lundi 12 août 2013

Côte d’Ivoire : Yopougon, le ‘’Proxénétisme’’ fait rage…

2/08/2013 



Le phénomène du’ ‘ proxénétisme’’ prospère à grands pas dans la mythique commune de Yopougon qui reprend goût à la vie comme l’a constaté KOACI.COM ce week-end.

Notre reportage sur ces personnes qui vivent de la sueur des cuisses des jeunes filles de la cité de joie nous a permis de comprendre que le proxénétisme est bel et bien une réalité en côte d’Ivoire, avec une organisation bien cordonnée entre les adeptes et leurs ‘’pigeonnes’’.

La célèbre rue de princesse qui reprend du poil après la crise post-électorale de 2010-2011, nous accueille en premier avec le dénommé ‘’Tino’’ qui se dit expert en la matière dans son métier de proxénète. 


Tino en question nous apprend qu’il gère plus d’une vingtaine de filles dans le secteur de la rentrée principale de la pharmacie Keneya.

« J’ai une vingtaine de gonzesses sous la main disponible 24 heures sur 24. J’ai toutes leurs cordonnés quand quelqu’un me fait signe, peut importe où il se trouve elles atterrirent dans les minutes qui suivent (…) », nous raconte fièrement ce dernier devant son tablier de cigarettes, son ‘ ‘Bureau’’ dite-il en rire....

Dans notre démarche de percer ce milieux avare en informations, Tino nous dit qu’il gagne ‘ ‘1000 FCFA’’ sur chaque fille par jour.

« Le boss (votre serviteur), tous les jours les filles viennent me voir pour payer leur ‘ ‘taxe’’ de 1000 FCFA, si elles n’ont pas eu de clients, c’est leur affaire, moi j’encaisse mon argent. 


"Depuis dix ans je vis de cela et je suis très prisé à la rue parce que mes filles sont efficaces. Demander à tous ces clients assis dans le maquis", dit le natif d’Adzopé entre deux fumées de cigarettes.

Plus loin au niveau de la pharmacie Bel Air, c’est le nommé Hamed qui nous reçoit dans un lieu servant de menuiserie dans la journée et de chambre de passe la nuit tombée.

Ce ressortissant de Séguéla nous raconte son talent de proxénète qui lui a ouvert des relations avec des personnalités du pays car selon lui, il possède des filles qui peuvent vous faire passer des nuits torrides. 


« Le pays est dans notre main. Je ne veux pas vous révéler des noms, mais tout le monde demande après mes ‘ ‘petites’’. Moi je recrute les filles par catégories. Les formes sveltes (minces) qui sont actuellement les plus demandées à cause de la chanteuse Claire Bahi qui fait rêver tous les hommes aujourd’hui. 


Maintenant je prends les formes africaines prisées par une autre catégorie d’homme. Les sveltes les plus demandées coûtent 20 000 FCFA la nuit. Moi j’ai 5000 FCFA sur la ‘ ‘prime de la fille, et le client en question aussi me paye 5000 FCFA. 

Chaque semaine je m’en sors avec plus de 200 000 FCFA, je suis un demi-cadre du pays (rire….). ‘ ‘Y a pas l’homme pour moi’’ », indique Soumahoro Hamed dont le portable ne cesse de sonner surement des clients qui demandent ses filles pour la nuit.

A Niangon réputé aujourd’hui quartier dus show après la rue princesse, c’est la foire aux proxénétismes pour tous les jeunes qui vivrent de cela. 


Pour eux c’est ‘ ‘l’argent en vitesse’’, on ne paye pas grande chose pour accéder à ce métier si ce n’est pas d’avoir des clients sûrs et des filles prêtent à tout, nous expliquent un certain ‘ ‘Vieux père’’ qui chancelle dans le maquis ‘ ‘Diesel’’ connu comme lieu de dépravation de la société ivoirienne.

Selon ce dernier les ‘ ‘Pains chauds’’ appellation des filles du coin sont de véritables professionnelles au sexe. Il les recrute à partir de l’âge de 15 ans à 25 ans. Il faut être mince pour être prises dans son écurie car il nous apprend que c’est la forme du moment.

Pour son revenu, il se fait un pactole de 1000 FCFA sur chaque fille par passage et de 5000 FCFA pour la nuit.

Un autre qui refuse de décliner son identité qui exerce sur le même territoire que ‘ ‘Vieux Père’’ souligne que ses filles ne fréquentent pas le maquis en question, elles sont à domiciles , lui est à l’appât pour proposer leurs photos aux clients qui intéressés discutent du prix ensemble et lui fait venir cette dernière pour le’ ‘travail’’.

« Moi j’exerce en professionnel, je ne veux pas que mes files traînent dans ces milieux. Elles sont chez elles. Mêmes certaines sont mariées. Quand je discute avec mon ‘’ pigeon’’ prêt à me payer 5000 FCFA pour ma commission et 15 000 FCFA pour la fille dont Jai également une part de cette dernière selon sa volonté, le tour est joué », indique le proxénète qui se dit ancien vigile.

Madès qui est le dernier avec le quel nous échangeons dira à son tour quand il n’avait plus les moyens pour assurer sa scolarité et qu’il s’est retrouvé à la rue, c’est le proxénétisme qui lui a donné aujourd’hui la joie de revivre. Il procède par le recrutement des filles dans les bars et maquis et maquis de la ville, rassuré de son important carnet d’adresses.

« Je vais beaucoup dans les coins de joie, bars et maquis. Je joue carte sur table en expliquant aux filles que je connais de grande personnalité qui sont prêtent à leur offrir tout ce qu’elles recherchent en échange d’une partie de sexe. Si ça leur dit, elles me recontactent dans le cas contraire, elles refusent carrément. 


Mais celles qui jouent dans mon ‘’ club’’ sont bien traitées par mes clients qui ne doivent pas leur parler de mariage et d’enfants sinon mon business es’ ‘ mort’’. Si une fille a des ambitions pour le mariage et l’enfantement je la mets dehors. 

Je gagne 10 000 FCFA sur chaque filles le reste est entre le client et cette dernière (…) », souligne celui qui se paie un studio de 50 000 FCFA grâce à ce ‘ ‘misérable’’ métier comme il l’indique en attendant de trouver mieux à faire.

L’univers des proxénètes qui fait pignon sur rue dans le pays actuellement est un vice qui doit être dénoncer par la société ivoirienne qui s’accable souvent sur la prostitution des filles sans savoir qu’elle exerce dans des réseaux bien organisés par ses hommes et femmes malheureusement l’unique connue à la rue princesse se trouvait en voyage au moment de notre enquête , qui bénéficient du prix de leur sueur pour se construire un soit disant avenir.

Donatien Kautcha


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire