samedi 15 juin 2013

Le Cardinal L. Monsengwo Pasinya : "Comment ferons-nous confiance à des dirigeants incapables de protéger la population ? "



Ce n'est plus un secret pour personne que le climat du pays en général et de la capitale en particulier est caractérisé par un regain de peur et d'énervement, d' incertitude sinon de panique.

Nous sommes tous les jours témoins d'incidents qui étonnent par leur fréquence et leur répétition : l'on se provoque, on s'arme de manchettes, parfois des fusils, on casse et on bruie, comme si l'on était en présence d'ennemis rangés en ordre de bataille ou bien que la fin des élections était détruire le pays plutôt de le bâtir, que les élections visaient à tuer plutôt qu'à sauvegarder et à promouvoir la vie.

On ne peut que condamner et stigmatiser ces agissements qui frisent la barbarie. Nous demandons instamment aux uns et aux autres de faire preuve de sagesse et de prudence, de retenue et d'esprit démocratique. Les élections ne sont pas une fin en soi, mais une finalité.

La fin, c'est l'Etat de droit, c'est-à-dire la mise en place des institutions destinées à gérer le pays pour améliorer les conditions de vie du peuple, garantir les libertés fondamentales et la dignité humaine. Comment ferons- nous confiance à des dirigeants incapables de protéger la population?

Comment élire des gouvernants qui ne nous donnent pas de garantie de paix, de justice, de vérité et d'amour du peuple? De grâce, rassurez-nous, rassurez le peuple pour que le peuple vous élise en âme et conscience.

Nous voulons à tout prix une République de valeurs et non d'antivaleurs. Nous tenons à nous rendre aux élections dans le calme, la tolérance, le respect des personnes et des biens, pour des élections apaisées.

+L Cardinal Monsengwo Pasinya
Archevêque de Kinshasa

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire