"Futurologie politique"
Le quotidien américain "The New York Times" a publié, dans son édition de lundi 24 septembre 2012, un planisphère redessinant les frontières d’éventuels nouveaux Etats.
Que voit-on ?
La République démocratique du Congo et son voisin éponyme sont rayés de la carte du monde ! On pourrait se consoler à l’idée que la Belgique, l’ancienne puissance coloniale dont le roi Léopold II fut le fondateur de l’immense Etat situé au cœur de l’Afrique, disparaît-elle aussi.
Un cataclysme « naturel » selon les "dessinateurs" Frank Jacobs et Parag Khanna du quotidien américain, qui touche le Mali et la Somalie en Afrique, la Syrie, certains Etats de la péninsule arabique avec l’union de l’Arabie saoudite et du Yémen, deux Etats ex-Union soviétique, les deux Corées qui fusionneraient…
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ces bouleversements ne résulteraient point des changements politiques, ni des conflits, encore moins du prosélytisme religieux. Ce serait plutôt la conséquence naturelle – «by a single, undeniable fact», peut-on lire dans l’article. Tout simplement.
Et d’expliquer que l’Histoire modèle les frontières, de la même manière que la mer ronge les côtes en engloutissant des villas balnéaires. Un phénomène géologique banal. Pas si banal, que ça.
Appliquée au Congo démocratique, la théorie en question prédit le rattachement des deux provinces du Kivu au Rwanda : ce qui serait déjà le cas, d’après les auteurs de cette "étude", en raison du maintien de la présence militaire rwandaise dans ces deux régions de l’Est.
La province du Katanga, riche en cuivre, pourrait être tentée de fusionner avec la Zambie. Un Etat, disent-ils, stable et prospère. In fine, le patchwork congolais pourrait être mieux restructuré par des impératifs économiques que par une agglomération des ethnies. Voilà pour la théorie.
Dans les faits, le quotidien new-yorkais relève que le Congo démocratique, deuxième grand pays africain après l’Algérie est «tellement faible» que des experts en sont venus à se poser la question si ce pays existe réellement. Question essentielle, voire existentielle, s’il en est.
Hormis quelques faibles irrédentismes séparatistes au sein des certaines individualités dans l’actuelle province du Katanga, la grande majorité des Congolais expriment généralement un profond attachement à l’unité physique de leur pays.
Il est, cependant, démontré dans la vie de tous les jours que les Congolais sont très peu civiques. L’intérêt général est une notion méconnue. Il en est de même du bien public et de la solidarité. Le vivre ensemble. Conséquence: nombreux sont les Congolais qui se replient vers le clan, la tribu, l’ethnie ou la province d’origine espérant trouver la "protection" que l’Etat peine à garantir à tous.
Ce sont là les signaux que les Congolais envoient à l’extérieur et qui incitent certains théoriciens à faire le pari de la disparition de l’Etat congolais dans sa configuration actuelle.
Bien avant le New York Times, le quotidien britannique "The Guardian" a publié dans son édition du 9 septembre 2012, une carte montrant ce que serait l’Afrique après que différents mouvements séparatistes auraient atteint leurs objectifs.
Cette carte, intitulée « The Separatist Map of Africa : interactive » est passée presque inaperçue. Quatre collaborateurs du quotidien britannique, Luc Torres, Clar Ni Chonghaile et Finbarr Sheehy et Paddy Allen, pas moins, s’y étaient livrés à un petit exercice de géopolitique qui a abouti à une "nouvelle Afrique".
Le Congo démocratique s’y trouve amputé des provinces du Kivu, de l’actuel Katanga et du Bas-Congo. L’Angola voisin est divisé en cinq entités : sa partie extrême-orientale se rattachant à une portion sud-ouest de la Zambie.
Le Kenya perd deux portions de sa côte indienne. La Somalie est démantelée. Le grand Nigeria subit une division entre le Nord et le Sud. Le voisin septentrional du Congo, le Soudan n’en finit plus de se sectionner… Ce vent de «baby boom» d’Etats-nations n’épargnent ni l’Algérie, ni le Maroc, ni la Libye, etc.
