le 6 juillet 2012.
Sous le calme apparent ayant succédé à la publication du Rapport du Groupe d’Experts de l’Onu sur la guerre à l’Est de la RDC, couve un dangereux volcan. Des sources bien renseignées redoutent qu’un coup mortel ne parte de Kigali un de ces quatre matins. Nous sommes là en plein exercice de probabilités sécuritaires.
Dans ce domaine où l’on développe suffisamment son intelligence pour anticiper les faits. Dans ce domaine où on peut, par simple pré-évaluation tactique et stratégique, savoir ce que pense et pourrait faire l’ennemi.
Des limiers des renseignements ont réfléchi à un rythme vertigineux. Un scénario leur est apparu évident à savoir primo que Kagame est profondément blessé dans son amour propre. Et comme tout homme dans cet état, il prépare des représailles. Ces dernières viendront sous la forme d’une charge aveugle et inattendue. La RDC doit redoubler de vigilance et veiller grain.
La signature du crime
Dans toute communication d’un régime, surtout celui du Rwanda, les thèmes et les concepts développés possèdent tout leur sens.
Et sont appelés à servir une finalité préalablement entendue et commandée.
Ainsi, lorsque Kigali insiste sur la menace d’extermination qui couverait sur la communauté tutsie au Congo, le discours n’est pas qu’une simple propagande. Il sert, et cela paraît assez évident vu le contexte, à actionner un plan B au bout du compte.
Il y eut Gatumba, un matin de 2005 à l’Est. Un massacre ethniciste en norme. La communauté tutsie au centre de la tragédie.
Par centaines de victimes. Le Rcd, il faut se le rappeler, voulut instrumentaliser ce massacre pour mettre fin à la transition qui s’achevait de manière défavorable pour lui et relancer la guerre.
L’intervention énergique de la communauté internationale dut remettre les candidats à la rupture au sein des institutions à Kinshasa.
Mais qui avait tué à Gatumba! Les spécialistes de la criminologie établissent que, pour trouver l’auteur d’un crime, il faut chercher à savoir à qui celui-ci a profité. C’est ici que les thèses audacieuses du juge français Bruguière trouvent leur champ d’expression par excellence.
A qui a profité le génocide d’avril 1994 ? En tout cas pas aux ex-Far reconvertis en Fdlr et condamnés à l’errance permanente.
Il est à craindre, préviennent des Experts, que le Rwanda donne corps à ses allégations sur les menaces d’extermination des Tutsi congolais. Des Fdlr sont manipulés à partir de Kigali. Le fait a été établi par plusieurs sources concordantes.
Les Sociétés civiles, des Nord et Sud-Kivu en particulier. Ces mêmes Fdlr convolent en justes noces avec le M23. Et puis, il y a maintenant des groupes Maï-Maï pro-Kigali. C’est suffisant pour allumer le feu.
Un massacre des populations tutsies sur le sol congolais constitue une excuse suffisante à la nouvelle folie meurtrière du Rwanda à l’Est.
Alors, pendant que nos troupes se battent au front, il convient de savoir que Kagame voudrait nous faire payer notre audace devant le monde et l’Onu.
Quoi de plus normal alors pour lui que de provoquer l’effroi et l’honneur sur le sol congolais.
Quelques cousins congolais de sacrifiés suffiraient à contraindre la communauté internationale à fermer l’œil sur l’ingérence rwandaise en RDC et même à la justifier. Il faut faire gaffe.
La vraie guerre ne fait que commencer. Kigali est prêt à tout, même au pire pour maintenir l’Est de la RDC sous sa coupe.
LP
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