de l’Etat, l’auteur de la question a tenu à démontrer que de personnalités bien identifiables ne se sont pas privées de mettre les bâtons dans les roues de cette technologie de pointe par des détournements et autres opérations maffieuses.
Emery Okundji qui se fie aux statistiques qu’il a qualifiées de «fiables», évalue à plus de 5 millions de dollars US mensuels la fraude à ce sujet, avant de rappeler le rapport de la commission sénatoriale sur les PTT ayant démontré que la fraude est savamment organisée. Et que l’Etat perd sur tous les tableaux. De l’attribution des licences au paiement des taxes.
L’Opinion, du reste, n’est pas loin d’être scandalisée du fait que le ministre reconnaît le fait que l’Etat avait attribué le marché de la connexion à la fibre optique, à un touriste indien qui n’a comme adresse qu’un numéro de téléphone et son adresse e-mail.
Ce qui ramène le député Okundji à une conclusion qui semble tout de même logique. «A notre point de vue, cet Indien-là n’est rien d’autre qu’un arbre qui cache la forêt», a-t-il déclaré.
Concernant le sort de 3 millions de dollars de la BIAC, le ministre refuse de se plonger dans l’art du soupçon, lequel il fustige. Il a indiqué qu’un certain Kalala Martin sur base d’un permis de conduire, a retiré en pleine journée 3 millions USD à la BIAC, le 11 août 2011.
Et dans cette affaire l’ADG de la SCTP s’est avéré indélicat. Et l’autorité suprême du pays a frappé. L’ADG a été arrêté et a reconnu sa signature. Il a dénoncé un complice aussitôt mis aux arrêts. Environ 300 000 USD ont été récupérés et 2,7 millions se sont envolés.
A entendre des révélations faites par le ministre des PT et NTIC, le député auteur de la question orale ne se cache pas de faire remarquer que des personnalités impliquées dans cette aventure cynique siégeraient même à l’hémicycle du Palais du peuple, et d’autres courent librement la rue. Un état de choses qui soulève la question de la lutte contre l’impunité et la mauvaise gouvernance en République démocratique du Congo.
[Pitshou Mulumba]
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