mardi 4 septembre 2012

Mot d'ordre : Tous les «militaires en exil» doivent rejoindre le Colonel TSHIBANGU

04/09/2012
Colonel John TSHIBANGU

Le Colonel John Tshibangu se trouverait «quelque part» entre les deux provinces du Kasaï. « John » serait occupé à structurer son Mouvement par la mise en place d’une coordination. Ces informations émanent d’un de ses proches, un ancien officier de renseignements dans le Mouvement de libération du Congo (MLC).

Cet interlocuteur qui a exigé l’anonymat assure que John Tshibangu n’est pas à la tête d’une nouvelle rébellion. «Il est à la tête d’un groupe de militaires congolais fatigués par la mauvaise gouvernance et la manière dont le monde extérieur traite notre pays, dit-il.

Outre, l’exigence de la vérité des urnes, notre objectif est de contribuer à l’instauration de la démocratie et la réhabilitation de l’armée. L’homme de lancer un "appel pressant" à tous les "militaires en exil" de rejoindre ce mouvement.

C’est la déclaration faite samedi 1er septembre à Congo Indépendant par un officier proche de l’officier dissident. Plus de trois semaines après sa défection des Forces armées de la RD Congo, le colonel John Tshibangu est toujours «en cavale». Il se trouverait «quelque part» entre les deux provinces du Kasaï.

« John » serait occupé à structurer son Mouvement par la mise en place d’une coordination. Ces informations émanent d’un de ses proches, un ancien officier de renseignements dans le Mouvement de libération du Congo.

Cet interlocuteur qui a exigé l’anonymat assure que John Tshibangu n’est pas à la tête d’une nouvelle rébellion. «Il est à la tête d’un groupe de militaires congolais fatigués par la mauvaise gouvernance et la manière dont le monde extérieur traite notre pays, dit-il.

Outre, l’exigence de la vérité des urnes, notre objectif est de contribuer à l’instauration de la démocratie et la réhabilitation de l’armée. L’homme de lancer un "appel pressant" à tous les "militaires en exil" de rejoindre ce mouvement. Il prévient : "Nous n’avons pas besoin d’aventuriers et des opportunistes".

A Mbuji-Mayi, le gouverneur de la Province du Kasaï Oriental, le négociant en diamant Ngoy Kasanji, a lancé un véritable «Wanted» à l’encontre du colonel John Tshibangu. Une «prime» de 20.000 $ US est promise à quiconque pourrait fournir des informations pour arrêter «le dissident ».

Est-ce un aveu implicite de l’échec de la chasse à l’homme lancée contre Tshibangu ?

Il y a quelques jours, le ministre provincial de l’Information, Mutombo Mobe, invitait la population «à la vigilance» et à «dénoncer à la police toute présence suspecte dans son environnement». Et d’ajouter que le colonel Tshibangu «est traqué» par les forces de sécurité «pour atteinte à la sécurité de l’Etat en composant avec les agresseurs rwandais».

Cinq personnes ont été arrêtées «pour complicité» dont deux journalistes. On se demande bien qui de John Tshibangu et de "Joseph Kabila" est en intelligence avec les "agresseurs" après l’annonce surprise par le Rwanda du retrait de 280 militaires de ses forces spéciales qui se trouvaient - à l’insu du gouvernement et du Parlement - depuis trois ans à Rutshuru?

Le 16 août dernier, les Congolais apprenaient qu’un certain colonel John Tshibangu, 42 ans, commandant en second de la 4ème Région militaire (les deux Kasaï), était entré en dissidence quatre jours auparavant. Un cas sans précédent. La nouvelle a été plutôt bien accueillie dans le milieu des Congolais de l’étranger.

Un milieu qui n’a jamais fait mystère de sa détestation de «Joseph Kabila». Le «déserteur» est en effet natif du Kasaï autrement dit un citoyen Congolais de souche. «Nous exigeons la vérité des urnes», déclarait Tshibangu dans une première déclaration faite à la presse.

En réaction, le pouvoir politico-militaire a lancé trois cent militaires et policiers aux trousses du «fugitif» accusé d’être «en intelligence avec les agresseurs rwandais». Une attitude qui tranche avec l’impunité générale dont bénéficient les militaires déserteurs dans les provinces du Kivu et dans le district de l’Ituri (Province Orientale). Le cas du chef milicien «Cobra Matata» se passe de tout commentaire.
"Combattre un système d’oppression et d’injustice"

Au cours d’un entretien téléphonique samedi 1er septembre, le proche du colonel Tshibangu précité a donné quelques clarifications sur le l’organisation en gestation. Comment se porte le colonel Tshibangu ? «Il se porte bien et nos effectifs ne cessent d’augmenter».

Que sont devenus les 300 militaires et policiers lancés à ses trousses ? «Quarante d’entre eux ont été tués au combat, cent quarante ont rejoint John Tshibangu et les autres se sont égayés dans la nature. Ils ont l’origine que vous savez… ». A en croire cet interlocuteur, quatre colonels et un général ont rejoint Tshibangu.

Et que deux véhicules et une importante cargaison d’armes ont été récupérés.

Disposent-ils d’une base arrière ?

«Nous n’en avons pas besoin.

Le Congo est notre pays, nous nous battrons ici. Il y a des pays qui cherchent à nouer de contacts avec nous. Par expérience, nous voulons compter d’abord sur nous-même».

Quelle est la position du Mouvement en gestation à l’égard des pays tels que le Rwanda, l’Ouganda et l’Angola ?

«Les pays que vous avez cités sont nos voisins. Nous n’avons rien contre eux. Nous voulons simplement que le Congo retrouve la respectabilité au niveau de sa souveraineté».

Quid des militaires au service du régime de Kinshasa ?

«Nous ne nous battons pas contre les militaires Congolais. Ils sont nos frères et doivent nous rejoindre. Nous nous battons contre un système politique qui a institutionnalisé l’oppression et l’injustice dans notre pays».

«Le colonel Tshibangu n’entend pas prendre la tête d’une nouvelle rébellion. Les postes ministériels ne nous intéressent pas. Le commandant Tshibangu est à la tête des militaires décidés à changer le destin de leur pays par l’instauration de la démocratie et du respect de la personne humaine.

Vous pouvez convenir que depuis les bouleversements intervenus dans l’ex-Zaïre en 1997, le militaire ex-Zaïrois a payé un lourd tribut».

Avant de clore l’entretien, l’officier de renseignement décide de lancer un "appel" aux militaires Congolais en exil en les invitant à "rejoindre le mouvement".

« Nous demandons à nos frères d’armes en exil de se souvenir qu’ils ont une mission sacrée qui consiste à défendre l’intégrité du territoire national. Nous leur demandons de ne plus porter des tenues militaires lors des marches parce que cette tenue est sacrée. Nous devons nous rassembler pour sauver le Congo. Nous sommes des militaires. Nous n’allons plus laisser les politiciens contrôler l’armée».

Que doivent faire les militaires désireux de joindre le Mouvement ?

«Nous leur demandons de laisser leurs coordonnées dans leurs réactions à Congo Indépendant, conclut-il. Nous n’avons nullement besoin d’aventuriers ou d’opportunistes. Pour le moment, nous n’avons pas besoin de recevoir des contributions financières».
[B.A.W]
Congoindependant

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