15/06/2013
Carlos Alberto Dos Santos Cruz
La Brigade d’intervention Rapide est là pour frapper ceux qui font souffrir la population civile et qui sont en train de perpétrer des exactions et autres crimes contre l’humanité au Nord-Kivu. Ceux-là, ils seront pourchassés et neutralisés.
Le commandant de la Monusco ne tolérera plus de pis-aller. Concernant plus particulièrement le M23, le lieutenant-général Carlos a dit sans entourloupes que, tout en privilégiant l’option politique, ce mouvement est dans la visière de la Brigade qui peut le frapper à chaque instant s’il se permet encore de troubler la quiétude de la population.
Le nouveau commandant de la Monusco, le général trois étoiles, le Brésilien Carlos Alberto Dos Santos Cruz, qui vient à peine de prendre du service, annonce déjà ses couleurs.
Lors de son passage à Goma mercredi-jeudi, le galonné a tenu des propos durs à l’adresse des forces négatives. On n’avait jamais entendu cela dans la bouche d’un commandant des Casques bleus.
En fait il a proféré des menaces contre le M23, une façon de rendre la monnaie de sa pièce à cette rébellion pro-rwandaise qui avait eu le toupet de menacer par écrit les troupes sud-africaines et tanzaniennes de la Brigade d’intervention.
Il a montré des biceps, une façon de trancher avec le concept inadapté du maintien de la paix tout court. Carlos Alberto a choisi le langage de la force, objet d’être de la Brigade d’intervention.
Cette dernière, a-t-il précisé, sera complètement opérationnelle fin juillet. Pour quelles missions ? Le général Carlos s’est voulu très clair comme l’eau de roche là-dessus afin d’éviter toute ambigüité dans le langage.
La Brigade est là pour frapper ceux qui font souffrir la population civile et qui sont en train de perpétrer des exactions et autres crimes contre l’humanité au Nord-Kivu. Ceux-là, ils seront pourchassés et neutralisés.
Le commandant de la Monusco ne tolérera plus de pis-aller. Concernant plus particulièrement le M23, le lieutenant-général Carlos a dit sans entourloupes que, tout en privilégiant l’option politique, ce mouvement est dans la visière de la Brigade qui peut le frapper à chaque instant s’il se permet encore de troubler la quiétude de la population.
Selon le général Carlos Alberto, la Brigade effectue déjà des patrouilles mobiles à Goma et dans sa périphérie afin d’empêcher tout mouvement du M23 vers la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Tous les contingents constituant les 3.000 hommes de cette unité spéciale ont déjà atteint leur base de Goma où ils sont à pied d’œuvre. Ils disposeront d’un armement sophistiqué y compris des drones de surveillance électronique qui atteindront leur base d’ici quelques jours.
Comme on le voit, la Brigade de la Monusco dispose de moyens opérationnels conséquents pour tailler en pièce n’importe quelle bande de criminels parmi les groupes armés nationaux ou étrangers actifs principalement dans le Nord-Kivu.
Carlos leur demande de se tenir tranquilles, s’ils ne veulent pas subir la foudre de ses hommes. Ceux-ci sont en train d’ériger un verrou autour de Goma que le M23 avait tenté d’occuper au moment où la Brigade était en train de se mettre en place.
Ce discours musclé sortant de la bouche du commandant de la Monusco qui a aussi le commandement de la Brigade rassure les Congolais. Ce discours est conforme au mandat de la Résolution 2098 qui crée une Brigade pour traquer les forces négatives.
Pour Carlos Alberto Dos Santos, c’est toutes les unités de la Monusco qui sont appelées à soutenir la Brigade. Celle-ci s’appuiera donc sur les 17.000 Casques bleus de la Monusco. Alors que ce qu’on avait entendu auparavant était que les autres Casques bleus resteraient soumis à leur mandat de maintien de la paix.
RISQUER POUR PROTEGER LA POPULATION
Il n’y a pourtant pas de contradiction entre maintien de la paix qui s’entend comme la protection des populations civiles contre les exactions des groupes armés.
Pourtant ce que le général brésilien qui vient d’arriver ne sait peut-être pas c’est que plusieurs fois les populations civiles ont été attaquées par les groupes armés juste à côté d’un poste de la Monusco où les Casques bleus ont souvent baissé les bras.
En outre il y a des contingents qui ne peuvent pas être mise à contribution pour exécuter le mandat décrit dans la Résolution 2098.
Certains pays contributeurs comme l’Inde et même le Pakistan n’acceptent pas qu’on envoie leurs soldats au feu préférant les voir intervenir dans des opérations moins périlleuses. Pour préserver la vie de leurs soldats, tous ces pays exigent que la Monusco puisse requérir l’avis de leur Etat-major avant d’engager les troupes aux combats.
