on 3 septembre 2012
Le régime de Paul Kagame a annoncé le 31 août le retrait de son contingent présent sur le sol congolais depuis 2009, dans le cadre d’une mission conjointe avec les Fardc visant la traque des FDLR.
Les choses se compliquent de plus en plus pour Kigali dont la stratégie visant la balkanisation de la RDC est en train d’être dévoilée au grand jour. La récente prestation de ses émissaires devant le Comité de sanction de l’ONU à New York n’aura pas convaincu l’instance onusienne quant à la non-implication du régime Kagame dans ce qui se passe actuellement au Nord-Kivu.
En effet, les arguments présentés par la ministre rwandaise des Affaires étrangères avaient été jugés moins solides et sans pertinence face à la conviction selon laquelle son pays est le principal soutien armé du M23.
Son argument démontrant que le camp militaire situé dans le faubourg de Kigali n’était pas destiné à un plan de déstabilisation de la RDC via le M23, comme en témoigne la précarité de ses équipements, n’a pu convaincre l’instance onusienne sur la sincérité des allégations des officiels rwandais.
Il en a été encore moins du reniement des munitions saisies par la Monusco et présentées comme provenant du stock de ses poudrières. Quant à la RDC, elle continue de marteler sur la nécessité de sanctionner le régime rwandais, bras armé de la rébellion du M23.
Les instances onusiennes ayant finalement mis sur la balance les arguments des deux parties seraient en passe de frapper le M23 et dans une certaine mesure, le Rwanda. En attendant les sanctions, le régime de Kigali adopte de plus en plus un profil bas.
D’où l’annonce du départ de son contingent présent sur le sol congolais depuis 2009. Il s’agit, d’après l’état-major rwandais, des unités qui opéraient conjointement avec les FARDC dans le territoire de Rutshuru contre les rebelles hutus rwandais des FDLR en vue de leur neutralisation.
À l’heure où le Rwanda est soupçonné de soutenir militairement le M23, la présence de ses troupes sur le sol congolais devenait incompatible, même dans le cadre d’un bataillon conjoint avec des missions spécifiques.
« Nous avons négocié ce retrait avec la RDC et la Monusco », a déclaré, dans un communiqué, le ministère rwandais de la Défense.
Pendant que les 280 soldats rwandais s’apprêtaient à passer la frontière au niveau de Moudende, au nord-ouest du pays, le gouvernement congolais déclarait, par la voix de son porte-parole, ne pas être informé de cette action tout en ne reconnaissant pas ces forces rwandaises pourtant supposées avoir quitté le sol congolais à la fin des opérations conjointes intervenues le 25 février 2009.
Depuis lors, argue-t-on du côté congolais, le Rwanda n’était plus censé avoir officiellement des troupes en RDC. Est-il qu’avec les derniers développements du face-à-face Rwanda-RDC au Comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU, le régime de Kigali est en perte de vitesse.
À cela, il convent d’ajouter la pression interne en RDC sur fond d’une mobilisation générale contre la balkanisation décrétée par la société civile congolaise.
Alain Diasso
Les depeches de Brazzaville
Le régime de Paul Kagame a annoncé le 31 août le retrait de son contingent présent sur le sol congolais depuis 2009, dans le cadre d’une mission conjointe avec les Fardc visant la traque des FDLR.
Les choses se compliquent de plus en plus pour Kigali dont la stratégie visant la balkanisation de la RDC est en train d’être dévoilée au grand jour. La récente prestation de ses émissaires devant le Comité de sanction de l’ONU à New York n’aura pas convaincu l’instance onusienne quant à la non-implication du régime Kagame dans ce qui se passe actuellement au Nord-Kivu.
En effet, les arguments présentés par la ministre rwandaise des Affaires étrangères avaient été jugés moins solides et sans pertinence face à la conviction selon laquelle son pays est le principal soutien armé du M23.
Son argument démontrant que le camp militaire situé dans le faubourg de Kigali n’était pas destiné à un plan de déstabilisation de la RDC via le M23, comme en témoigne la précarité de ses équipements, n’a pu convaincre l’instance onusienne sur la sincérité des allégations des officiels rwandais.
Il en a été encore moins du reniement des munitions saisies par la Monusco et présentées comme provenant du stock de ses poudrières. Quant à la RDC, elle continue de marteler sur la nécessité de sanctionner le régime rwandais, bras armé de la rébellion du M23.
Les instances onusiennes ayant finalement mis sur la balance les arguments des deux parties seraient en passe de frapper le M23 et dans une certaine mesure, le Rwanda. En attendant les sanctions, le régime de Kigali adopte de plus en plus un profil bas.
D’où l’annonce du départ de son contingent présent sur le sol congolais depuis 2009. Il s’agit, d’après l’état-major rwandais, des unités qui opéraient conjointement avec les FARDC dans le territoire de Rutshuru contre les rebelles hutus rwandais des FDLR en vue de leur neutralisation.
À l’heure où le Rwanda est soupçonné de soutenir militairement le M23, la présence de ses troupes sur le sol congolais devenait incompatible, même dans le cadre d’un bataillon conjoint avec des missions spécifiques.
« Nous avons négocié ce retrait avec la RDC et la Monusco », a déclaré, dans un communiqué, le ministère rwandais de la Défense.
Pendant que les 280 soldats rwandais s’apprêtaient à passer la frontière au niveau de Moudende, au nord-ouest du pays, le gouvernement congolais déclarait, par la voix de son porte-parole, ne pas être informé de cette action tout en ne reconnaissant pas ces forces rwandaises pourtant supposées avoir quitté le sol congolais à la fin des opérations conjointes intervenues le 25 février 2009.
Depuis lors, argue-t-on du côté congolais, le Rwanda n’était plus censé avoir officiellement des troupes en RDC. Est-il qu’avec les derniers développements du face-à-face Rwanda-RDC au Comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU, le régime de Kigali est en perte de vitesse.
À cela, il convent d’ajouter la pression interne en RDC sur fond d’une mobilisation générale contre la balkanisation décrétée par la société civile congolaise.
Alain Diasso
Les depeches de Brazzaville
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire