mardi 13 août 2013

Pour défendre la patrie : Plusieurs groupes armés veulent intégrer l'armée congolaise

12/08/2013 

 

FDLR - Un rebelle hutu rwandais, Est de la RDC.

Fatigués de se cacher dans la brousse ou réellement le souci de venir servir la nation autrement que par les armes ? En réponse à cette question, plusieurs groupes armés, soit six au total, opérant dans le territoire d’Uvira dans la province du Sud-Kivu, viennent d’exprimer leur intention d’intégrer les Forces armées de la RDC « pour défendre la patrie », disent-ils.

Il s’agit notamment, selon Radio Okapi, de groupes du major Fudjo, « Bede » du colonel Nyerere, du « MPDC » de Kashologosi et de deux autres groupes d’autodéfense populaire actifs dans les moyens plateaux de Lemera et dans les hauts plateaux de Masango en territoire d’Uvira.

Ils ont exprimé ce vœu après un échange qu’ils ont eu avec trois députés nationaux élus de ce territoire, mercredi 7 août, sur l’initiative du premier ministre Matata Ponyo.

La rencontre entre les députés nationaux Mutula Lungwe Diallo, Justin Bitakwira et François Rubota ainsi que cinquante personnes, en majorité des représentants des groupes armés, a eu lieu au centre de recherche en hydrobiologie d’Uvira.

Mais avant de se rendre, ces groupes armés exigent que leurs principales revendications soient prises en compte par le gouvernement central. Ils sollicitent notamment la libération de leurs combattants qui sont détenus au Sud-Kivu, la reconnaissance de leurs grades et fonctions ainsi que leur participation aux concertations nationales convoquées par le chef de l’Etat Joseph Kabila.

« Une fois intégrés, nous demandons au Gouvernement de nous donner les grades et les fonctions comme tant d’autres groupes intégrés dans les FARDC. On ne saura pas faire la sécurité dans une étendue quelconque sans être gradé », a affirmé le porte-parole de ces groupes armés.

Les délégués de groupes armés ont aussi déploré le silence des députés du Sud-Kivu sur leurs différents cahiers des charges qu’ils ont déposés au gouvernement central. Dans leur réaction, les trois députés ont indiqué que les préoccupations soulevées par ces groupes armés ne relevaient pas de leur mandat.

Ils ont toutefois promis d’organiser un nouveau rendez-vous « dans l’avenir », alors que, dans l’entre-temps, chaque groupe armé prépare une liste reprenant ses effectifs.

Un autre député national n’ayant pas participé à l’entretien, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, s’étonne de « cette manière ou tactique » que les Congolais assoiffés de grades dans l’armée ont trouvée pour escalader les échelons aussi bien dans l’armée que dans la police.

Il regrette de constater qu’à la lumière de dernières nominations des officiers supérieurs dans l’armée, il y ait peu ou pas du tout d’officiers brevetés d’état-major (BEM) ou de techniciens d’état-major (TEM) qui soient capables de concevoir un plan de guerre et de le faire réussir sur le terrain, ajoutant que tous les techniciens viennent d’être retraités.

« Dans quel pays a-t-on vu une armée qui n’est composée uniquement que des ex-combattants sans formation adéquate, prétendre avoir la capacité de défendre l’intégrité territoriale ? S’est-il interrogé. 

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 © KongoTimes

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