C’est ce qui explique cette réticence qui a fait que souvent des personnes soient tuées sans que les Casques bleus ne tirent le moindre coup de feu.
Or il se fait que ce sont ces pays qui ont contribué avec plus de militaires. Plus de militaires ? Pour rien.
Car ils ne veulent pas prendre les risques pour protéger la population des attaques des rebelles, ce qui est pourtant la raison d’être de toute opération de maintien de la paix.
C’est ainsi que la difficulté avait surgi lorsqu’il avait été question de trouver des pays contributeurs à la Brigade d’intervention. Les contributeurs traditionnels comme l’Inde, le Pakistan ou l’Uruguay ont décliné l’offre
C’est ainsi que la SADC s’est engagé à parer au plus pressé en mettant à disposition leurs troupes pour la Brigade, même si elles n’ont pas de tradition guerrière comme certains pays comme le Tchad qui a brillé sur le théâtre des opérations au Mali.
Par rapport au M23, le Général Carlos a rappelé le vœu de la Communauté internationale qui a privilégié la voie politique. Ce qui a eu pour effet d’ouvrir le deuxième round des négociations.
Mais le mouvement rebelle qui sait que tant qu’il sera à la table des négociations, la Brigade ne tirerait pas sur ses troupes, a déjà commencé à jouer à l’impasse comme d’habitude pour gagner du temps.
Les pourparlers ont commencé sans véritablement commencer. Les rebelles s’en tiennent à leurs cahiers des charges qui étaient à la base des blocages pendant 6 mois.
Alors que les délégués du gouvernement congolais estiment eux que tout avait été dit. Le M23 avait déposé ses mémoires à la médiation ougandaise tout comme eux aussi avaient introduit le leur et qu’il appartient au Président Museveni de préparer un document synthèse résumant la philosophie de la médiation sur les deux textes qui lui ont été introduits.
Jusqu’hier, rien de tel n’était à l’ordre du jour. Regrettable. Très regrettable. Telles sont les contre-performances de la médiation ougandaise qui depuis le début de ces fameuses négociations n’a jamais connu un haut fait d’armes.
Museveni n’est jamais parvenu à rapprocher les vues diamétralement opposées des parties en discussion sous l’égide de la CIRGL. C’est là le hic…
[Kandolo M.]
© KongoTimes
Carlos Alberto Dos Santos Cruz
La Brigade d’intervention Rapide est là pour frapper ceux qui font souffrir la population civile et qui sont en train de perpétrer des exactions et autres crimes contre l’humanité au Nord-Kivu. Ceux-là, ils seront pourchassés et neutralisés.
Le commandant de la Monusco ne tolérera plus de pis-aller. Concernant plus particulièrement le M23, le lieutenant-général Carlos a dit sans entourloupes que, tout en privilégiant l’option politique, ce mouvement est dans la visière de la Brigade qui peut le frapper à chaque instant s’il se permet encore de troubler la quiétude de la population.
Le nouveau commandant de la Monusco, le général trois étoiles, le Brésilien Carlos Alberto Dos Santos Cruz, qui vient à peine de prendre du service, annonce déjà ses couleurs.
Lors de son passage à Goma mercredi-jeudi, le galonné a tenu des propos durs à l’adresse des forces négatives. On n’avait jamais entendu cela dans la bouche d’un commandant des Casques bleus.
En fait il a proféré des menaces contre le M23, une façon de rendre la monnaie de sa pièce à cette rébellion pro-rwandaise qui avait eu le toupet de menacer par écrit les troupes sud-africaines et tanzaniennes de la Brigade d’intervention.
Il a montré des biceps, une façon de trancher avec le concept inadapté du maintien de la paix tout court. Carlos Alberto a choisi le langage de la force, objet d’être de la Brigade d’intervention.
Cette dernière, a-t-il précisé, sera complètement opérationnelle fin juillet. Pour quelles missions ? Le général Carlos s’est voulu très clair comme l’eau de roche là-dessus afin d’éviter toute ambigüité dans le langage.
La Brigade est là pour frapper ceux qui font souffrir la population civile et qui sont en train de perpétrer des exactions et autres crimes contre l’humanité au Nord-Kivu. Ceux-là, ils seront pourchassés et neutralisés.
Le commandant de la Monusco ne tolérera plus de pis-aller. Concernant plus particulièrement le M23, le lieutenant-général Carlos a dit sans entourloupes que, tout en privilégiant l’option politique, ce mouvement est dans la visière de la Brigade qui peut le frapper à chaque instant s’il se permet encore de troubler la quiétude de la population.