Fiction ou prédiction ? L’avenir le dira…
Que voit-on ?
La République démocratique du Congo et son voisin éponyme sont rayés de la carte du monde ! On pourrait se consoler à l’idée que la Belgique, l’ancienne puissance coloniale dont le roi Léopold II fut le fondateur de l’immense Etat situé au cœur de l’Afrique, disparaît-elle aussi.
Un cataclysme « naturel » selon les "dessinateurs" Frank Jacobs et Parag Khanna du quotidien américain, qui touche le Mali et la Somalie en Afrique, la Syrie, certains Etats de la péninsule arabique avec l’union de l’Arabie saoudite et du Yémen, deux Etats ex-Union soviétique, les deux Corées qui fusionneraient…
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ces bouleversements ne résulteraient point des changements politiques, ni des conflits, encore moins du prosélytisme religieux. Ce serait plutôt la conséquence naturelle – «by a single, undeniable fact», peut-on lire dans l’article. Tout simplement.
Et d’expliquer que l’Histoire modèle les frontières, de la même manière que la mer ronge les côtes en engloutissant des villas balnéaires. Un phénomène géologique banal. Pas si banal, que ça.
Appliquée au Congo démocratique, la théorie en question prédit le rattachement des deux provinces du Kivu au Rwanda : ce qui serait déjà le cas, d’après les auteurs de cette "étude", en raison du maintien de la présence militaire rwandaise dans ces deux régions de l’Est.
La province du Katanga, riche en cuivre, pourrait être tentée de fusionner avec la Zambie. Un Etat, disent-ils, stable et prospère. In fine, le patchwork congolais pourrait être mieux restructuré par des impératifs économiques que par une agglomération des ethnies. Voilà pour la théorie.
Dans les faits, le quotidien new-yorkais relève que le Congo démocratique, deuxième grand pays africain après l’Algérie est «tellement faible» que des experts en sont venus à se poser la question si ce pays existe réellement. Question essentielle, voire existentielle, s’il en est.
Hormis quelques faibles irrédentismes séparatistes au sein des certaines individualités dans l’actuelle province du Katanga, la grande majorité des Congolais expriment généralement un profond attachement à l’unité physique de leur pays.
Il est, cependant, démontré dans la vie de tous les jours que les Congolais sont très peu civiques. L’intérêt général est une notion méconnue. Il en est de même du bien public et de la solidarité. Le vivre ensemble. Conséquence: nombreux sont les Congolais qui se replient vers le clan, la tribu, l’ethnie ou la province d’origine espérant trouver la "protection" que l’Etat peine à garantir à tous.
Ce sont là les signaux que les Congolais envoient à l’extérieur et qui incitent certains théoriciens à faire le pari de la disparition de l’Etat congolais dans sa configuration actuelle.
Bien avant le New York Times, le quotidien britannique "The Guardian" a publié dans son édition du 9 septembre 2012, une carte montrant ce que serait l’Afrique après que différents mouvements séparatistes auraient atteint leurs objectifs.
Cette carte, intitulée « The Separatist Map of Africa : interactive » est passée presque inaperçue. Quatre collaborateurs du quotidien britannique, Luc Torres, Clar Ni Chonghaile et Finbarr Sheehy et Paddy Allen, pas moins, s’y étaient livrés à un petit exercice de géopolitique qui a abouti à une "nouvelle Afrique".
Le Congo démocratique s’y trouve amputé des provinces du Kivu, de l’actuel Katanga et du Bas-Congo. L’Angola voisin est divisé en cinq entités : sa partie extrême-orientale se rattachant à une portion sud-ouest de la Zambie.
Le Kenya perd deux portions de sa côte indienne. La Somalie est démantelée. Le grand Nigeria subit une division entre le Nord et le Sud. Le voisin septentrional du Congo, le Soudan n’en finit plus de se sectionner… Ce vent de «baby boom» d’Etats-nations n’épargnent ni l’Algérie, ni le Maroc, ni la Libye, etc.
Fiction ou prédiction ? L’avenir le dira…
Angali Kijana
© Congoindépendant
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