1er juillet 2012
« Congolais et Congolaises, combattants de l’indépendance, aujourd’hui victorieux, je vous salue au nom du gouvernement congolais. »
Lumumba
C’est par ces mots que LUMUMBA, jadis 1er premier ministre introduit son allocution historique, qui occasionnera plus tard son trépassement.
Tel un centurion romain, Patrice s’employa à faire ce que tout leader fait avant un grand challenge ; galvaniser son bataillon, exalter ses troupes afin qu’une fois dans l’épreuve, le guerrier puisse donner son meilleur rendement.
Ainsi, en rappelant à l’assistance et à la face du monde la sueur, le sang, l’abnégation les sacrifices et le courage qu’il a fallu pour l’aboutissement de cette entreprise ô combien chevaleresque, feu Lumumba a simplement agit en éclaireur perspicace.
52 ans après, on trouve encore des Congolais extrêmement critiques sur le zèle doublé d’outrecuidance de ce discours, le jugeant trop émotionnel, foncièrement sensationnel.
Par ces critiques, ses frères dédouanent ainsi tous les autres responsables de l’insuccès de notre indépendance, à savoir toute l’intelligentsia de l’infortuné ex colonisateur mise au service du sabotage de notre souveraineté ainsi que tous ces fils de judas aux intérêts perfides, politiciens parasitoides autrefois proches de LUMUMBA .
Il est donc à présent naturel de se demander ce que serait le Congo 52 ans après si tous ses politiciens de l’époque s’étaient rangés derrière le seul qui pouvait se targuer de la légitime populaire, PATRICE Lumumba.
52 ans après, ce discours fondateur aux accents de « We, the people » semble toujours resté lettre morte et inopérant auprès de ses principaux destinataires, il n’est enseigné ni dans les écoles , encore moins débattu dans les cellules nucléaires de la société congolaise.
Pire, l’élite dirigeante post-indépendance s’est attelée au nom de la politique du tube digestif à un abâtardissement des classes populaires dont la latitude s’est rarement observée dans l’espace intersidéral.
La cause est-elle perdue?
Bien sûr que non, car malgré tout ce qu’elle a subi, cette nation si méritante et si brave semble tenir bon. Dans le tréfonds de sa souffrance, au détour des conversations, nous entendons encore ses fils et filles balbutier ces quelques mots du discours du 30 juin « le Congo sera beau, riche et prospère ».
Preuve que ces bribes de phrases ne se sont pas toutes fondues dans les méandres de leurs consciences, preuve que le Congo renaitra de ses cendres…le jour ou le peuple se lèvera comme un seul homme décidé enfin à faire vivre, coûte que coûte, ces idéaux.
Charis Basoko
Jambonews.net
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