jeudi 30 mai 2013
La société civile a cité mercredi 29 mai à Mbau (chef-lieu du secteur de Beni, à 400 km de Goma) « l'infiltration des forces armées et de sécurité, la protection des criminels qui se recrutent aussi bien dans les ADF- NALU que dans les enfants de politiciens et militaires au service du mal, l'échec du programme DDRRR », parmi les causes de l’insécurité dans cette partie du Nord-Kivu (Est de RD Congo).
Elle a fait, par la voix de son président territorial Teddy Kataliko, des recommandations précises à une forte délégation gouvernementale conduite par le vice-Premier ministre Alexandre Luba Tambo en charge de la Défense, au cours d’une séance de travail avec les représentants de la population locale.
Le gouvernement central a été exhorté à « éviter de tribaliser ou ethniciser l'armée, arrêter et punir tous les criminels de guerre et les infiltrés au sein des forces armées et dans les services, opérer la relève de tous les militaires en ramenant ceux d'autres provinces, assurer la prise en charge conséquente des militaires au front, initier un cadre d'évaluation des anciennes opérations militaires dans le Rwenzori ».
Il doit également « accélérer la réforme de l'armée, de la police et des services des sécurités, délocaliser les camps et cantonner les militaires loin de la population, dénoncer et enquêter sur l'émergence et les menaces du mouvement terroriste aussi dangereux que le M23 qui se construit progressivement à Beni sous l'étiquette ADF- NALU ».
Arrivée annoncée de 200 policiers
Selon le ministre de l’Intérieur Richard Muyej, la Légion nationale d'intervention de la Police nationale congolaise (PNC) va envoyer 200 policiers à Beni, où est arrivé un premier contingent d’éléments « équipés et bien armés » à l'aéroport de Mavivi, quelques heures après le départ de la délégation gouvernementale, rapporte sur place le journaliste Moses Kiki.
Le vice-Premier ministre Alexandre Luba Tambo en charge de la Défense a expliqué à ses interlocuteurs que la présence de sa délégation, composée également de la ministre du Genre Geneviève Inagosi et de la vice-ministre du Budget Abuyuwe Lixa, est « un signe de compassion de l'ensemble du gouvernement aux souffrances qu'endurent les populations ».
« Des mesures, qui relèvent de la défense nationale, seront prises pour s'assurer que cette zone est nettoyée des groupes armés », a-t-il assuré.
Dans la suite de la délégation du gouvernement central, le gouverneur du Nord-Kivu a appelé la population du secteur de Beni à « prêter main forte aux éléments de la Légion nationale d'intervention » et à éviter « la manipulation de ceux des politiciens qui vivent de la misère des pauvres paysans pour un repositionnement quelconque ».
« Le dialogue social ayant été organisé avec succès au chef-lieu du territoire à OICHA, ils sont nombreux ces politiciens identifiés déjà qui croient saboter ces assises en entretenant l'insécurité à Beni et ses environs au motif que l'autorité de l'Etat n'existe pas », a-t-il prévenu.
Durant leur bref séjour, les membres de la délégation du gouvernement central ont visité la paroisse de Mbau, où avaient été enlevés le 19 octobre 2012 trois prêtres, dont les proches n’ont toujours pas de nouvelles.
Angelo Mobateli
Le Potentiel
La société civile a cité mercredi 29 mai à Mbau (chef-lieu du secteur de Beni, à 400 km de Goma) « l'infiltration des forces armées et de sécurité, la protection des criminels qui se recrutent aussi bien dans les ADF- NALU que dans les enfants de politiciens et militaires au service du mal, l'échec du programme DDRRR », parmi les causes de l’insécurité dans cette partie du Nord-Kivu (Est de RD Congo).
Elle a fait, par la voix de son président territorial Teddy Kataliko, des recommandations précises à une forte délégation gouvernementale conduite par le vice-Premier ministre Alexandre Luba Tambo en charge de la Défense, au cours d’une séance de travail avec les représentants de la population locale.
Le gouvernement central a été exhorté à « éviter de tribaliser ou ethniciser l'armée, arrêter et punir tous les criminels de guerre et les infiltrés au sein des forces armées et dans les services, opérer la relève de tous les militaires en ramenant ceux d'autres provinces, assurer la prise en charge conséquente des militaires au front, initier un cadre d'évaluation des anciennes opérations militaires dans le Rwenzori ».
Il doit également « accélérer la réforme de l'armée, de la police et des services des sécurités, délocaliser les camps et cantonner les militaires loin de la population, dénoncer et enquêter sur l'émergence et les menaces du mouvement terroriste aussi dangereux que le M23 qui se construit progressivement à Beni sous l'étiquette ADF- NALU ».
Arrivée annoncée de 200 policiers
Selon le ministre de l’Intérieur Richard Muyej, la Légion nationale d'intervention de la Police nationale congolaise (PNC) va envoyer 200 policiers à Beni, où est arrivé un premier contingent d’éléments « équipés et bien armés » à l'aéroport de Mavivi, quelques heures après le départ de la délégation gouvernementale, rapporte sur place le journaliste Moses Kiki.
Le vice-Premier ministre Alexandre Luba Tambo en charge de la Défense a expliqué à ses interlocuteurs que la présence de sa délégation, composée également de la ministre du Genre Geneviève Inagosi et de la vice-ministre du Budget Abuyuwe Lixa, est « un signe de compassion de l'ensemble du gouvernement aux souffrances qu'endurent les populations ».
« Des mesures, qui relèvent de la défense nationale, seront prises pour s'assurer que cette zone est nettoyée des groupes armés », a-t-il assuré.
Dans la suite de la délégation du gouvernement central, le gouverneur du Nord-Kivu a appelé la population du secteur de Beni à « prêter main forte aux éléments de la Légion nationale d'intervention » et à éviter « la manipulation de ceux des politiciens qui vivent de la misère des pauvres paysans pour un repositionnement quelconque ».
« Le dialogue social ayant été organisé avec succès au chef-lieu du territoire à OICHA, ils sont nombreux ces politiciens identifiés déjà qui croient saboter ces assises en entretenant l'insécurité à Beni et ses environs au motif que l'autorité de l'Etat n'existe pas », a-t-il prévenu.
Durant leur bref séjour, les membres de la délégation du gouvernement central ont visité la paroisse de Mbau, où avaient été enlevés le 19 octobre 2012 trois prêtres, dont les proches n’ont toujours pas de nouvelles.
Angelo Mobateli
Le Potentiel
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