26/07/2013
Raymond Tshibanda N'tungamulongo et Ban Kin-Moon
De New York (Etats-Unis) où il prend part à la réunion du Conseil de sécurité sur la région de Grands lacs, le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération Raymond Tshibanda Tunga Mulongo, a tenu à fixer l’opinion sur les discussions entre le gouvernement et le mouvement rebelle M23 et sur l’accord qui pourrait en découler.
«Le gouvernement congolais n’est pas prêt à signer un accord complaisant avec les groupes armés, ni à céder le moindre centimètre de son territoire ou ses richesses à qui que se soit », a déclaré jeudi 25 juillet le ministre des Affaires étrangères de la RD Congo, Raymond Tshibanda Tunga Mulongo, lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la région des Grands Lacs, à New-York.
A cette occasion, le chef de la diplomatie congolaise a exprimé la volonté du gouvernement de mettre fin au cycle de violences qui maintiennent la population dans la pauvreté et d’autres en errance avec les conséquences qui s’en suivent.
Il a cependant indiqué que le gouvernement congolais demeure activement impliqué dans les pourparlers de Kampala ouverts depuis décembre 2012 avec les rebelles du M23. Mais ces discussions sont actuellement au point mort.
«Conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, nous ne sommes pas prêts à signer un accord qui consacre l’impunité et réintègre dans les FARDC les personnes faisant l’objet des poursuites judiciaires ou des sanctions internationales pour le fait de violations massives des droits humains, des crimes de guerres, crimes de génocide et ceux contre l’humanité», a déclaré Raymond Tshibanda cité par Radio Okapi.
Selon lui, le gouvernement congolais se dit par contre prêt à celer un pacte pour la paix, la stabilité, la coopération et le développement dans la région des Grands lacs.
A l’ouverture de cette réunion du Conseil de sécurité, le secrétaire d’État américain, John Kerry, a, pour sa part, appelé à une cessation du soutien extérieur au M23.
«Je veux le dire avec insistance ici aujourd’hui, toutes les parties doivent cesser de soutenir les groupes rebelles armés, tous les gouvernements doivent faire en sorte que ceux qui violent les droits de l’homme (…) en soient tenus responsables», a déclaré le chef de la diplomatie américaine John Kerry, selon la même source.
Les Etats-Unis ont demandé aux pays signataires de l’Accord cadre de respecter l’intégrité territoriale de la RDC et appelé les autorités congolaises à poursuivre la réforme du secteur de la sécurité.
Sur le terrain, les combats ont repris dans la province du Nord-Kivu à la mi-juillet entre les rebelles du M23 et les FARDC.
Créé en mai 2012, le M23 réclame la pleine application de l’accord de paix signé en mars 2009 entre le gouvernement congolais et l’ex-rébellion du CNDP dont ses chefs militaires sont issus mais sans avoir fait partie des responsables du CNDP ayant signé l’accord du 23 mars.
Après avoir occupé brièvement la ville de Goma en novembre 2012, les rebelles du M23 l’ont quitté en échange d’un accord des négociations qui en sont à leur septième mois à Kampala sous l’égide de l’Ouganda.
L’ONU veut peser de son poids pour soutenir l’Accord-cadre de paix
Le Conseil de sécurité de Nations Unies veut peser de tout son poids pour soutenir l’Accord-cadre de paix signé par les pays de la région des Grands Lacs, le 24 février 2013 à Addis-Abeba (Ethiopie).
Au cours de sa réunion spéciale, il a appelé jeudi 25 juillet à New York tous ses membres, y compris le Rwanda, « à ne plus tolérer aucune aide ou soutien aux groupes armés en République démocratique du Congo (RDC)».
Alors que le représentant des Etats-Unis d’Amérique au Conseil de sécurité se dit « très inquiet » de l’aide extérieure dont bénéficient les groupes rebelles dans l’Est de la RDC, John Kerry n’a pas cité nommément le Rwanda.
Toutefois, le message de Washington reste le même : le soutien au M23 doit cesser.
« Je veux être très clair, toutes les parties doivent immédiatement mettre fin à leur soutien aux groupes rebelles armés.
Tous les gouvernements doivent arrêter ceux qui bafouent les droits de l'homme et poursuivre en justice leurs auteurs. Il faut mettre un terme à l'ère de l'impunité », a affirmé John Kerry au cours de cette réunion sur la Région des Grands Lacs.
Autour de la table du Conseil de sécurité, les diplomates ont parlé d’un « tournant » et d’une « opportunité » pour mettre fin au conflit dans la région des Grands Lacs.
