20/09/2012
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_tcT_uEpJQxKG7LTCxDP_2J9JjBr6D7CXYE8YQPgv0cjTvD7CEkbPxHN9b-7uVuuAtczFN4UHvszQXELbRhWPGXdiZpbmSgEHiYBHENgoX2A1qZfYB_4iNCSl9KfCRjbrduNUaR4hZYutDNOVSIzh2bfM_jjLS6MdyrWK9VoaaxXVYUbwCYkiS4YkCObN9HBn_AOsSVoZ9SRhy8naHu1xPKW0KnkVCKRZLhexX1we6rr-QGwvn36jo6mErrtu1UacBWh8lS5Mi-HAqR24uC2vNdbRTAH6zvvycm7caUPA=s0-d)
Prisonniers
La Fondation Bill Clinton pour la Paix(FBCP), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits humains, a rendu public le mardi 11 septembre 2012 son rapport sur les conditions carcérales dans la prison centrale de Makala.
Dans ce rapport, l'Ongdh dénonce l'insécurité grandissante qui sévit au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK) et déplore que ce lieu de détention est devenu assimilable à un mouroir, au regard du nombre de décès enregistrés par jour suite aux maladies et à la malnutrition.
L'insécurité qui règne au CPRK est l'œuvre des prisonniers militaires condamnés à mort. Ces derniers règnent sur les prisonniers civils, précise la FBCP.
Phénomène récidiviste
A l'ex-Makala, le pavillon 6 abrite un cachot surnommé " Mabele ", logeant plus de 180 prisonniers récidivistes qui y dorment superposés jusque dans les installations sanitaires (WC), sans aération convenable à une bonne respiration, note l'Ongdh.
Celle-ci regrette de constater que Chaque fois qu'il y a augmentation du nombre de prisonniers récidivistes, de nouveaux cas de décès sont enregistrés au sein de ce cachot.
Pas de place convenable pour dormir au pavillon 6 ; les prisonniers peuvent y passer au-delà de 5 mois dormant en position assise ou debout, en se relayant minutes après minutes.
Pratiques de tortures
D'après la FBCP, un système de tortures est bien organisé, chaque jour après 15h00'. Les travaux de vidange des fosses septiques sont exécutés à mains nues, sans que les exécutants ne prennent un bain après, dormant avec les corps badigeonnés d'excréments.
Et tout se passe sous l'œil complice et complaisant du directeur chef d'établissement pénitencier CPRK, Dido Kitungwa.
Ce dernier gère les rapports des pavillons par le truchement des agents prisonniers commis à tous ces postes en lieu et place des agents formés et compétents du ministère de la Justice, engagés pour assurer ces services.
Conditions sanitaires
Au CPRK, le nombre de prisonniers par chambre dépasse la limite du tolérable. Cette promiscuité des pensionnaires est source de transmission des maladies par les agents vecteurs tels que les poux (sur les murs et les habits), les cafards, les rats, les cancrelats, les moustiques.
Pour leur hygiène corporelle, la Croix-Rouge remet un bloc de savons de 150 g à chaque prisonnier pour 1 mois, ce qui n'est pas suffisant.
Les installations sanitaires sont insalubres, ce qui est à la base de diverses maladies infectieuses, indique la FBCP. Le dispensaire n'existe que de nom, car ne contenant aucun médicament.
Il est difficile pour les prisonniers malades d'obtenir une autorisation de sortie pour des soins ailleurs. Les prisonniers du CPRK font l'objet d'une malnutrition en qualité et en quantité.
Tous les jours, les cuisiniers leur préparent l'unique repas constitué de haricots mélangés à des grains de maïs secs, pratiquement indigestes. Les prisonniers qui n'ont pas de privilège d'être visités par leurs familles et proches n'ont pas d’autre choix, ils le mangent.
Construite par les Belges pendant la colonisation et améliorée par la suite sous le règne du défunt président maréchal Mobutu, cette prison est devenue trop vieille et risque de voir ses bâtiments s'écrouler dans un proche avenir.
Le cas du pavillon 11, où sont emprisonnées plusieurs personnalités dont l'ancien procureur général de la Haute cour militaire, le Colonel Alamba, qui a vu son plancher littéralement tomber du 2ème étage.
Pour cause, la surpopulation. D'après les colonisateurs belges, chaque pavillon devrait accueillir au total 300 personnes.
A titre d'exemple, le pavillon 5 abritant Gabriel Mokia, enregistre un total de 1.154 prisonniers.
Le CPRK est surpeuplé. L'effectif des prisonniers se présente comme suit : nombre total des prisonniers, 6.059 dont 5.117 civils et 942 militaires.
La Fondation Bill Clinton pour la Paix recommande au gouvernement, à travers son ministère de la Justice et droits humains, d'humaniser le CPRK en améliorant les conditions de vie des prisonniers pour le respect de leurs droits.
© KongoTimes
Prisonniers
La Fondation Bill Clinton pour la Paix(FBCP), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits humains, a rendu public le mardi 11 septembre 2012 son rapport sur les conditions carcérales dans la prison centrale de Makala.
Dans ce rapport, l'Ongdh dénonce l'insécurité grandissante qui sévit au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK) et déplore que ce lieu de détention est devenu assimilable à un mouroir, au regard du nombre de décès enregistrés par jour suite aux maladies et à la malnutrition.
L'insécurité qui règne au CPRK est l'œuvre des prisonniers militaires condamnés à mort. Ces derniers règnent sur les prisonniers civils, précise la FBCP.
Phénomène récidiviste
A l'ex-Makala, le pavillon 6 abrite un cachot surnommé " Mabele ", logeant plus de 180 prisonniers récidivistes qui y dorment superposés jusque dans les installations sanitaires (WC), sans aération convenable à une bonne respiration, note l'Ongdh.
Celle-ci regrette de constater que Chaque fois qu'il y a augmentation du nombre de prisonniers récidivistes, de nouveaux cas de décès sont enregistrés au sein de ce cachot.
Pas de place convenable pour dormir au pavillon 6 ; les prisonniers peuvent y passer au-delà de 5 mois dormant en position assise ou debout, en se relayant minutes après minutes.
Pratiques de tortures
D'après la FBCP, un système de tortures est bien organisé, chaque jour après 15h00'. Les travaux de vidange des fosses septiques sont exécutés à mains nues, sans que les exécutants ne prennent un bain après, dormant avec les corps badigeonnés d'excréments.
Et tout se passe sous l'œil complice et complaisant du directeur chef d'établissement pénitencier CPRK, Dido Kitungwa.
Ce dernier gère les rapports des pavillons par le truchement des agents prisonniers commis à tous ces postes en lieu et place des agents formés et compétents du ministère de la Justice, engagés pour assurer ces services.
Conditions sanitaires
Au CPRK, le nombre de prisonniers par chambre dépasse la limite du tolérable. Cette promiscuité des pensionnaires est source de transmission des maladies par les agents vecteurs tels que les poux (sur les murs et les habits), les cafards, les rats, les cancrelats, les moustiques.
Pour leur hygiène corporelle, la Croix-Rouge remet un bloc de savons de 150 g à chaque prisonnier pour 1 mois, ce qui n'est pas suffisant.
Les installations sanitaires sont insalubres, ce qui est à la base de diverses maladies infectieuses, indique la FBCP. Le dispensaire n'existe que de nom, car ne contenant aucun médicament.
Il est difficile pour les prisonniers malades d'obtenir une autorisation de sortie pour des soins ailleurs. Les prisonniers du CPRK font l'objet d'une malnutrition en qualité et en quantité.
Tous les jours, les cuisiniers leur préparent l'unique repas constitué de haricots mélangés à des grains de maïs secs, pratiquement indigestes. Les prisonniers qui n'ont pas de privilège d'être visités par leurs familles et proches n'ont pas d’autre choix, ils le mangent.
Construite par les Belges pendant la colonisation et améliorée par la suite sous le règne du défunt président maréchal Mobutu, cette prison est devenue trop vieille et risque de voir ses bâtiments s'écrouler dans un proche avenir.
Le cas du pavillon 11, où sont emprisonnées plusieurs personnalités dont l'ancien procureur général de la Haute cour militaire, le Colonel Alamba, qui a vu son plancher littéralement tomber du 2ème étage.
Pour cause, la surpopulation. D'après les colonisateurs belges, chaque pavillon devrait accueillir au total 300 personnes.
A titre d'exemple, le pavillon 5 abritant Gabriel Mokia, enregistre un total de 1.154 prisonniers.
Le CPRK est surpeuplé. L'effectif des prisonniers se présente comme suit : nombre total des prisonniers, 6.059 dont 5.117 civils et 942 militaires.
La Fondation Bill Clinton pour la Paix recommande au gouvernement, à travers son ministère de la Justice et droits humains, d'humaniser le CPRK en améliorant les conditions de vie des prisonniers pour le respect de leurs droits.
© KongoTimes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire