02/10/2012
Abdou DIOUF
S’exprimant devant la presse française -Tv5, Rfi et Le Monde- le week-end dernier, Abou Diouf, secrétaire général de l’OIF (Organisation internationale de la francophonie) qui va réunir ce mois d’octobre son XIVème Sommet à Kinshasa, a fait le survol de toute l’actualité brûlante du continent.
En tête de ses préoccupations, la Rdc, pays organisateur du Sommet en question. Sans ambages Diouf a tiré la sonnette d’alarme en exprimant vivement ses craintes sur le démembrement qui menace la Rdc par le Nord-Kivu, une province dont une partie est occupée par les rebelles pro-rwandais du M23.
Le secrétaire général de l’OIF ne s’arrête pas là. Il fait un plaidoyer visant à arrêter immédiatement la spirale des violences à laquelle sont soumises les populations du Nord-Kivu avec des images inédites qu’il voit surtout en ce qui concerne les violences faites à la femme. Le viol est désormais banalisé.
Partant, Diouf condamne les rebelles du M23 qui sont à la base de ces exactions mais il se garde de citer nommément le Rwanda comme étant leur parrain.
Malgré tout, il lance un message aux Présidents congolais et rwandais à se rencontrer pour dialoguer et contribuer à la recherche de la paix.
C’est, soutient-il, ce qu’il a assuré à la ministre rwandaise des Affaires étrangères. Sur les enjeux de cette énième guerre du Kivu, un espace géologique au sous-sol riche, il a épinglé l’exploitation illégale des ressources minérales de la Rdc.
La solution ? Outre la diplomatie, la force neutre est pour lui une des voies susceptibles de conduire à la fin de la guerre. Mais attention une force qui, selon lui, serait constituée de troupes de la CIRGL et celles de la Monusco.
Pourtant en ce qui concerne le nord du Mali, Abdou Diouf est catégorique. Il persiste et signe qu’il n’y a que la force qu’il faut utiliser contre les extrémistes du Moujao décidés à instaurer la charia sur toute l’étendue du Mali.
Parallèlement, les Congolais estiment que le chaos installé par le M23 à Rutshuru au Nord-Kivu n’est pas du tout différente de celui du nord Mali même si la charia n’est pas pratiquée par le M23.
Mais les horreurs qu’ils infligent aux civils innocents et que le secrétaire général de l’OIF a qualifiées de très graves sont les mêmes que chez les Moujao malien.
L’impasse de la voie diplomatique dans la crise à l’Est réside du fait que Paul Kagame, le soutien du M23 reste sourd à ces appels au dialogue qu’il rejette dans la mesure où il ne reconnaît toujours pas son aide au M23.
L’exemple du mini-Sommet de New York présidé par le Secrétaire général de l’Onu et où il a brûlé la politesse à tous les participants y compris le Secrétaire général de l’OIF le confirmer.
Ceux qui comme Diouf qui s’est refusé à commenter cette attitude injurieuse de Paul Kagame croient encore en une solution politique à l’est de la Rdc sont désormais à compter sur le bout des doigts dans les instances internationales.
D’où on s’interroge pour savoir jusqu’à quand on va continuer à demander à Kabila et Kagame de se rencontrer alors que New York qui avait tous les atouts pour réussir sur le plan diplomatique a capoté et n’a en tout cas pas mis fin à la guerre.
Qu’elle sera la base d’un échange bilatéral et avec quelles chances d’arriver au démantèlement du M23 comme souhaité par les Congolais ?
Même si Abdou Diouf en fin diplomate refuse de citer le Rwanda comme mentor du M23, il n’est pas des tout dupes. Il le souligne bien lui-même que la solution de la guerre de l’est passe bel et bien par le Rwanda et la Rdc.
Raison pour laquelle il encourage le sommet bilatéral Kagame-Kabila. Ce qui veut dire implicitement que le président rwandais est bel et bien impliqué dans la déstabilisation de la partie orientale de la Rdc sinon une telle réunion bilatérale serait un non-sens
En Rdc, l’échec du mini-Sommet de New York a eu le mérite de resserrer les rangs des Congolais face à la menace de la balkanisation qui préoccupe Abdou Diouf.
Quant à la menace de la balkanisation que certains minimisent en parlant de l’exagération des Congolais, le secrétaire général de l’OIF qui est l’un des hommes les mieux renseignés de la planète ne parle pas au hasard. Ses craintes sur le démembrement de la Rdc qu’il agite bien sont entendues.
La force pour venir à bout de ce plan machiavélique ne viendrait que de l’union des Congolais pour bouter l’ennemi hors du territoire national. Le processus de paix enclenché au niveau de la CIRGL peut être facilement mis à mal par la mauvaise foi du Rwanda.
Membre influent de cette organisation avec son colistier ougandais, Kigali est en mesure de bloquer la machine comme à New York où le départ de Kagame de la salle des conférences n’a pas permis de produire un communiqué conjoint. Une rencontre de haut niveau sans communiqué reste sans repères, elle n’a donc pas existé. Les participants y auraient-ils perdu leur temps ?
Question pertinente destinée à interpeller l’Onu afin qu’elle cesse de donner à Paul Kagame des tribunes faciles pour faire tourner en rond la situation catastrophique de l’est de la Rdc. Mais quand des personnalités de premier rang comme Abou Diouf tirent la sonnette d’alarme, il y a des chances que la Communauté internationale s’éveille sur la menace de balkanisation de la Rdc.
KANDOLO M.
