mercredi 8 mai 2013

A propos du statut des réfugiés rwandais !

Kinshasa, le 06/05/2013


Un camp de réfugiés rwandais au nord de Goma (RDC), le 17 juillet 1994. © AFP / PASCAL GUYOT

Le Mouvement du Peuple Congolais pour la République, MPCR dit non au dictat de Kigali. Qu’on ne se voile pas la face ! La crise politique qui sévit dans la région africaine des grands lacs depuis deux décennies (1994 – 2013), rappelle la guerre de Corée des années 1950.

La comparaison est aussi d’actualité : le Nord-Kivu constitue actuellement la plus forte concentration militaire dans le monde avec 17.000 soldats onusiens, 3099 attendus de la Brigade spéciale d’intervention de l’ONU en provenance de l’Afrique du Sud, du Malawi et de la Tanzanie, y compris les 6.000 soldats des FARDC, éparpillés d’Erengeti à Minova, sous le commandement du Général Chef d’Etat-major des Forces Terrestres, François OLENGA.

Le décor est donc planté pour le déclenchement des hostilités contre les rebelles du M23, émanation du CNDP devenu membre à part entière de la Majorité présidentielle avant et avec les élections de 2011 et leurs alliés présumés et masqués de l’Ouganda et du Rwanda de l’autre côté de la frontière de l’Est.

Pour preuve, 450 soldats du Général Bosco Ntaganda, accueillis comme réfugiés au Rwanda ont rejoint le rang du Général Sultani MAKENGA à Bunagana, poste frontalier avec l’Ouganda, d’après des sources concordantes.

Une partie de la Province montagneuse du Nord-Kivu ressemble à la zone militaro-industrielle de Kaesong dans la péninsule coréenne coupée en deux par l’ONU et la Chine au niveau du 38è parallèle, dit la ligne de la démarcation de Pamoujon, entre la Corée du nord et la Corée du Sud.

La guerre annoncée dans la région des grands lacs africains pourrait provoquer la création de la République des volcans (Nyiragongo, Nyamulagira et Karisimbi) composée des territoires de Beni-Butembo dans le Graben, de Masisi, de Kibumba, de Kitchanga et de la ville assiégée de Goma.

Celle-ci est voisine à Gisenyi, post avancé des troupes rwandaises (FDR) revenues du Darfour, zone tampon entre le Tchad et le soudan, pour l’invasion de la République Démocratique du Congo avec l’encadrement des experts américains, notamment des provinces orientales du Nord-Kivu et du Sud-Kivu considérées comme « les mines du roi Salomon » et de la Reine de Sabbat destinées aux multinationales de l’occident et de l’orient (lire la lettre ouverte aux Congolais de la Diaspora sur l’internet.

C’est là où le bât blesse car il y a atteinte à la souveraineté de la RD. Congo, conformément aux articles 5, 213 et 214 de la Constitution du 18 Février 2006, approuvée par le peuple congolais par voie de référendum, le 18 Décembre 2005.

L’occupation partielle de la RD. Congo par l’Ouganda et le Rwanda est une stratégie de balkanisation géopolitique et ethnique envisagée en vue de la colonie de peuplement avec les réfugiées tutsi rwandophone en remplacement des déplacés de guerre des tributs autochtones (Hundés, Nandés, Tembo, Nianga, Hutus, etc.).

Et, pour déblayer le terrain, le régime militaro politique FPR du président Paul KAGAME, le proconsul de la région des grands lacs veut imposer «l’adoption du statut des réfugiés hutus et de FDLR, qui auraient beaucoup duré en RD. Congo depuis leur exil de 1994 ».

Il faut éviter le piège du refus de leur retour au Rwanda, leur patrie d’origine et terre de leurs ancêtres, à l’instar du blocage du gouvernement Marxiste de Luanda qui a eu l’outre guidance de dénier la nationalité angolaise aux patriotes exilés dans l’ex Zaïre, actuelle République Démocratique du Congo.

Motif avéré : séjour prolongé. Dans le cas de faiblesse du gouvernement central, la RD. Congo deviendra le pays-refuge des exilés Angolais, Burundais, Cabindais, Camerounais, Centrafricains, Soudanais, voir Ouest Africains, Asiatiques et Européens…

Tous ces gens n’ont pas choisi la République Démocratique du Congo comme leur seconde patrie, mais ils vivent avec les motifs. Le haut commissariat des réfugiés signale quelques 450.000 réfugies au pays du prophète Simon KIMBANGU, sans réclamation de naturalisation collective ou obligatoire par séjour forcé et provisoire.

Or, suivant l’article 10 de la Loi fondamentale, la nationalité congolaise est une et exclusive. Elle ne peut être détenue concurremment avec une autre étrangère. La nationalité congolaise est soit d’origine, soit d’acquisition individuelle à la Cour Suprême de Justice.

Elle s’acquiert du droit du sol et du droit sanguin par les membres des tributs et leur parenté qui ont existé à la date du 30 Juin 1960 lors de l’indépendance du Congo Belge. C’est pourquoi, l’Honorable Jean-Claude VUEMBA, 2è vice-président du groupe parlementaire UDPS et Alliées, exige avec la bénédiction de la Communauté Internationale la rupture des relations diplomatiques avec l’Ouganda et le Rwanda, les deux pays agresseurs du front de l’Est et l’érection d’un mur en béton à l’instar de la frontière Etats-Unis – Mexique, de la même manière que depuis le mois de Février 2013 la République sœur d’Angola érige déjà un mur à la frontière de Yema à Banana et jadis Chine-Mongolie, hérissé des barbelés le long de la frontière orientale, du lac Albert au lac Tanganyika by les lacs Edouard et Kivu, pour éviter les razzias opérées par les armées étrangères avec l’établissement des colonies de peuplement, pillage des ressources naturelles (Or, Diamant, Cassitérite, Coltan, Ivoire, bois, peau de bêtes, huile de palme, etc.) et la continuité des assassinats crapuleux et odieux des Congolaises et Congolais dont le bilan s’étant déjà jusqu’à 9 millions de morts de 1997 à ce jour.

«Du respect pour les morts », avait écrit l’Ivoirien Hamadou Kone. C’est donc une agression par procuration au détriment de l’émergence et de la puissance politique et diplomatique de la RD. Congo.

Fait à Kinshasa, le 04 Mai 2013 
TAKELE LUKOKI

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire