Jeudi, 09 Mai 2013
Qui gouverne, ce mercredi, la Banque centrale du Congo ? C’est la question qui se posait, mardi soir, alors que le dernier mandat du gouverneur Jean-Claude Masangu était venu à expiration. Contrairement aux usages en la matière, en effet, le nom de son successeur n’a pas été annoncé, alors que le gouverneur sortant n’est plus éligible à ce poste.
En principe, M. Masangu ne peut donc plus engager la Banque centrale, ni le Congo. Mais des doutes demeuraient sur son départ en raison de l’absence de succession annoncée. Les mandats des membres du conseil d’administration ont expiré depuis deux ans sans être renouvelés, selon une source banquière, bien qu’ils continuent à siéger.
Depuis la chute de Mobutu
Jean-Claude Masangu est gouverneur de la Banque centrale du Congo depuis le 17 août 1997, à la chute du régime Mobutu. La loi du 7 mai 2002 sur la Banque centrale stipule que "le mandat du gouverneur est de cinq ans, renouvelable une fois", soit au 7 mai 2012.
Apparemment, toutefois - pour des raisons qui ne nous ont pas été précisées - a été décomptée de ce total l’année allant du 7 mai 2007 au 7 mai 2008, ce qui amène la fin du mandat du gouverneur à ce 7 mai 2013.
M. Masangu aurait cependant procédé à des nominations de dernière minute et a modifié ce lundi 6 mai l’organigramme de la Banque, selon une de nos sources.
Voilà pour le côté institutionnel de l’affaire.
Celle-ci a aussi un côté politique. Il est en effet de notoriété publique, dans le tout-Kinshasa, que M. Masangu a été ulcéré de ne pas être nommé Premier ministre, le 18 avril 2012, à la place d’Augustin Matata Ponyo, jusque-là ministre des Finances.
Les deux hommes ont cependant collaboré pour apporter une amélioration des chiffres macroéconomiques du Congo jusqu’à les stabiliser - même si le nombre de citoyens vivant dans la pauvreté reste toujours 70 % de la population, écartés des bénéfices d’une croissance pourtant soutenue grâce à l’activité minière katangaise, notamment.
Katangais, M. Masangu avait été dénoncé - tout comme le chef de la police nationale, le général John Numbi, suspendu pour son rôle présumé dans l’assassinat du défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya et de son chauffeur en 2010 - le 26 mars dernier par onze ONG katangaises comme le financier du groupe de Maï-Maï (combattants mêlant sorcellerie, armes modernes et anciennes, qui sèment la terreur au Katanga) qui avait attaqué la capitale minière Lubumbashi, trois jours plus tôt. Les ONG indiquaient tenir ces accusations d’assaillants détenus interrogés.
Les sources katangaises interrogées par "La Libre Belgique" voient généralement dans la recrudescence d’attaques maï-maï depuis un an au Katanga le désir de certaines personnalités originaires de la province la plus riche du pays de prouver leur capacité de nuisance afin de ne pas être écartés du pouvoir à Kinshasa.
Le FMI renoue avec Kinshasa
L’incertitude au sujet de la Banque centrale survient alors que, selon une de nos sources, le FMI a écrit le week-end dernier au gouverneur Masangu pour finalement accepter les explications données par Kinshasa au sujet du manque de transparence dans la vente d’actifs miniers nationaux.
Cette opacité avait provoqué la suspension du programme économique liant le Congo et l’organe de Bretton Woods - comme c’était déjà arrivé précédemment, pour les mêmes raisons de gouvernance économique opaque.
Depuis 1997, Kinshasa n’est pas encore arrivée à mettre en œuvre jusqu’au bout un programme convenu avec le FMI. Ce dernier devrait maintenant préparer un nouveau programme avec les autorités congolaises.
Qui gouverne, ce mercredi, la Banque centrale du Congo ? C’est la question qui se posait, mardi soir, alors que le dernier mandat du gouverneur Jean-Claude Masangu était venu à expiration. Contrairement aux usages en la matière, en effet, le nom de son successeur n’a pas été annoncé, alors que le gouverneur sortant n’est plus éligible à ce poste.
En principe, M. Masangu ne peut donc plus engager la Banque centrale, ni le Congo. Mais des doutes demeuraient sur son départ en raison de l’absence de succession annoncée. Les mandats des membres du conseil d’administration ont expiré depuis deux ans sans être renouvelés, selon une source banquière, bien qu’ils continuent à siéger.
Depuis la chute de Mobutu
Jean-Claude Masangu est gouverneur de la Banque centrale du Congo depuis le 17 août 1997, à la chute du régime Mobutu. La loi du 7 mai 2002 sur la Banque centrale stipule que "le mandat du gouverneur est de cinq ans, renouvelable une fois", soit au 7 mai 2012.
Apparemment, toutefois - pour des raisons qui ne nous ont pas été précisées - a été décomptée de ce total l’année allant du 7 mai 2007 au 7 mai 2008, ce qui amène la fin du mandat du gouverneur à ce 7 mai 2013.
M. Masangu aurait cependant procédé à des nominations de dernière minute et a modifié ce lundi 6 mai l’organigramme de la Banque, selon une de nos sources.
Voilà pour le côté institutionnel de l’affaire.
Celle-ci a aussi un côté politique. Il est en effet de notoriété publique, dans le tout-Kinshasa, que M. Masangu a été ulcéré de ne pas être nommé Premier ministre, le 18 avril 2012, à la place d’Augustin Matata Ponyo, jusque-là ministre des Finances.
Les deux hommes ont cependant collaboré pour apporter une amélioration des chiffres macroéconomiques du Congo jusqu’à les stabiliser - même si le nombre de citoyens vivant dans la pauvreté reste toujours 70 % de la population, écartés des bénéfices d’une croissance pourtant soutenue grâce à l’activité minière katangaise, notamment.
Katangais, M. Masangu avait été dénoncé - tout comme le chef de la police nationale, le général John Numbi, suspendu pour son rôle présumé dans l’assassinat du défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya et de son chauffeur en 2010 - le 26 mars dernier par onze ONG katangaises comme le financier du groupe de Maï-Maï (combattants mêlant sorcellerie, armes modernes et anciennes, qui sèment la terreur au Katanga) qui avait attaqué la capitale minière Lubumbashi, trois jours plus tôt. Les ONG indiquaient tenir ces accusations d’assaillants détenus interrogés.
Les sources katangaises interrogées par "La Libre Belgique" voient généralement dans la recrudescence d’attaques maï-maï depuis un an au Katanga le désir de certaines personnalités originaires de la province la plus riche du pays de prouver leur capacité de nuisance afin de ne pas être écartés du pouvoir à Kinshasa.
Le FMI renoue avec Kinshasa
L’incertitude au sujet de la Banque centrale survient alors que, selon une de nos sources, le FMI a écrit le week-end dernier au gouverneur Masangu pour finalement accepter les explications données par Kinshasa au sujet du manque de transparence dans la vente d’actifs miniers nationaux.
Cette opacité avait provoqué la suspension du programme économique liant le Congo et l’organe de Bretton Woods - comme c’était déjà arrivé précédemment, pour les mêmes raisons de gouvernance économique opaque.
Depuis 1997, Kinshasa n’est pas encore arrivée à mettre en œuvre jusqu’au bout un programme convenu avec le FMI. Ce dernier devrait maintenant préparer un nouveau programme avec les autorités congolaises.
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