vendredi 5 octobre 2012

Stratégie meurtrière de l'agression simulée - Le M23 tient à attaquer la ville de Goma

Vendredi, 05 Octobre 2012



Ce mouvement veut prendre de l'avance sur les autres forces négatives et placer la communauté internationale devant une situation de fait accompli.

Des informations alarmantes parvenues hier jeudi 4 octobre 2012 à la rédaction de notre journal en provenance du Nord-Kivu indiquent que l'attaque directe de la ville de Goma par le Mouvement du 23 mars 2009, M23 en sigle, n'est plus qu'une affaire de quelques jours!

D'après les mêmes informations, l'objectif à court terme de cette imminente attaque consisterait à rééditer l'exploit du RCD en 1998 en séparant l'Est de l'Ouest de la République avant une campagne militaire qui pourrait amener cette agression étrangère simulée en rébellion à se rendre maître des institutions établies à Kinshasa !

Le laxisme de la communauté internationale

Ainsi qu'on peut le constater, le long passage à vide créé par les sommets qui se sont succédés sans produire des effets (Addis-Abeba, Kampala, New-York) et tout récemment celui de la conférence internationale de la région de grands lacs africains (CIRGL) qui s'était terminée sans prendre des sanctions contre le Rwanda, pays organisateur de l'agression établie, a permis au M23 de prendre du poil de la bête et de mettre au point son nouveau plan de con quête de l'Est du pays.

Profitant sans nul doute de la politique laxiste de la communauté internationale qui ne fait pas preuve d'empressement dans la mise en place de la fameuse force internationale neutre appelée à sécuriser les deux côtés de la frontière commune, le M23 a choisi d'être le premier frapper en vue de prendre un avantagé sur les forces combattantes de la République et de placer la communauté internationale devant une situation du fait accompli !

Une situation du fait accompli signifierait dans ce cas que le M23 pourrait occuper rapidement avec ou sans combats la partie orientale du pays, y installer ses institutions (comme il l'avait déjà fait il y a quelques mois en territoire de Rutshuru) et imposer durablement son leadership politique avec le soutien de son maître à tout faire rwandais.

Arrivée sur les lieux après l'implantation consolidée du M23, la communauté internationale n'aura pas la tâche facile pour installer la force neutre très attendue d'elle, et rendre celle-ci opérationnelle sur la frontière communauté qui aura déjà été occupée avec force parle Rwanda!

Suite à la situation du fait accompli ainsi créée, la communauté internationale se mettrait en devoir de récupérer la situation sous peine de perdre énormément de sa crédibilité et de son influence.

Deux solutions s'offrent à la communauté internationale pour pouvoir récupérer la situation qu'elle ne semble plus contrôler de nos jours. La première consiste à engager de nouveaux pourparlers avec les parties en présence en RDC, (le M23 et le Rwanda), tandis que la deuxième consiste à faire usage de la force si tous les moyens de conciliation sont épuisés !

A partir de là, le pays se retrouvera enfermé dans un nouveau cercle vicieux, mais pour combien de temps encore avant de s'en sortir fortement diminué par les effets d'une occupation étrangère à travers la gouvernance endiablée du M23 qui montre déjà ses limites en territoire de Rutshuru?

Au gouvernement et à l'ONU de répondre à la question ainsi posée.

KAMBALE MUTOGERWA

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