Vendredi 10 mai 2013
Assemblée nationale
Jean-Bertrand Ewanga, député UNC
Le Nord-Kivu échappe au contrôle du gouvernement et vit déjà le balbutiement de l’expérience de la balkanisation tant décriée. Le député national Jean-Bertrand Ewanga l’a déclaré au cours de l’interpellation du ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières.
Le débat à l’Assemblée nationale sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu a été clos le vendredi 9 mai. Etapes suivantes prévues le lundi 13 mai prochain en plénière : la réplique du ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej Mangez, et la conclusion de l’interpellation qui sera faite par son initiateur, le député Mohindo.
Dans son intervention, le député UNC Jean-Bertrand Ewanga a noté l’inefficacité des actions préconisées par le ministre pour faire face à la situation sécuritaire au Nord-Kivu.
« Les quelques actions timides et isolées initiées par son ministère ne traduisent pas l’engagement et la détermination d’un ministre en charge de l’ordre publique d’en finir une fois pour toutes avec la situation dramatico-chaotique dans le Nord-Kivu ».
Faisant référence à son expérience d’ancien gouverneur de province, le député Ewanga s’en est tenu à un constat amer : « Aujourd’hui, cette partie de la République échappe totalement au contrôle du gouvernement central, et vit déjà le balbutiement de l’expérience de la balkanisation tant décriée ».
Selon ce député national, le ministre a confirmé les faits faisant l’objet de son interpellation sans pour autant apporter la thérapeutique de choc pour en finir avec la présence des militaires étrangers, les enlèvements et les assassinats ciblés, les prises en otage de la population et les occupations de terres par les envahisseurs rwandais.
Risque de contagion
Par ailleurs, le gouvernement est appelé à œuvrer efficacement pour limiter les dégâts déjà enregistrés au Nord-Kivu. Sinon, il y a risque de contagion, a averti Jean-Bertrand Ewanga. Son inquiétude se fonde sur la situation sécuritaire préoccupante dans les autres parties du pays.
Jean-Bertrand Ewanga a ainsi peint en noir la situation sur l’ensemble du pays : « …La présence de la milice de l’ancien président centrafricain Bozize est déjà signalée dans le territoire de Zongo en dispersion à travers la province de l’équateur, il faut craindre qu’elle ne réveille des Enyele… Il y a une forte excitation dans la province du Bas-Congo au sujet de la borne de notre frontière avec l’Angola…
Des groupes Maï-Maï Morgan, ADF/NALU, sèment la désolation dans la population, violent, tuent, la prise en otage est devenue le lot quotidien sans oublier les envahisseurs Mbororo qui occupent illégalement nos pâturages sans le risque d’être inquiétés en province Orientale…
Au Katanga, l’avènement de triangle de la mort où l’autorité de l’Etat s’est liquéfié dans le territoire de Mituaba, Malemba Nkulu…
Où est parti le colonel John Tshibangu, s’est-il volatilisé comme la fumée ou il est bien en fermentation quelque part ? Qu’est ce qui se passera le jour de son explosion au Kasaï Oriental ? Et finalement à Kinshasa se développe une sorte de banditisme urbain communément appelé « kuluna ».
Ils s’opèrent sans être inquiétés et les nombreuses personnes vivent dans la psychose et la désolation totale…» Pour rappel, à l’ouverture du débat, l’auteur de l’interpellation avait résumé son intervention sur l’accroissement des pratiques terroristes dont sont victimes les populations du Nord-Kivu tant dans les zones contrôlées par les groupes armées que dans celles sous l’administration contrôlées par le gouvernement de la République.
Pitshou Mulumba
Le Potentiel
Assemblée nationale
Jean-Bertrand Ewanga, député UNC
Le Nord-Kivu échappe au contrôle du gouvernement et vit déjà le balbutiement de l’expérience de la balkanisation tant décriée. Le député national Jean-Bertrand Ewanga l’a déclaré au cours de l’interpellation du ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières.
Le débat à l’Assemblée nationale sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu a été clos le vendredi 9 mai. Etapes suivantes prévues le lundi 13 mai prochain en plénière : la réplique du ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej Mangez, et la conclusion de l’interpellation qui sera faite par son initiateur, le député Mohindo.
Dans son intervention, le député UNC Jean-Bertrand Ewanga a noté l’inefficacité des actions préconisées par le ministre pour faire face à la situation sécuritaire au Nord-Kivu.
« Les quelques actions timides et isolées initiées par son ministère ne traduisent pas l’engagement et la détermination d’un ministre en charge de l’ordre publique d’en finir une fois pour toutes avec la situation dramatico-chaotique dans le Nord-Kivu ».
Faisant référence à son expérience d’ancien gouverneur de province, le député Ewanga s’en est tenu à un constat amer : « Aujourd’hui, cette partie de la République échappe totalement au contrôle du gouvernement central, et vit déjà le balbutiement de l’expérience de la balkanisation tant décriée ».
Selon ce député national, le ministre a confirmé les faits faisant l’objet de son interpellation sans pour autant apporter la thérapeutique de choc pour en finir avec la présence des militaires étrangers, les enlèvements et les assassinats ciblés, les prises en otage de la population et les occupations de terres par les envahisseurs rwandais.
Risque de contagion
Par ailleurs, le gouvernement est appelé à œuvrer efficacement pour limiter les dégâts déjà enregistrés au Nord-Kivu. Sinon, il y a risque de contagion, a averti Jean-Bertrand Ewanga. Son inquiétude se fonde sur la situation sécuritaire préoccupante dans les autres parties du pays.
Jean-Bertrand Ewanga a ainsi peint en noir la situation sur l’ensemble du pays : « …La présence de la milice de l’ancien président centrafricain Bozize est déjà signalée dans le territoire de Zongo en dispersion à travers la province de l’équateur, il faut craindre qu’elle ne réveille des Enyele… Il y a une forte excitation dans la province du Bas-Congo au sujet de la borne de notre frontière avec l’Angola…
Des groupes Maï-Maï Morgan, ADF/NALU, sèment la désolation dans la population, violent, tuent, la prise en otage est devenue le lot quotidien sans oublier les envahisseurs Mbororo qui occupent illégalement nos pâturages sans le risque d’être inquiétés en province Orientale…
Au Katanga, l’avènement de triangle de la mort où l’autorité de l’Etat s’est liquéfié dans le territoire de Mituaba, Malemba Nkulu…
Où est parti le colonel John Tshibangu, s’est-il volatilisé comme la fumée ou il est bien en fermentation quelque part ? Qu’est ce qui se passera le jour de son explosion au Kasaï Oriental ? Et finalement à Kinshasa se développe une sorte de banditisme urbain communément appelé « kuluna ».
Ils s’opèrent sans être inquiétés et les nombreuses personnes vivent dans la psychose et la désolation totale…» Pour rappel, à l’ouverture du débat, l’auteur de l’interpellation avait résumé son intervention sur l’accroissement des pratiques terroristes dont sont victimes les populations du Nord-Kivu tant dans les zones contrôlées par les groupes armées que dans celles sous l’administration contrôlées par le gouvernement de la République.
Pitshou Mulumba
Le Potentiel
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