lundi 22 juillet 2013

Guerre au Kivu : L'armée congolaise menace de marcher sur Kigali

22/07/2013

Le Général François OLENGA TETE 

Suite aux informations fournies par les services de renseignement congolais, l’EMG FARDC se réunit cet avant midi, et aurait envoyé un message à Kigali de retirer ses troupes qu’il a déversé à l’Est de la RDC d’ici 23h58’ de ce samedi 20 juillet 2013.

Dépassé ce temps, les FARDC menacent d’entrer au Rwanda et marcher sur Kigali. L’EMG FARDC accuse Kigali d’avoir délibérément violé l’accord-cadre d’Addis-Abeba, les officiers congolais par ailleurs refusent d’écouter le gouvernement de Kinshasa, le commandement militaire se désolidarise de Kinshasa, et refuse d’exécuter les ordres de J. Kabila.

Pour l’EMG FARDC, J. Kabila est un cheval de Troie, en 2012 l’aveu du ministre congolais de la défense, Alexandre Luba Ntambo soulignant que les forces spéciales Rwandaises entrées à Rusthuru faisaient partie d’un bataillon « public » et « officiel », mis en place en mars 2011, certainement le 23 mars 2011, composé de deux compagnies des FARDC et deux Rwandaises dans un territoire occupé par le M23 prouvait à suffisance que Joseph Kabila est bel et bien le Manager de deux équipes qui s’affrontent au Nord-Kivu, il a le pouvoir de demander une trêve à l’une ou l’autre équipe.

Comment expliquer l’incapacité de l’armée congolaise composée de plus 110.000 hommes à mettre en déroute le M23 estimé à moins de 800 hommes selon la source de la Monusco.

Ainsi, les congolais sont entrain d’assister à la plus grande mise en scène aux conséquences réelles jamais réalisée dans l’histoire des films d’actions. Cette fiction au Nord Kivu crée par Kinshasa-Kigali rapporterait à certains membres du gouvernement congolais et des généraux acteurs dans ce film, des milliers des dollars chaque mois.

La guerre à l’Est est donc en réalité un fonds de commerce, du business d’une classe politique au pouvoir afin de justifier certaines dépenses ou décaissement dans le trésor public par des dépenses des frais de mission aux Nations Unies, Kampala, SADC…, justifier des dépenses occasionnées par les achats d’armes, munitions et autres équipements de guerre.

Il est aujourd’hui clair, « le gouvernement de Kinshasa n’est pas la solution de notre problème, c’est le gouvernement qui en est le problème ».

Le M23 est plutôt l’ensemble de tous ces conglomérats qui ont signé l’accord du 23 mars 2009 à Goma, y compris le gouvernement congolais. Le M23 est donc un réseau d’agents destructeurs et balkanisateurs du Congo pour l’exploitation illicite des minerais, ressources naturelles et le pillage du trésor public congolais.

Par conséquent la solution à notre problème ne se trouverait pas à New York ou à Kampala, mais à Kinshasa. Car la Majorité Présidentielle installée injustement au pouvoir à Kinshasa a pour mission de créer un climat d’insécurité généralisée, de suspicion et de méfiance entre les citoyens, condamnant ainsi les congolais à vivre dans la peur et insécurité permanente.

Le M23 est partout en RDC, dans tous les secteurs de la vie nationale. Il faut donc une thérapeutique de choc, une lutte acharnée sur tous les fronts (politique, militaire, économique, social, culturel).

C’est un virus très complexe à multiples formes : étouffé dans un secteur, il renait bien des fois dans un autre. Il faut briser le tabou du silence. La plus grande arme que nous devons avoir, c’est l’information : « parler haut et fort, ne pas le faire serait un silence coupable », le dire en Huis clos ou ne rien faire serait trahir la Nation.

Il faut donc informer, former nos frères et sœurs à une plus forte perception de ce mal pour mieux le combattre…

Il s’agit ici de développer un peu partout une plus grande prise de conscience. Mettre en place des mécanismes de convergences d’énergies, de pressions vers Kinshasa, siège de toutes ces interactions criminelles et terroristes. Cette guerre se gagne dans des laboratoires avant le front.

Pour la paix au Congo et en Afrique Centrale, il faut résoudre cette équation (x), la RDC a besoin d’un nouveau leadership. X = Kabila dégage.

[Yves Kongolo]
© KongoTimes

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