vendredi 28 décembre 2012

Deux enfants de 12 ans racontent l’histoire pathétique de leurs blessures par balles à Goma

jeudi 27 décembre 2012



La chute de Goma (Nord-Kivu) le 20 novembre a marqué pour la vie plusieurs enfants frappés par des balles dont ils ignoraient la provenance, se souvenant simplement que « tout à coup, il y eut une forte détonation ».

« La protection des civils, y compris des travailleurs humanitaires, et la sécurisation des sites où vivent les personnes déplacés sont primordiales » s’accordent à dire l’ensemble des partenaires humanitaires cités jeudi 27 décembre par rdc-humanitaire.net dans sa rubrique « Les enfants parlent de la violence en RDC ».

Il rapporte qu’avant le 19 novembre, Elie et Fanny ne se connaissaient pas mais ils avaient beaucoup en commun : tous deux ont 12 ans et vivent à Goma, dans la province trouble du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC).

Depuis ce jour, ils ont autre chose en commun : tous deux sont internés dans un hôpital de la ville, victimes innocentes des combats qui se sont déroulés ce jour entre l’armée congolaise et un mouvement dissident issu de cette même armée, connu sous le nom de « M23 ».

« Je puisais de l’eau et, tout à coup, il y eut une forte détonation. J’ai été touchée et dépêchée à l’hôpital Charité maternelle. De là, j’ai été transférée ici », raconte la jeune Fanny depuis son lit d’hôpital.

Dans un autre quartier, le jeune Elie vient aussi d’être touché, perdant aussi son bras gauche. « Pendant que ça tirait de partout, je me suis réfugié dans une maison et un obus est tombé dessus. J’ai eu très mal au bras », se souvient-il.

« Seul souhait, un retour de la paix »

Selon rdc-humanitaire.net, ils sont depuis lors internés à l’hôpital de l’ONG Heal Arica, une des nombreuses organisations humanitaires qui ont bravé les combats et ont maintenu leurs opérations à Goma pour apporter assistance aux blessés, aux personnes déplacées et aux autres victimes.

Les combats ayant fait de nombreuses victimes et plusieurs centaines de blessés, 133 personnes ont été soignées dans leurs locaux entre le 19 novembre et le 10 décembre.

Plus de 130.000 ont été contraints de fuir, certains trouvant refuge dans la région de Minova (à 50 km plus au sud, au Sud-Kivu), a expliqué le médecin chef de Heal Africa.

Quoique reconnaissantes de l’aide apportée à ce jour mais fatiguées de ce cycle de violence, les personnes déplacées ont dit au coordonnateur humanitaire Moustapha Soumaré, qui s’est rendu au camp de déplacés internes de Mugunga III le 8 décembre, que leur « seul souhait, c’est un retour de la paix » afin qu’elles puissent rentrer chez elles.

Angelo Mobateli
Le Potentiel

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