samedi 4 mai 2013

Crise sécuritaire à l'Est de la RDC.....Duplicité !

Kinshasa, le 03/05/2013


C’est une sorte de fourberie à laquelle se livre le Rwanda dans la crise sécuritaire qui sévit dans l’Est du territoire congolais. Encore et toujours lui. Et, autant de fois qu’on tente de le citer dans une affaire RD Congolaise, c’est toujours en mal.

Quand bien même il tente d’inviter la presse internationale pour se dédouaner de ses sales besognes, sa ruse ne tombe pourtant pas en pane. Le mercredi dernier, les autorités rwandaises ont publié urbi et orbi les chiffres des rebelles du M23 de la faction Runiga qui s’étaient réfugiés dans la partie Est du pays de mille collines.

Au total 682 hommes, y compris le Bishop Jean-Marie Runiga et Baudouin Ngaruye. Cette démarche vise deux objectifs. Le premier, c’est de montrer à la face du monde qu’aucun rebelle n’a renforcé la faction Makenga tel que décriée sous peu par la presse.

Deuxièmement, Kigali pense jouer à la transparence sur le sort des rebelles du M23. Ce, en publiant des chiffres devant les représentants du corps diplomatique au camp d’internement de ces réfugiés rebelles à l’Est du Rwanda.

Ce visage quasi angélique affiché par le Rwanda n’est que de la poudre aux yeux. Car, l’ombre de ce pays continue à planer sur le M23.

Comment expliquer qu’une force négative listée étant que telle par les Nations Unies, soit en mesure de se doter des nouvelles armes ?

Il s’agit donc de 3 missiles sol-air de longue portée installées il y a quelques jours à Rutshuru. Armes que ces rebelles, dans leur marche sur Goma, n’avaient pas brandi ni utilisé au cours des échanges des tirs à l’arme lourde qui ont eu lieu le 19 novembre 2012, la veille de la chute de la capitale régionale du Nord- Kivu.

Comment ne pas citer le pays de Paul Kagame au moment où la vente de missile sol-air de telle envergure est une exclusivité des gouvernements reconnus et siégeant au sein du Conseil de sécurité de l’Onu.

Or, le Rwanda y est en bonne posture ce dernier temps. Ce pays aurait, selon des sources, acheté ces armes pour renforcer les positions du M23 face à l’application de la Résolution 2098 mettant en action la Brigade d’Intervention d’ici le 15 mai prochain.

Trois officiers parmi lesquels deux rwandais et un congolais formés pour manipuler ces missiles les ont accompagnées dans les bastions rebelles.

En dépit de cette duplicité à laquelle le Rwanda joue, la Brigade d’intervention n’en démord pourtant pas !

Mais par contre, on note des redditions massives dans la faction Makenga. La Monusco indique même que plus de 65 éléments du M23 se sont rendus à la base de cette mission onusienne ou encore aux FARDC.

Visiblement, cette intervention des casques bleus d’une autre génération, continue à donner des tournus au Rwanda. Tournus qui le pousse à multiplier des stratégies malignes pour faire échec à la Brigade d’intervention de la Monusco.

Pensant tourner l’opinion internationale en bourrique, le Rwanda tente de placer deux fers au feu. L’un consistant à jouer à la transparence et, l’autre, à la manipulation de ce mouvement rebelle pour des fins cyniques.

Eu égard à cette attitude de duplicité, la République Démocratique du Congo doit ouvrir l’œil et le bon pour rester vigilante à la ruse du Rwanda.

La Pros.

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