« Ce n’est pas parce que dans le passé il y a eu de tels accords qui n’ont pas été suivis d’effets qu’aujourd’hui, c’est forcément voué à l’échec. On est face à une nouvelle histoire, face à un nouvel accord, à une nouvelle responsabilité collective », a déclaré Pascal Canfin, représentant de la France.
D’autres opportunités
« Le Rwanda est intéressé par l’opportunité de ramener la paix plutôt que de pointer du doigt », a confié à Top Congo FM Louise Mushikwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères. Parce que, a-t-elle dit, « on ne fait que pointer le doigt depuis vingt ans et on n’arrive pas à trouver des résultats ».
« Je pense que cette obsession avec le M23 n’avance en rien la cause de la paix, mais ce que le Rwanda a fait depuis longtemps, c’est de travailler en bilatéral avec la RDC, mais aussi avec la Région pour essayer d’éradiquer tous ces groupes et créer des conditions qui nous permettent de faire avancer le bien-être de nos citoyens. Sinon, on reste bloqué dans des accusations et des amalgames et cela n’avance personne », a ajouté Louise Mushikwabo.
Elle croit que, pour le Rwanda, « ce qui est important, c’est notre engagement vis-à-vis de la paix pour les congolais mais aussi, pour le Rwanda ».
Pour François Mwamba, membre de la délégation du gouvernement congolais aux pourparlers de Kampala (Ouganda) avec le M23, « il y a d’autres agendas politiques qui nous attendent à Kinshasa avec la préparation des Concertations. Il faut qu’on ait cette histoire de Kampala dernière nous ».
« Kampala est encore utile et je répète que lorsqu’on s’engage, on va jusqu’au bout. L’hypothèse que les gens avancent aujourd’hui à New-York, c’est de claquer la porte vers la RDC et d’un atterrissage sous forme d’un accord. L’essentiel pour nous, c’est s’accorder sur les fondamentaux du respect des lois, de notre souveraineté en ce qui concerne la constitution. Si c’est cela, alors retournons à Kampala pour signer », a-t-il déclaré.
L’ambassadeur du Rwanda à Kinshasa dément le soutien de son pays au M23
Sortant du devoir de réserve, l’ambassadeur du Rwanda à Kinshasa, Amandin Rugira, a démenti jeudi 25 juillet tout soutien de son pays aux rebelles du M23 en RDC, en réaction à la déclaration de la porte-parole du département d’État américain qui, se fondant sur le récent rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW), demande à Kigali de « retirer son personnel militaire de l’est de la RDC».
Pour l’ambassadeur Amandin Rugira, qui était interviewé par la Radio okapi, «ce sont des choses ramassées, afin de perturber la réunion prévue aujourd’hui (jeudi) à New York».
«Ces accusations n’ont pas de fondement, parce qu’il n’y a pas de preuves. Les informations données par Human Rights Watch sont des informations fabriquées de toutes pièces, parce que cette ONG ne montre pas de pièces de preuves attestant clairement que le Rwanda se bat aux côtés ou soutient le M23 ».
Toujours selon le diplomate rwandais, le document de HRW est truffé d’erreurs. «Ils disent que parmi les Rwandais qui se battent aux cotés du M23, il y en a qui ont servi dans la mission onusienne en Somalie et au Darfour [Soudan].
Je tiens ici à signaler que le Rwanda n’a jamais envoyé de soldats en Somalie», a affirmé Amandin Rugira.
Dans un nouveau rapport publié mardi 23 juillet sur la République démocratique du Congo, HRW a révélé en effet «qu’un certain nombre de combattants du M23 reconnaissaient volontiers qu’ils étaient rwandais.
Certains indiquaient avoir été membres des contingents rwandais des missions de maintien de la paix en Somalie ou au Darfour.»
Pour le diplomate rwandais, de telles allégations « sont des choses ramassées, afin de perturber la réunion prévue aujourd’hui à New York».
Le Conseil de sécurité de l’Onu, présidé par le Secrétaire d’État américain John Kerry, a en effet débattu jeudi matin 25 juillet de la situation dans la région des Grands Lacs en Afrique en général et en République démocratique du Congo en particulier.
De leur côté, le gouvernement congolais et la Monusco ont apprécié mercredi 24 juillet la position du gouvernement américain demandant au Rwanda de retirer tous ses hommes engagés dans les combats dans l’Est de la RDC aux côtés des rebelles du M23.
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a estimé que cette position américaine, bien que tardive, constituait «un geste de solidarité au peuple congolais, victime d’un aventurisme criminel du Rwanda».
Madnodje Mounoubaï, porte-parole de la Monusco, a aussi estimé que cette position prise par un membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, donnait plus de poids à l’accord cadre signé en février dernier à Addis-Abeba (Ethiopie) pour le retour de la paix en RDC.
