La difficulté au renforcement des effectifs de la police au Nord-Kivu, soutenue par le ministre au nom des partenaires, touche à la souveraineté du pays et constitue un aveu de complicité. Le député national Martin Fayulu l’a déclaré lors de l’interpellation du ministre de l’Intérieur, attendu ce lundi 13 mai à la représentation nationale.
Le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej Mangez, répond aujourd’hui lundi 13 mai à la plénière de l’Assemblée nationale. Il va tenter de rencontrer les préoccupations soulevées par les députés nationaux durant les deux jours de débat (jeudi 8 et vendredi 9 mai), consacré sur les causes de l’insécurité dans le Nord-Kivu.
La réplique du ministre sera suivie de la conclusion de l’auteur de l’interpellation, le député Muhindo. Pour le député UDPS-FAC, Martin Fayulu Madidi, il y a nécessité que le ministre éclaire sur les accusations de violations des droits de l’Homme portées en charge des forces régulières et du Mouvement du 23 mars (M23).
« …Le ministre voudra bien nous faire un commentaire sur le rapport de l’ONU accusant les FARDC et le M23 de violations massives des droits de l’Homme. Je n’arrive pas à comprendre que 135 femmes et filles aient été violées alors qu’elles fuyaient l’avancée des rebelles du M23… », a-t-il déclaré.
Cet élu de Lukunga appelle de tout son vœu le gouvernement de la République, à poursuivre tous les complices qui par leurs activités illicites, alimentent l’insécurité et la guerre dans l’Est du pays.
«…Qu’attend le gouvernement pour que ces inciviques soient traduits en justice, comme le recommande d’ailleurs la résolution 2098 en son point 12d qui dit, je cite : la Monusco devra appuyer et travailler avec le gouvernement de la RDC pour arrêter et traduire en justice les personnes responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis dans le pays… », s’interroge-t-il.
Par ailleurs, Martin Fayulu fait savoir qu’à Walikale, Lubero-Ouest, Rutshuru et quelques groupements de Beni sous contrôle des groupes armés, les paisibles citoyens se voient obligés de payer des frais comme droit d’accès à leurs champs. « Les citoyens ne sont pas protégés. Que fait le ministre pour résoudre ce problème », s’inquiète-t-il.
S’agissant de la problématique de l’augmentation des effectifs de policiers au Nord-Kivu, le député national Fayulu Madidi voit en cette affaire la mise en mal de la souveraineté nationale.
« Comment le ministre peut-il soutenir que les partenaires pourraient mal interpréter l’augmentation des effectifs de la police au Nord-Kivu ? De quels partenaires parle-t-il ? Sommes-nous encore un pays souverain ? S’agit-il des partenaires ou des agresseurs ? N’est-ce pas là un aveu de complicité ?… », s’interroge-t-il par ailleurs.
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Source : Le Potentiel
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