Abdou DIOUF
S’exprimant devant la presse française -Tv5, Rfi et Le Monde- le week-end dernier, Abou Diouf, secrétaire général de l’OIF (Organisation internationale de la francophonie) qui va réunir ce mois d’octobre son XIVème Sommet à Kinshasa, a fait le survol de toute l’actualité brûlante du continent.
En tête de ses préoccupations, la Rdc, pays organisateur du Sommet en question. Sans ambages Diouf a tiré la sonnette d’alarme en exprimant vivement ses craintes sur le démembrement qui menace la Rdc par le Nord-Kivu, une province dont une partie est occupée par les rebelles pro-rwandais du M23.
Le secrétaire général de l’OIF ne s’arrête pas là. Il fait un plaidoyer visant à arrêter immédiatement la spirale des violences à laquelle sont soumises les populations du Nord-Kivu avec des images inédites qu’il voit surtout en ce qui concerne les violences faites à la femme. Le viol est désormais banalisé.
Partant, Diouf condamne les rebelles du M23 qui sont à la base de ces exactions mais il se garde de citer nommément le Rwanda comme étant leur parrain.
Malgré tout, il lance un message aux Présidents congolais et rwandais à se rencontrer pour dialoguer et contribuer à la recherche de la paix.
C’est, soutient-il, ce qu’il a assuré à la ministre rwandaise des Affaires étrangères. Sur les enjeux de cette énième guerre du Kivu, un espace géologique au sous-sol riche, il a épinglé l’exploitation illégale des ressources minérales de la Rdc.
La solution ? Outre la diplomatie, la force neutre est pour lui une des voies susceptibles de conduire à la fin de la guerre. Mais attention une force qui, selon lui, serait constituée de troupes de la CIRGL et celles de la Monusco.
Pourtant en ce qui concerne le nord du Mali, Abdou Diouf est catégorique. Il persiste et signe qu’il n’y a que la force qu’il faut utiliser contre les extrémistes du Moujao décidés à instaurer la charia sur toute l’étendue du Mali.
Parallèlement, les Congolais estiment que le chaos installé par le M23 à Rutshuru au Nord-Kivu n’est pas du tout différente de celui du nord Mali même si la charia n’est pas pratiquée par le M23.
Mais les horreurs qu’ils infligent aux civils innocents et que le secrétaire général de l’OIF a qualifiées de très graves sont les mêmes que chez les Moujao malien.
L’impasse de la voie diplomatique dans la crise à l’Est réside du fait que Paul Kagame, le soutien du M23 reste sourd à ces appels au dialogue qu’il rejette dans la mesure où il ne reconnaît toujours pas son aide au M23.
L’exemple du mini-Sommet de New York présidé par le Secrétaire général de l’Onu et où il a brûlé la politesse à tous les participants y compris le Secrétaire général de l’OIF le confirmer.
Ceux qui comme Diouf qui s’est refusé à commenter cette attitude injurieuse de Paul Kagame croient encore en une solution politique à l’est de la Rdc sont désormais à compter sur le bout des doigts dans les instances internationales.
D’où on s’interroge pour savoir jusqu’à quand on va continuer à demander à Kabila et Kagame de se rencontrer alors que New York qui avait tous les atouts pour réussir sur le plan diplomatique a capoté et n’a en tout cas pas mis fin à la guerre.
Qu’elle sera la base d’un échange bilatéral et avec quelles chances d’arriver au démantèlement du M23 comme souhaité par les Congolais ?
Même si Abdou Diouf en fin diplomate refuse de citer le Rwanda comme mentor du M23, il n’est pas des tout dupes. Il le souligne bien lui-même que la solution de la guerre de l’est passe bel et bien par le Rwanda et la Rdc.
Raison pour laquelle il encourage le sommet bilatéral Kagame-Kabila. Ce qui veut dire implicitement que le président rwandais est bel et bien impliqué dans la déstabilisation de la partie orientale de la Rdc sinon une telle réunion bilatérale serait un non-sens
En Rdc, l’échec du mini-Sommet de New York a eu le mérite de resserrer les rangs des Congolais face à la menace de la balkanisation qui préoccupe Abdou Diouf.
Quant à la menace de la balkanisation que certains minimisent en parlant de l’exagération des Congolais, le secrétaire général de l’OIF qui est l’un des hommes les mieux renseignés de la planète ne parle pas au hasard. Ses craintes sur le démembrement de la Rdc qu’il agite bien sont entendues.
La force pour venir à bout de ce plan machiavélique ne viendrait que de l’union des Congolais pour bouter l’ennemi hors du territoire national. Le processus de paix enclenché au niveau de la CIRGL peut être facilement mis à mal par la mauvaise foi du Rwanda.
Membre influent de cette organisation avec son colistier ougandais, Kigali est en mesure de bloquer la machine comme à New York où le départ de Kagame de la salle des conférences n’a pas permis de produire un communiqué conjoint. Une rencontre de haut niveau sans communiqué reste sans repères, elle n’a donc pas existé. Les participants y auraient-ils perdu leur temps ?
Question pertinente destinée à interpeller l’Onu afin qu’elle cesse de donner à Paul Kagame des tribunes faciles pour faire tourner en rond la situation catastrophique de l’est de la Rdc. Mais quand des personnalités de premier rang comme Abou Diouf tirent la sonnette d’alarme, il y a des chances que la Communauté internationale s’éveille sur la menace de balkanisation de la Rdc.
KANDOLO M.
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