lundi 3 septembre 2012

Pauvre Mende !


Le Vuvuzela national, Lambert Mende Omalanga.

Le "raïs" mal élu, alias le "garant de la nation" a les nerfs à vif. En cause, l’interview que le "commandant James", son ex-boss, a accordée à "Madame Colette" du "Kasa ya pokwa" (Le Soir). Cet entretien est au centre de toutes les conversations dans le Tout-Kinshasa-politique.

Pour ceux qui ne le savent pas, l’actuel ministre rwandais de la Défense nationale, James Kabarebe, a été dans une autre vie le chef d’état-major général de l’armée congolaise post-"libération".

Vous avez bien entendu. Et ce par la volonté du Mzee Laurent-Désiré Kabila qui le présentait comme un membre de la "tribu" Banyamulenge.

Rien d’étonnant donc que le même "Muzé", comme l’appelaient affectueusement les Kinois, ait pu présenter l’homme aux multiples identités et lieu de naissance comme étant son fils. Revenons à nos moutons.

Après l’annonce par le pays de Mille collines de "Kingu fioti", alias Paul Kagame, du retrait de deux compagnies de ses forces très très spéciales qui se trouvaient à Rutshuru, au Kivu boréal, le vuvuzéla national Lambert Mende Omalanga est monté dimanche 2 septembre au créneau pour dénoncer le "mensonge" venu du Rwanda. Le sang de mon ami n’a fait qu’un tour.

Selon mon ami qui sait tout sur tout et presque tout sur rien sur les potins de Kinshasa-Lez-Immondices, la sortie médiatique dominicale de "Lambert" a provoqué des éclats de rire et des grincements de dents dans les chaumières. Le Rwanda a parlé de 280 hommes retirés.

"Le nombre des militaires rwandais ne pouvait même pas dépasser cinquante", a retorqué sans vergogne Mende. Connu pour son nationalisme ombrageux, mon ami de tonner :"Même s’il n’y avait que deux militaires rwandais sur le sol congolais, ce sont deux militaires rwandais de trop".

Il ajoute : "Le Parlement et le gouvernement étaient-ils au courant? Pourquoi, au moment où la très impuissante Union africaine étudie l’idée de faire déployer une force neutre pour garder la frontière rwando-congolaise, pourquoi donc le raïs mal élu n’a-t-il pas dit à l’ex-madame Zuma que les Congolais et les Rwandais avaient déjà trouvé la solution à ce problème?"

"James et Kingu fioti ont pris le raïs dans son propre jeu, ils l’ont déballé", ajoute l’ami.

Mon ami de me rappeler que le président de la république très très démocratique du Congo, alias "la haute hiérarchie", avait la mauvaise habitude de gérer les affaires militaires et sécuritaires avec quelques "initiés".

C’est le cas de l’ex-homme fort de la police nationale John Numbi Banza et du très sulfureux Amisi Kumba, alias Tango Four, commandant des forces terrestres. Deux généraux de pacotille très corrompus.

Pour mon ami, la communication du "raïs" est en panne. Et que le "raïs" mal élu devient plus que jamais l’autorité immorale non seulement pour la majorité présidentielle mais aussi pour toute la nation congolaise. Il cite en passant les "curieux business" auxquels il s’est livré avec "Bosco" le fugitif.

Mon ami qui, à l’instar des autres Kongomani, est vite content et vite déçu, est convaincu que le "commandant suprême" des FARDC, de la police nationale et de la garde présidentielle est aux abois.

Revenons à Mende, il assène : "Lorsqu’on a des arguments, on ne traite pas son interlocuteur de menteur.

On lui oppose des contre-arguments. Le raïs n’a pas dit la vérité aux Congolais. Il leur a menti et doit en tirer toute les conséquences".

Mon ami de plaindre Lambert Mende. Pour lui, "Lambert" ne cesse de se ridiculer en parlant pour ne rien dire juste pour garder une petite place au "resto national".

"Pauvre Mende", s’est-il exclamé en ajoutant : "Jusqu’à quand va-t-il continuer à exhiber la danse du ventre pour plaire à l’autorité très immorale de la majorité présidentielle?".

Erudit, l’ami de conclure par un adage cher aux concitoyens de sa Gracieuse Majesté : "Ne talonnez pas trop la vérité, de crainte qu’elle ne vous casse les dents". A bon entendeur...

Issa Djema
© Congoindépendant

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