Guerre de leadership dans les Grands Lacs - Sévère mise en garde de Kikwete à Kagame

lundi 29 juillet 2013



Le Président Tanzanien, Jakaya Kikwete a déclaré que quiconque osera menacer la sécurité aux frontières de son pays subira la rigueur des forces de défense de la Tanzanie. 

Jakaya Kikwete a fait cette déclaration le jeudi 25 juillet 2013 à Dar Es-Salaam à l’occasion de la célébration de la fête de la jeunesse dans la commune de Kagera, frontalière au Rwanda.

Le président Kikwete a affirmé que l’armée Tanzanienne est prête à faire face à n’importe quelle provocation, à tout instant sur les frontières de la Tanzanie. Ceci au moment où une tension s’observe de plus en plus entre le Rwanda et la Tanzanie.

Cette guéguerre tire son origine de la déclaration du Président Kikwete au mois de juin dernier appelant le Rwanda à ouvrir des négociations directes avec les FDLR qui se sont réfugiés en République Démocratique du Congo.

Cette proposition avait irrité le président rwandais Paul Kagame qui riposta en disant que le jour où il croisera l’auteur de cette proposition, il le frappera. 

Depuis lors, les deux pays s’observent en chiens de faïence au point qu’ils s’évitent mutuellement dans les grandes rencontres internationales qui concernent les Grands Lacs.

Dans sa déclaration faite à la suite de la visite effectuée le jeudi 25 juillet 2013 à Kagera, au mémorial des soldats tanzaniens tombés sur le champ de bataille en 1978/79 dans la guerre entre l’Ouganda et la Tanzanie, le président Kikwete a dit : « Dormez tranquilles. Ne suivez pas les faibles rumeurs propagées si et là. Notre armée tient bon. Elle se tient prête à corriger quiconque osera envahir notre territoire. Notre pays est en paix et notre armée en forme pour la protection de notre patrie ».

Le Président Kikwete a ajouté en disant : « Notre plus grand message aujourd’hui est que nous sommes prêts à tout moment, à toute heure pour défendre l’intégrité de notre territoire et ses frontières. Nous n’avons pas d’autre pays. Nous n’autoriserons personne à se jouer de notre espace vital. Comme nous nous sommes occupés de Idi Amin, nous nous occuperons de lui aussi ».

D’après des observateurs tanzaniens, ces propos de Kikwete étaient destinés à envoyer un sévère avertissement au Rwanda à la suite des propos assez durs prononcés par le Paul Kagame contre la Tanzanie.

L’Avenir