Selon le général Carlos Alberto, la Brigade effectue déjà des patrouilles mobiles à Goma et dans sa périphérie afin d’empêcher tout mouvement du M23 vers la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Tous les contingents constituant les 3.000 hommes de cette unité spéciale ont déjà atteint leur base de Goma où ils sont à pied d’œuvre. Ils disposeront d’un armement sophistiqué y compris des drones de surveillance électronique qui atteindront leur base d’ici quelques jours.
Comme on le voit, la Brigade de la Monusco dispose de moyens opérationnels conséquents pour tailler en pièce n’importe quelle bande de criminels parmi les groupes armés nationaux ou étrangers actifs principalement dans le Nord-Kivu.
Carlos leur demande de se tenir tranquilles, s’ils ne veulent pas subir la foudre de ses hommes. Ceux-ci sont en train d’ériger un verrou autour de Goma que le M23 avait tenté d’occuper au moment où la Brigade était en train de se mettre en place.
Ce discours musclé sortant de la bouche du commandant de la Monusco qui a aussi le commandement de la Brigade rassure les Congolais. Ce discours est conforme au mandat de la Résolution 2098 qui crée une Brigade pour traquer les forces négatives.
Pour Carlos Alberto Dos Santos, c’est toutes les unités de la Monusco qui sont appelées à soutenir la Brigade. Celle-ci s’appuiera donc sur les 17.000 Casques bleus de la Monusco. Alors que ce qu’on avait entendu auparavant était que les autres Casques bleus resteraient soumis à leur mandat de maintien de la paix.
RISQUER POUR PROTEGER LA POPULATION
Il n’y a pourtant pas de contradiction entre maintien de la paix qui s’entend comme la protection des populations civiles contre les exactions des groupes armés.
Pourtant ce que le général brésilien qui vient d’arriver ne sait peut-être pas c’est que plusieurs fois les populations civiles ont été attaquées par les groupes armés juste à côté d’un poste de la Monusco où les Casques bleus ont souvent baissé les bras.
En outre il y a des contingents qui ne peuvent pas être mise à contribution pour exécuter le mandat décrit dans la Résolution 2098.
Certains pays contributeurs comme l’Inde et même le Pakistan n’acceptent pas qu’on envoie leurs soldats au feu préférant les voir intervenir dans des opérations moins périlleuses. Pour préserver la vie de leurs soldats, tous ces pays exigent que la Monusco puisse requérir l’avis de leur Etat-major avant d’engager les troupes aux combats.
C’est ce qui explique cette réticence qui a fait que souvent des personnes soient tuées sans que les Casques bleus ne tirent le moindre coup de feu.
Or il se fait que ce sont ces pays qui ont contribué avec plus de militaires. Plus de militaires ? Pour rien.
Car ils ne veulent pas prendre les risques pour protéger la population des attaques des rebelles, ce qui est pourtant la raison d’être de toute opération de maintien de la paix.
C’est ainsi que la difficulté avait surgi lorsqu’il avait été question de trouver des pays contributeurs à la Brigade d’intervention. Les contributeurs traditionnels comme l’Inde, le Pakistan ou l’Uruguay ont décliné l’offre
C’est ainsi que la SADC s’est engagé à parer au plus pressé en mettant à disposition leurs troupes pour la Brigade, même si elles n’ont pas de tradition guerrière comme certains pays comme le Tchad qui a brillé sur le théâtre des opérations au Mali.
Par rapport au M23, le Général Carlos a rappelé le vœu de la Communauté internationale qui a privilégié la voie politique. Ce qui a eu pour effet d’ouvrir le deuxième round des négociations.
Mais le mouvement rebelle qui sait que tant qu’il sera à la table des négociations, la Brigade ne tirerait pas sur ses troupes, a déjà commencé à jouer à l’impasse comme d’habitude pour gagner du temps.
Les pourparlers ont commencé sans véritablement commencer. Les rebelles s’en tiennent à leurs cahiers des charges qui étaient à la base des blocages pendant 6 mois.
Alors que les délégués du gouvernement congolais estiment eux que tout avait été dit. Le M23 avait déposé ses mémoires à la médiation ougandaise tout comme eux aussi avaient introduit le leur et qu’il appartient au Président Museveni de préparer un document synthèse résumant la philosophie de la médiation sur les deux textes qui lui ont été introduits.
Jusqu’hier, rien de tel n’était à l’ordre du jour. Regrettable. Très regrettable. Telles sont les contre-performances de la médiation ougandaise qui depuis le début de ces fameuses négociations n’a jamais connu un haut fait d’armes.
Museveni n’est jamais parvenu à rapprocher les vues diamétralement opposées des parties en discussion sous l’égide de la CIRGL. C’est là le hic…
[Kandolo M.]
© KongoTimes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire