vendredi 3 mai 2013

RDC : le M23 exige un cessez-le-feu et nomme deux nouveaux administrateurs au Nord-Kivu

02/05/2013


Bertrand Bizimwa, le chef politique du M23, exige un cessez-le-feu avec Kinshasa. © AFP

Le Mouvement du 23-Mars (M23) a exigé, le 2 mai, la signature d'un accord de cessez-le-feu avec Kinshasa avant de reprendre les pourparlers de Kampala.

Cette annonce intervient deux jours après la nomination par la rébellion de deux nouveaux administrateurs dans les territoires de Nyirangongo et de Rutshuru, au Nord-Kivu. Un "acte de provocation", selon la société civile locale.

Le M23 ne rentrera pas à Kampala, sans accord préalable de cessez-le-feu avec Kinshasa. Bertrand Bizimwa, le président du Mouvement du 23-Mars (M23), a annoncé, le 2 mai, la décision de la rébellion congolaise de suspendre sa participation aux pourparlers avec le gouvernement congolais dans la capitale ougandaise.

« Sur le terrain, les FARDC (Forces armées de la RDC) et les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, rébellion hutu) avancent sur deux axes et nous ne savons pas avec quelles intentions. Notre délégation ne pourra donc retourner à Kampala que si - et seulement si - le gouvernement accepte de signer immédiatement un accord de cessez-le-feu avec nous », a-t-il déclaré à l'AFP.

"Acte de provocation"

Deux jours plus tôt, le mouvement rebelle avait nommé deux nouveaux administrateurs dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo, sous son contrôle au Nord-Kivu. Une décision qui n'est pas passée inaperçue du côté des associations citoyennes de cette partie de la RDC.

Pour elles, « le M23 crache sur les efforts de pacification ». Il s’agit d’un « acte de provocation [qui] témoigne de sa détermination de balkaniser et déstabiliser » la province, indique un communiqué de la Société civile locale publié le 1e mai.

Coïncidence ou décision planifiée ? En tout cas, dans un projet d'accord paru dans la presse congolaise et présenté comme celui que le M23 veut proposer à Kinshasa, l'article 16 indique que « eu égard au principe de continuité de l'État, la RDC s'engage à reconnaître tous les actes politiques et administratifs posés dans les entités sous administration du M23 ».

(Avec AFP)

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