© KongoTimes
Raymond Tshibanda N'tungamulongo et Ban Kin-Moon
De New York (Etats-Unis) où il prend part à la réunion du Conseil de sécurité sur la région de Grands lacs, le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération Raymond Tshibanda Tunga Mulongo, a tenu à fixer l’opinion sur les discussions entre le gouvernement et le mouvement rebelle M23 et sur l’accord qui pourrait en découler.
«Le gouvernement congolais n’est pas prêt à signer un accord complaisant avec les groupes armés, ni à céder le moindre centimètre de son territoire ou ses richesses à qui que se soit », a déclaré jeudi 25 juillet le ministre des Affaires étrangères de la RD Congo, Raymond Tshibanda Tunga Mulongo, lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la région des Grands Lacs, à New-York.
A cette occasion, le chef de la diplomatie congolaise a exprimé la volonté du gouvernement de mettre fin au cycle de violences qui maintiennent la population dans la pauvreté et d’autres en errance avec les conséquences qui s’en suivent.
Il a cependant indiqué que le gouvernement congolais demeure activement impliqué dans les pourparlers de Kampala ouverts depuis décembre 2012 avec les rebelles du M23. Mais ces discussions sont actuellement au point mort.
«Conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, nous ne sommes pas prêts à signer un accord qui consacre l’impunité et réintègre dans les FARDC les personnes faisant l’objet des poursuites judiciaires ou des sanctions internationales pour le fait de violations massives des droits humains, des crimes de guerres, crimes de génocide et ceux contre l’humanité», a déclaré Raymond Tshibanda cité par Radio Okapi.
Selon lui, le gouvernement congolais se dit par contre prêt à celer un pacte pour la paix, la stabilité, la coopération et le développement dans la région des Grands lacs.
A l’ouverture de cette réunion du Conseil de sécurité, le secrétaire d’État américain, John Kerry, a, pour sa part, appelé à une cessation du soutien extérieur au M23.
«Je veux le dire avec insistance ici aujourd’hui, toutes les parties doivent cesser de soutenir les groupes rebelles armés, tous les gouvernements doivent faire en sorte que ceux qui violent les droits de l’homme (…) en soient tenus responsables», a déclaré le chef de la diplomatie américaine John Kerry, selon la même source.
Les Etats-Unis ont demandé aux pays signataires de l’Accord cadre de respecter l’intégrité territoriale de la RDC et appelé les autorités congolaises à poursuivre la réforme du secteur de la sécurité.
Sur le terrain, les combats ont repris dans la province du Nord-Kivu à la mi-juillet entre les rebelles du M23 et les FARDC.
Créé en mai 2012, le M23 réclame la pleine application de l’accord de paix signé en mars 2009 entre le gouvernement congolais et l’ex-rébellion du CNDP dont ses chefs militaires sont issus mais sans avoir fait partie des responsables du CNDP ayant signé l’accord du 23 mars.
Après avoir occupé brièvement la ville de Goma en novembre 2012, les rebelles du M23 l’ont quitté en échange d’un accord des négociations qui en sont à leur septième mois à Kampala sous l’égide de l’Ouganda.
L’ONU veut peser de son poids pour soutenir l’Accord-cadre de paix
Le Conseil de sécurité de Nations Unies veut peser de tout son poids pour soutenir l’Accord-cadre de paix signé par les pays de la région des Grands Lacs, le 24 février 2013 à Addis-Abeba (Ethiopie).
Au cours de sa réunion spéciale, il a appelé jeudi 25 juillet à New York tous ses membres, y compris le Rwanda, « à ne plus tolérer aucune aide ou soutien aux groupes armés en République démocratique du Congo (RDC)».
Alors que le représentant des Etats-Unis d’Amérique au Conseil de sécurité se dit « très inquiet » de l’aide extérieure dont bénéficient les groupes rebelles dans l’Est de la RDC, John Kerry n’a pas cité nommément le Rwanda.
Toutefois, le message de Washington reste le même : le soutien au M23 doit cesser.
« Je veux être très clair, toutes les parties doivent immédiatement mettre fin à leur soutien aux groupes rebelles armés.
Tous les gouvernements doivent arrêter ceux qui bafouent les droits de l'homme et poursuivre en justice leurs auteurs. Il faut mettre un terme à l'ère de l'impunité », a affirmé John Kerry au cours de cette réunion sur la Région des Grands Lacs.
Autour de la table du Conseil de sécurité, les diplomates ont parlé d’un « tournant » et d’une « opportunité » pour mettre fin au conflit dans la région des Grands Lacs.
