jeudi 30 mai 2013

Comment les Femen ont monté leur assaut sur Tunis

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Femen manifestant seins nus en soutien à Amina devant le consulat tunisien de Milan en avril 2013 / REUTERS
Femen manifestant seins nus en soutien à Amina devant le consulat tunisien de Milan en avril 2013 / REUTERS

La première action des Femen dans le monde arabe a été stoppée net par les autorités tunisiennes.

«L'affaire Amina», cette jeune activiste tunisienne de Femen, connaît un nouveau rebondissement. Trois militantes du groupe féministe ont été interpellées à Tunis le 29 mai, d’après l’AFP.

Après le scandale, en mars, à la suite des photos où elle a posé seins nus, la séquestration dans sa famille puis sa fugue fin avril, Amina Tyler est finalement arrêtée le 19 mai à Kairouan pour avoir tagué le mot «Femen» sur un muret.

Son procès devrait avoir lieu le 30 mai et elle encourt jusqu’à deux ans de détention pour possession de gaz lacrymogène et profanation d’un cimetière, précise l’AFP.

En réaction à cette arrestation, trois membres des Femen, deux Françaises et une Allemande, ont organisé une action «coup de poing» devant le Palais de justice de Tunis. Seins nus, elles ont défilé en hurlant «Free Amina», rapporte l’article.

L’intervention des forces de l’ordre est rapide: elles sont interpellées «sans ménagements», selon l’AFP, et traînées à l’intérieur du tribunal. Des échauffourées éclatent entre la foule des passants furieux de cette action et les journalistes, qui se soldent par une nouvelle vague d’interpellations: six journalistes français et tunisiens sont arrêtés, d’après l’AFP.

Interrogée par l’AFP, Inna Shevchenko, leader des Femen, se déclare fière de cette première action menée dans le monde arabe et annonce que le groupe ne compte pas «s’arrêter là»:
«Nous voulons être le détonateur d’un ‘printemps des femmes’ dans le monde arabe
Le délit d’attentat à la pudeur est passible de six mois de prison ferme en Tunisie. Mais le sort des militantes, ressortissantes étrangères, pourrait être différent, explique l’article.

Le porte-parole du ministère de la Justice, Adel Riahi, a déclaré à l’AFP qu’une enquête était en cours, sans préciser les accusations retenues contre les trois activistes.

 AFP

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