Un coin de viole commence à se lever sur le flottement qui s’observe dans le déploiement de la Brigade d’intervention. Annoncée pour fin avril ladite Brigade continue de se faire attendre.
Nous entamons déjà la deuxième semaine de mai et l’on nous parle du déploiement dans quelques semaines.
Et dire que le commandant de la Brigade a déjà foulé le sol congolais depuis le 25 avril. Il y a assurément quelque chose qui ne tourne pas rond.
Il faut dire que c’est la visite de Mary Robinson en RDC qui a eu le mérite de jeter un peu plus de lumière sur le flottement qui s’observe au niveau de la Communauté internationale.
Au retour de sa mission et en guise de rapport à sa hiérarchie, l’envoyée spéciale de Ban Ki-Moon donne subitement un autre contour à la Brigade d’intervention.
Elle déclare en effet, comme si elle avait reçu mandat de repréciser les choses et de redéfinir l’Accord-cadre que la Brigade va agir de manière essentiellement préventive. Juste comme un élément dissuasif, chargé de mener des opérations stratégiques limitées.
Tout l’ABC de la conception rwandaise de la Brigade : une force tout aussi symbolique, si pas un peu plus que la très controversées Monusco. S’il ne s’agit que d’un tel rôle d e figurant, pourquoi alors alourdir la mission onusienne au Congo d’un peu plus de 3 mille nouveaux soldats ?
On sent qu’il y a une volonté dispersées des amis de Kigali de tenter de sauver Paul Kagame et ses marionnettes. D’où ce flottement observé dans le déploiement de la Brigade.
Presque dans le dos de l’Accord-cadre du 24 février à Addis-Abeba, des pourvoyeurs cherchent à vider la Brigade d’intervention de son contenu au profit du Rwanda et de ses poulains du M23.
Impossible
Malheureusement pour ces passionnés de l’équilibrisme et heureusement pour nous, l’Accord-cadre et suffisamment clair quant au mandat de la Brigade pour ne laisser planer aucun doute dans les esprits.
Le ministre Tanzanien des Affaires étrangères l’a, on ne peut plus clairement, rappelé et signifié à l’opinion internationale, à savoir que les soldats de son pays vont aider la RDC à rétablir la paix et à l’imposer.
C’est le même état d’esprit combatif et jusqu’au boutiste qui anime les troupes sud-africaines.
Il faut reconnaitre que les gesticulations et menaces du M23 ont fait paniquer certains pays influents au sein de la Communauté internationale. Ils redoutent dès lors un affrontement déguisé entre les troupes rwandaises et celles sud-africaines et tanzaniennes.
C’est pourquoi ils tentent à tout prix d’arrondir les angles.
Mais cette jonglerie qui commence à s’imposer jusqu’au Secrétariat Général de l’ONU n’est pas du tout du goût de la Tanzanie et de l’Afrique du sud.
Les deux pays ont promis de frapper le M23 sans ménagement et par voie de conséquence tout celui qui s’embusquera derrière ce mouvement terroriste.
Il devient dès lors impossible d’envisager un revirement au niveau de la Tanzanie et de l’Afrique du sud. Une fois sur terrain, les troupes de ces deux pays ne vont nullement se cantonner à un simple rôle dissuasif.
Elles seront plus que jamais offensives. Et les pays africains vont s’autoriser à trahir le nouveau pacte onusien qui veut que tout le monde sorte gagnant de l’intervention de la Brigade. Comment-est-ce possible ?
L.P.
Direct!cd
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