« Ce n’est pas parce que dans le passé il y a eu de tels accords qui n’ont pas été suivis d’effets qu’aujourd’hui, c’est forcément voué à l’échec. On est face à une nouvelle histoire, face à un nouvel accord, à une nouvelle responsabilité collective », a déclaré Pascal Canfin, représentant de la France.
D’autres opportunités
« Le Rwanda est intéressé par l’opportunité de ramener la paix plutôt que de pointer du doigt », a confié à Top Congo FM Louise Mushikwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères. Parce que, a-t-elle dit, « on ne fait que pointer le doigt depuis vingt ans et on n’arrive pas à trouver des résultats ».
« Je pense que cette obsession avec le M23 n’avance en rien la cause de la paix, mais ce que le Rwanda a fait depuis longtemps, c’est de travailler en bilatéral avec la RDC, mais aussi avec la Région pour essayer d’éradiquer tous ces groupes et créer des conditions qui nous permettent de faire avancer le bien-être de nos citoyens. Sinon, on reste bloqué dans des accusations et des amalgames et cela n’avance personne », a ajouté Louise Mushikwabo.
Elle croit que, pour le Rwanda, « ce qui est important, c’est notre engagement vis-à-vis de la paix pour les congolais mais aussi, pour le Rwanda ».
Pour François Mwamba, membre de la délégation du gouvernement congolais aux pourparlers de Kampala (Ouganda) avec le M23, « il y a d’autres agendas politiques qui nous attendent à Kinshasa avec la préparation des Concertations. Il faut qu’on ait cette histoire de Kampala dernière nous ».
« Kampala est encore utile et je répète que lorsqu’on s’engage, on va jusqu’au bout. L’hypothèse que les gens avancent aujourd’hui à New-York, c’est de claquer la porte vers la RDC et d’un atterrissage sous forme d’un accord. L’essentiel pour nous, c’est s’accorder sur les fondamentaux du respect des lois, de notre souveraineté en ce qui concerne la constitution. Si c’est cela, alors retournons à Kampala pour signer », a-t-il déclaré.
L’ambassadeur du Rwanda à Kinshasa dément le soutien de son pays au M23
Sortant du devoir de réserve, l’ambassadeur du Rwanda à Kinshasa, Amandin Rugira, a démenti jeudi 25 juillet tout soutien de son pays aux rebelles du M23 en RDC, en réaction à la déclaration de la porte-parole du département d’État américain qui, se fondant sur le récent rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW), demande à Kigali de « retirer son personnel militaire de l’est de la RDC».
Pour l’ambassadeur Amandin Rugira, qui était interviewé par la Radio okapi, «ce sont des choses ramassées, afin de perturber la réunion prévue aujourd’hui (jeudi) à New York».
«Ces accusations n’ont pas de fondement, parce qu’il n’y a pas de preuves. Les informations données par Human Rights Watch sont des informations fabriquées de toutes pièces, parce que cette ONG ne montre pas de pièces de preuves attestant clairement que le Rwanda se bat aux côtés ou soutient le M23 ».
Toujours selon le diplomate rwandais, le document de HRW est truffé d’erreurs. «Ils disent que parmi les Rwandais qui se battent aux cotés du M23, il y en a qui ont servi dans la mission onusienne en Somalie et au Darfour [Soudan].
Je tiens ici à signaler que le Rwanda n’a jamais envoyé de soldats en Somalie», a affirmé Amandin Rugira.
Dans un nouveau rapport publié mardi 23 juillet sur la République démocratique du Congo, HRW a révélé en effet «qu’un certain nombre de combattants du M23 reconnaissaient volontiers qu’ils étaient rwandais.
Certains indiquaient avoir été membres des contingents rwandais des missions de maintien de la paix en Somalie ou au Darfour.»
Pour le diplomate rwandais, de telles allégations « sont des choses ramassées, afin de perturber la réunion prévue aujourd’hui à New York».
Le Conseil de sécurité de l’Onu, présidé par le Secrétaire d’État américain John Kerry, a en effet débattu jeudi matin 25 juillet de la situation dans la région des Grands Lacs en Afrique en général et en République démocratique du Congo en particulier.
De leur côté, le gouvernement congolais et la Monusco ont apprécié mercredi 24 juillet la position du gouvernement américain demandant au Rwanda de retirer tous ses hommes engagés dans les combats dans l’Est de la RDC aux côtés des rebelles du M23.
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a estimé que cette position américaine, bien que tardive, constituait «un geste de solidarité au peuple congolais, victime d’un aventurisme criminel du Rwanda».
Madnodje Mounoubaï, porte-parole de la Monusco, a aussi estimé que cette position prise par un membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, donnait plus de poids à l’accord cadre signé en février dernier à Addis-Abeba (Ethiopie) pour le retour de la paix en RDC.
© KongoTimes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire