Mercredi, 15 Mai 2013
Le député national José Makila a recommandé, hier mardi 14 mai, la mise en place et le fonctionnement effectif de la commission spéciale de comptabilité et de contrôle des ressources telle que prévue aux articles 133 et 134 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Cet élu du peuple a formulé cette recommandation dans une motion incidentielle initiée au cours d’une séance plénière organisée dans la salle des Congrès du Palais du peuple.
“ Je vous demande de convoquer les membres de la commission spéciale de comptabilité et de contrôle des ressources et de les mettre dans les conditions de travail conformément au Règlement intérieur, de manière à ce qu’ils soient en mesure de présenter le rapport de gestion du bureau avant la fin de cette session en cours “, s’est adressé José Makila au président de l’Assemblée nationale.
Il a commencé par rappeler que, dans le système politique de la République Démocratique du Congo, l’Assemblée nationale est l’organe de contrôle.
A la clôture de chaque session, le bureau de cet organe considère qu’il s’agit d’un devoir pour lui de faire l’inventaire de l’exercice de contrôlé du gouvernement et la crédibilité de l’Assemblée nationale dépend de sa capacité à remplir efficacement ses deux rôles constitutionnels, à savoir légiférer et contrôler.
L’auteur de la motion incidentielle a expliqué qu’il intervenait sur la lenteur pour stigmatiser le manque de volonté manifeste du bureau de l’Assemblée nationale à installer et faire fonctionner la commission spéciale de comptabilité et de contrôle des ressources.
Se référant au Règlement intérieur, il a précisé que cette commission doit être instituée au début de chaque session ordinaire au sein de l’Assemblée nationale et disposer de 30 jours pour réaliser sa mission.
“Il y a trois semaines, 48 heures ont été accordées à chaque groupe parlementaire pour déposer les noms des députés désireux de faire partie de cette commission. Cela a été fait.
Ma surprise est grande et ma déception est profonde de constater que le bureau de l’Assemblée nationale n’a jamais depuis pris la responsabilité de convoquer les membres de cette commission pour leur permettre de commencer le travail “, a enchaîné José Makila, ajoutant que l’autocritique de l’Assemblée nationale est un devoir constitutionnel et que le bureau a intérêt à aider les députés à s’acquitter de ce devoir.
Minaku rassure Makila
Pour sa part, le président de la chambre basse a répondu qu’après le séjour de José Makila à l’étranger, une fois de retour au pays, le 1ère chose c’était de bien vérifier si le bureau a effectivement fait le rapport de sa gestion, ce qui est une première dans la pratique des chambres parlementaires de la RD Congo d’une part, et d’autre, si le bureau a effectivement invité les groupes parlementaires à présenter leurs délégués, ce qui a été fait de façon laborieuse par certains groupes parlementaires.
Pour Aubin Minaku, José Makila doit noter que toutes les activités ayant, trait au budget de l’Assemblée nationale et au contrôle du budget sont traitées à huis- clos.
Il a en outre, indiqué que l’auteur de la motion aurait dû consulter le président de l’Assemblée nationale ou la questeur en vue d’obtenir toutes ces explications.
Enfin, le chef de la représentation nationale a réitéré l’engagement de son bureau, après la présentation du rapport de gestion, à prendre toutes les dispositions pour aider ladite commission à faire son travail dans le respect du Règlement intérieur.
Marcel TSHISHIKU
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