le vendredi 21 juin 2013
Des jeunes rwandais refusent de rejoindre le M23
Des preuves ne font que s’accumuler sur l’implication du Rwanda derrière la rébellion menée par le M23. Des nouvelles en provenance de Kigali, capitale du Rwanda, jouent nettement en défaveur de Paul Kagame.
A en croire Associated Press, des jeunes étudiants rwandais, 16 au total, ont trouvé refuge en Ouganda, pour manifester leur opposition à rejoindre, sur ordre de Kigali, les rangs du M23.
Et ce n’est là que la partie visible de l’iceberg. Mis à nu, Kagame se trouve donc dos au mur. Une fois de plus, le président rwandais donne la preuve qu’il est au centre de la déstabilisation permanente de la région des Grands Lacs. Ce qui devait éveiller l’attention pour mieux cerner le problème de cette région.
Seize étudiants rwandais ont demandé l’asile en Ouganda, affirmant être victimes du harcèlement des autorités de Kigali après avoir refusé de se joindre à la rébellion congolaise du Mouvement du 23 mars (M23) qui recruterait des combattants en territoire rwandais, indique une dépêche de l’Associated Press (AP).
Ces 14 hommes et deux femmes, note la source, ont affirmé qu’ils s’étaient enfuis du Rwanda le 3 juin pour échapper à des semaines de harcèlement de la part des autorités rwandaises, qui les auraient ciblés pour avoir résisté à un programme de « conscientisation politique » à Butare, à environ 80 kilomètres de la capitale rwandaise.
La même source rapporte que deux des étudiants en fuite ont affirmé qu’ils avaient refusé de participer au programme parce que la plupart de leurs amis qui y sont allés n’en sont jamais revenus. Ils affirment que leurs camarades ont été forcés de traverser la frontière et de se battre avec le M23, contre les Forces armées de la RDC.
« Nous leur avons dit que nous étions trop jeunes pour nous joindre au M23 mais ils ne nous ont pas écoutés », a déclaré Moses Mugisha, 21 ans, cité par AP. « Ils nous ont menacés. Nous ne pouvons retourner au Rwanda. Nous avons très peur », a-t-il ajouté.
UNE PREUVE DE PLUS
L’exil de ces jeunes rwandais, fuyant la répression au Rwanda, est une preuve irréfutable de l’influence toujours grandissante de Kigali derrière la guerre menée par le M23.
Tout porte à croire que l’action du M23 n’est justifiée par aucune revendication véritablement congolaise. En effet, tout est guidé au départ de Kigali – le M23 n’étant qu’un bras séculier de la vision hégémonique rwandaise dans la région des Grands Lacs.
Alors, jusques à quand la communauté internationale continuerait-elle à être tournée en bourrique par le Rwanda ? Car, aujourd’hui plus qu’hier, il est clairement établi que le Rwanda, en l’occurrence son président, Paul Kagame, n’a jamais travaillé en faveur d’une situation stable dans la région des Grands Lacs.
En effet, dans l’entendement de Kigali, une région des Grands Lacs en perpétuelle instabilité est une garantie de longévité de son régime. Si bien que Kagame ne peut jamais accepter qu’une initiative efficace d’une paix durable réussisse dans la région.
Comme un maître chanteur, il multiplie les exceptions pour retarder davantage l’issue de la crise dans l’Est. Il y va, d’ailleurs, de la survie de son régime.
Avec ces nouvelles révélations, l’on se rend à l’évidence que le problème dans la région des Grands Lacs, c’est le Rwanda. La paix dans la région passe par la neutralisation du régime de Kagame pour l’empêcher d’empoisonner à tout moment la situation dans les Grands Lacs.
De ce point de vue, Kinshasa a de bonnes raisons de refuser de poursuivre à Kampala des négociations avec le M23. Car, le M23 n’est qu’un sous-traitant qui obéit au doigt et à l’œil de Kigali. Négocier avec le M23, c’est méconnaitre le problème dans les Grands Lacs.
Toutes les rébellions créées dans la région, depuis celle de l’AFDL, ont été une invention du Rwanda pour perpétuer son influence dans la région. Le M23 se trouve dans cette lignée.
LE M23 MULTIPLIE LES PROVOCATIONS
Pendant ce temps, sur le terrain de conflits, le M23 continue à multiplier les exactions. Comme pour narguer la communauté internationale, confiant du soutien dont il bénéficie de la part de son parrain de tous les jours, le Rwanda.
Les faits que rapporte la Société civile du Nord-Kivu se sont produits mercredi aux environs de 10h (heure locale) à Tangi, à au moins 4 km de Kiwanja, sur l’axe Mabenga. En effet, un minibus en provenance de Butembo pour Goma, indique la source, a été intercepté par des hommes armés identifiés par la population comme étant éléments-M23.
Les inciviques ont tiré à bout portant sur le minibus, occasionnant 3 blessés graves, parmi les passagers à bord. A cette occasion, les malfrats leur ont ravi de l’argent, des téléphones, de bijoux et d’autres biens de valeur.
Le président de la Société civile du Nord-Kivu note que les rebelles du M23 prétendaient rechercher les Mai-Mai/Nyatura, considérés comme auteurs d’attaques et embuscades contre leurs convois sur ce tronçon.
La Société civile du Nord-Kivu qui dénonce ces exactions contre les civils, en a profité une fois de plus pour attirer l’attention des Nations unies, invitant en même temps la brigade d’intervention à se déployer rapidement pour libérer la population de zones sous contrôle du M23.
Le Potentiel
Des jeunes rwandais refusent de rejoindre le M23
Des preuves ne font que s’accumuler sur l’implication du Rwanda derrière la rébellion menée par le M23. Des nouvelles en provenance de Kigali, capitale du Rwanda, jouent nettement en défaveur de Paul Kagame.
A en croire Associated Press, des jeunes étudiants rwandais, 16 au total, ont trouvé refuge en Ouganda, pour manifester leur opposition à rejoindre, sur ordre de Kigali, les rangs du M23.
Et ce n’est là que la partie visible de l’iceberg. Mis à nu, Kagame se trouve donc dos au mur. Une fois de plus, le président rwandais donne la preuve qu’il est au centre de la déstabilisation permanente de la région des Grands Lacs. Ce qui devait éveiller l’attention pour mieux cerner le problème de cette région.
Seize étudiants rwandais ont demandé l’asile en Ouganda, affirmant être victimes du harcèlement des autorités de Kigali après avoir refusé de se joindre à la rébellion congolaise du Mouvement du 23 mars (M23) qui recruterait des combattants en territoire rwandais, indique une dépêche de l’Associated Press (AP).
Ces 14 hommes et deux femmes, note la source, ont affirmé qu’ils s’étaient enfuis du Rwanda le 3 juin pour échapper à des semaines de harcèlement de la part des autorités rwandaises, qui les auraient ciblés pour avoir résisté à un programme de « conscientisation politique » à Butare, à environ 80 kilomètres de la capitale rwandaise.
La même source rapporte que deux des étudiants en fuite ont affirmé qu’ils avaient refusé de participer au programme parce que la plupart de leurs amis qui y sont allés n’en sont jamais revenus. Ils affirment que leurs camarades ont été forcés de traverser la frontière et de se battre avec le M23, contre les Forces armées de la RDC.
« Nous leur avons dit que nous étions trop jeunes pour nous joindre au M23 mais ils ne nous ont pas écoutés », a déclaré Moses Mugisha, 21 ans, cité par AP. « Ils nous ont menacés. Nous ne pouvons retourner au Rwanda. Nous avons très peur », a-t-il ajouté.
UNE PREUVE DE PLUS
L’exil de ces jeunes rwandais, fuyant la répression au Rwanda, est une preuve irréfutable de l’influence toujours grandissante de Kigali derrière la guerre menée par le M23.
Tout porte à croire que l’action du M23 n’est justifiée par aucune revendication véritablement congolaise. En effet, tout est guidé au départ de Kigali – le M23 n’étant qu’un bras séculier de la vision hégémonique rwandaise dans la région des Grands Lacs.
Alors, jusques à quand la communauté internationale continuerait-elle à être tournée en bourrique par le Rwanda ? Car, aujourd’hui plus qu’hier, il est clairement établi que le Rwanda, en l’occurrence son président, Paul Kagame, n’a jamais travaillé en faveur d’une situation stable dans la région des Grands Lacs.
En effet, dans l’entendement de Kigali, une région des Grands Lacs en perpétuelle instabilité est une garantie de longévité de son régime. Si bien que Kagame ne peut jamais accepter qu’une initiative efficace d’une paix durable réussisse dans la région.
Comme un maître chanteur, il multiplie les exceptions pour retarder davantage l’issue de la crise dans l’Est. Il y va, d’ailleurs, de la survie de son régime.
Avec ces nouvelles révélations, l’on se rend à l’évidence que le problème dans la région des Grands Lacs, c’est le Rwanda. La paix dans la région passe par la neutralisation du régime de Kagame pour l’empêcher d’empoisonner à tout moment la situation dans les Grands Lacs.
De ce point de vue, Kinshasa a de bonnes raisons de refuser de poursuivre à Kampala des négociations avec le M23. Car, le M23 n’est qu’un sous-traitant qui obéit au doigt et à l’œil de Kigali. Négocier avec le M23, c’est méconnaitre le problème dans les Grands Lacs.
Toutes les rébellions créées dans la région, depuis celle de l’AFDL, ont été une invention du Rwanda pour perpétuer son influence dans la région. Le M23 se trouve dans cette lignée.
LE M23 MULTIPLIE LES PROVOCATIONS
Pendant ce temps, sur le terrain de conflits, le M23 continue à multiplier les exactions. Comme pour narguer la communauté internationale, confiant du soutien dont il bénéficie de la part de son parrain de tous les jours, le Rwanda.
Les faits que rapporte la Société civile du Nord-Kivu se sont produits mercredi aux environs de 10h (heure locale) à Tangi, à au moins 4 km de Kiwanja, sur l’axe Mabenga. En effet, un minibus en provenance de Butembo pour Goma, indique la source, a été intercepté par des hommes armés identifiés par la population comme étant éléments-M23.
Les inciviques ont tiré à bout portant sur le minibus, occasionnant 3 blessés graves, parmi les passagers à bord. A cette occasion, les malfrats leur ont ravi de l’argent, des téléphones, de bijoux et d’autres biens de valeur.
Le président de la Société civile du Nord-Kivu note que les rebelles du M23 prétendaient rechercher les Mai-Mai/Nyatura, considérés comme auteurs d’attaques et embuscades contre leurs convois sur ce tronçon.
La Société civile du Nord-Kivu qui dénonce ces exactions contre les civils, en a profité une fois de plus pour attirer l’attention des Nations unies, invitant en même temps la brigade d’intervention à se déployer rapidement pour libérer la population de zones sous contrôle du M23.
Le Potentiel
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