"Joseph Kabila", Président sortant de la RDC
Une année après le lancement de la mutinerie des éléments des Forces armées de la RD Congo (FARDC) étiquetés CNDP – mutinerie muée en mouvement insurrectionnel sous le label M23 -, «Joseph Kabila» a pris une ordonnance portant révocation de «certains officiers» du CNDP intégrés dans l’armée nationale dans le cadre de mixage et autre brassage ayant suivi la débâcle des FARDC notamment à Mushaki en 2008. La date de cet acte présidentiel est loin d’être certaine.
Une année après le déclenchement de la mutinerie des éléments des FARDC labélisés «CNDP» et près de deux semaines après le transfert de Bosco Ntaganda à la Cour pénale internationale à La Haye, «Joseph Kabila» a procédé à la révocation de plusieurs officiers ayant rejoint les rebelles du Mouvement du 23 mars.
L’ordonnance, sans date, semble avoir été rédigée dans la précipitation. Pourquoi?
Devrait-on parler de fuite en avant? Dieu seul sait combien "Joseph Kabila" a tenté jusqu’au bout d’éviter à Bosco Ntaganda un transfert à La Haye, "au nom de la paix".
A plusieurs reprises, le ministre des Médias, Lambert Mende Omalanga, a soutenu que "Bosco" sera jugé au Congo.
On peut notamment lire que "vu l’urgence et la nécessité" et "sur proposition du gouvernement délibérée en conseil des ministres".
Drôle d’urgence étant donné que l’ordonnance présidentielle dont question a été "authentifiée" par le directeur du cabinet présidentiel, Beya Siku, en date... du 6 juillet 2012.
La publication, elle, n’a eu lieu qu’en ce début du mois d’avril 2013. Aucune trace dans le Journal officiel.
Etrange. Pire, même le très officieux Site Internet "Digitalcongo.net", propriété de Jaynet Kabila, n’a pu mettre ce document en ligne que jeudi 4 avril 2013.
D’autre part, l’article 93 de la Constitution dispose notamment que "le ministre est responsable de son département". C’est sans doute un "détail". On ne pourrait cependant s’étonner de lire "sur proposition du gouvernement" dans les attendus en lieu et place de "sur proposition du ministre de la Défense".
Enfin, les réunions du conseil des ministres étant rarissimes, il n’est pas sans intérêt de s’interroger sur la date à laquelle le gouvernement a pu se réunir pour régler" le cas du "général" Ntaganda et de ses camarades.
L’officier général Bosco Ntaganda, général de Brigade, est donc révoqué.
Sont également révoqués, les colonels Biyoyi Karhanga Josué; Byamungu Maheshe Bernard; Kahasha Murula Albert; Kayinamura Innocent;Ngaruye Mpumuro Baudouin; Nsabimana Mwendangabo Samuel; Nziramakenga Ruzandiza Emmanuel Sultan; Kazarama Kanyamuhanda Vianney (lieutenant-colonel); Ngabo Karihungu Eric (lieutenant-colonel); Ngabo Mashago Alphonse;
Saddam Edmond Ringo (Major); Mboneza Yusufu Erick; Nsabimana Ngabo ’lieutenant colonel); Patrick (Commandant) et Zimurinda Katusi Innocent (Commandant).
Tous ces officiers avaient deux signes particuliers : même origine ethnique et refus d’être affectés ailleurs que dans les deux provinces du Kivu en général et le Nord Kivu en particulier.
Empêtré dans ses turpitudes, "Joseph Kabila" et son entourage ne se gênent pas de falsifier la date d’une décision prise au niveau le plus élevé de l’Etat.
Au moment où ces lignes sont couchées, l’Agence congolaise de presse (ACP) et l’Agence presse associée (APA) n’avaient pas encore traité le sujet. Bizarre!
Madeleine Wassembinya/B.A.W
© Congoindépendant
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