Le frère de Bouteflika signerait des décrets à la place du président
le
Saïd Bouteflika à Alger en 2012 / AFP
Saïd Bouteflika est soupçonné d'approuver des décrets présidentiels durant l'hospitalisation de son frère.
Alors que les informations sur l’état de santé
d’Abdelaziz Bouteflika et sa capacité à gouverner circulent au
compte-gouttes, des décrets présidentiels ont été promulgués depuis
Paris, cette semaine.
Ces décrets nomment sept fonctionnaires de la direction de
l’informatique. Deux des promus sont des militaires, mais les cinq
autres nommés chefs d’études sont de «simples» fonctionnaires recrutés
seulement depuis 2011, affirme Le Matin.
Leurs noms auraient été
proposés par Bouabana, directeur de l’informatique de la présidence et
proche de Saïd Bouteflika, juste avant l’entrée du président à
l’hôpital, estime l’article.
Une source proche de la présidence confie au Matin que toutes les
propositions venant des autres structures de l’Etat sont bloquées par
Saïd Bouteflika. Selon le quotidien, le frère du président tente de
geler l’avancement des fonctionnaires présents depuis les mandats de
Chadli Bendjedi et Liamine Zeroual.
La politique de Saïd Bouteflika, en charge de la communication du
président, est contestée depuis le début de l’hospitalisation de son
frère en raison de la «stratégie du silence» qu’il a adoptée.
Mais selon l’article, si le frère a bel et bien signé à la place
d'Abdelaziz Bouteflika, cela constitue une offense à la loi encore plus
grave. Le Matin explique qu’en vertu de l’article 77 de la Constitution
algérienne, la signature de décrets présidentiels relève uniquement de
la seule autorité du président de la République et ce pouvoir ne peut en
aucun cas être délégué.
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