Mardi, 28 Août 2012
Tous les analystes de la très stratégique région de Grands Lacs Africains sont formels : la fermeté de Bruxelles face au soutien rwandais apporté au M23 a eu raison de l'arrogance de Kagame.
C'est un Président rwandais, revenu sur terre, qui a été contraint de recevoir Didier Reynders chez lui à Kigali. En d'autres circonstances, ceux des grands jours, l'homme fort du Rwanda aurait envoyé promener le vice-premier ministre belge.
Tout le monde sait comment le Rwanda a longtemps tourné en dérision la France après la prise du pouvoir par l'Apr.
Fermeture des missions diplomatiques, renvois d'ambassadeurs et propos discourtois ont été le lot enduré par le pays de Charles de Gaulle.
Entre les deux nations, tout a fonctionné de telle sorte que Kigali pourrait supporter les remarques en provenance de partout ailleurs sur la planète, sauf de Paris. Les rares fois où cette capitale s'est permise une remarque interpellatrice, le régime rwandais a réagi avec une rare violence.
Partant de cette susceptibilité rwandaise, beaucoup d'analystes doutaient du succès de la visite de Reynders au Rwanda. La crainte de tous a tiré son origine dans les déclarations téméraires et volontairement vexatoires de l'homme d'Etat belge contre le Rwanda.
En effet, avant de quitter la Rdc pour le pays des Mille collines, Reynders s'est montré très critique vis-à-vis du Rwanda. Il a poussé le bouchon jusqu'à suggérer des sanctions Concentrées au niveau de la Communauté internationale si Kagame n'arrêtait pas son soutien au M23.
Dans la foulée, le ministre belge des Affaires étrangères s'est même permis de remettre en cause l'efficacité des sanctions symboliques imposées au Rwanda par Washington, Londres, les Pays-Bas et l'Allemagne.
Diversion
Se permettre pareille déclaration incisive avant d'atterrir à Kigali étant presqu'une déclaration de guerre. Mais, contre toute attente, le président rwandais a fait profil bas et s'est plutôt empressé de recevoir le belge Didier Reynders.
Lequel, au sortir de l'audience lui accordée, n'a pas mâché les mots, il a répété, en pleine capitale rwandaise, que seul un retour à la raison épargnerait Kagame et son régime de sanctions au niveau de la Communauté internationale.
Lecteur avisé de l'histoire, qui connaît apprécier à sa juste valeur les rapports de force sur le terrain, Kagame a vite compris que la Belgique, en tant qu'ancienne métropole, avait reçu mandat express de ses pairs occidentaux de remettre de l'ordre dans les Grands Lacs Africains.
Reynders est donc venu avec une mission précise. Celle d'un préfet de discipline chargé de lancer le dernier avertissement avant la bastonnade. Kagame ne pouvait se permettre une attitude désinvolte. Il a héroïquement subi l'épreuve d'être « verbalisé » comme un collégien, assisté de Louise Mushikiwabo.
Pour ceux qui savent interpréter les signes du temps, il ne fait aucun doute que Kagame a reculé de plusieurs pas. Toute sa marque est tombée. Il a vite compris que la création a pris fin. Peu s'en fallait d'ailleurs qu'il ne fût rabroué dans son bureau.
Et comme une double de neige, le dégonflement de Kagame a contaminé les étourdis du M23. Ces derniers commencent à annoncer leur disposition à observer un cessez-le-feu. Prétextant qu'ils veulent le faire à la demande de Museveni. La diversion ne saurait tromper les hommes avisés.
LP
Tous les analystes de la très stratégique région de Grands Lacs Africains sont formels : la fermeté de Bruxelles face au soutien rwandais apporté au M23 a eu raison de l'arrogance de Kagame.
C'est un Président rwandais, revenu sur terre, qui a été contraint de recevoir Didier Reynders chez lui à Kigali. En d'autres circonstances, ceux des grands jours, l'homme fort du Rwanda aurait envoyé promener le vice-premier ministre belge.
Tout le monde sait comment le Rwanda a longtemps tourné en dérision la France après la prise du pouvoir par l'Apr.
Fermeture des missions diplomatiques, renvois d'ambassadeurs et propos discourtois ont été le lot enduré par le pays de Charles de Gaulle.
Entre les deux nations, tout a fonctionné de telle sorte que Kigali pourrait supporter les remarques en provenance de partout ailleurs sur la planète, sauf de Paris. Les rares fois où cette capitale s'est permise une remarque interpellatrice, le régime rwandais a réagi avec une rare violence.
Partant de cette susceptibilité rwandaise, beaucoup d'analystes doutaient du succès de la visite de Reynders au Rwanda. La crainte de tous a tiré son origine dans les déclarations téméraires et volontairement vexatoires de l'homme d'Etat belge contre le Rwanda.
En effet, avant de quitter la Rdc pour le pays des Mille collines, Reynders s'est montré très critique vis-à-vis du Rwanda. Il a poussé le bouchon jusqu'à suggérer des sanctions Concentrées au niveau de la Communauté internationale si Kagame n'arrêtait pas son soutien au M23.
Dans la foulée, le ministre belge des Affaires étrangères s'est même permis de remettre en cause l'efficacité des sanctions symboliques imposées au Rwanda par Washington, Londres, les Pays-Bas et l'Allemagne.
Diversion
Se permettre pareille déclaration incisive avant d'atterrir à Kigali étant presqu'une déclaration de guerre. Mais, contre toute attente, le président rwandais a fait profil bas et s'est plutôt empressé de recevoir le belge Didier Reynders.
Lequel, au sortir de l'audience lui accordée, n'a pas mâché les mots, il a répété, en pleine capitale rwandaise, que seul un retour à la raison épargnerait Kagame et son régime de sanctions au niveau de la Communauté internationale.
Lecteur avisé de l'histoire, qui connaît apprécier à sa juste valeur les rapports de force sur le terrain, Kagame a vite compris que la Belgique, en tant qu'ancienne métropole, avait reçu mandat express de ses pairs occidentaux de remettre de l'ordre dans les Grands Lacs Africains.
Reynders est donc venu avec une mission précise. Celle d'un préfet de discipline chargé de lancer le dernier avertissement avant la bastonnade. Kagame ne pouvait se permettre une attitude désinvolte. Il a héroïquement subi l'épreuve d'être « verbalisé » comme un collégien, assisté de Louise Mushikiwabo.
Pour ceux qui savent interpréter les signes du temps, il ne fait aucun doute que Kagame a reculé de plusieurs pas. Toute sa marque est tombée. Il a vite compris que la création a pris fin. Peu s'en fallait d'ailleurs qu'il ne fût rabroué dans son bureau.
Et comme une double de neige, le dégonflement de Kagame a contaminé les étourdis du M23. Ces derniers commencent à annoncer leur disposition à observer un cessez-le-feu. Prétextant qu'ils veulent le faire à la demande de Museveni. La diversion ne saurait tromper les hommes avisés.
LP
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