La ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo (g) avec le chef d'état-major Charles Kayongaher
AFP PHOTO / JUNIOR D.KANNAH
Les relations entre le Rwanda et la Tanzanie ne sont pas au
beau fixe depuis quelques mois. L’escalade verbale a commencé sur la
place publique après que le président tanzanien, lors du dernier sommet
sur les Grands lacs en Ethiopie, a proposé que le Rwanda discute avec
les FDLR, les rebelles hutus basés dans l’est de la RDC et que Kigali
considère comme d’anciens génocidaires.
Depuis quelques jours, des
expulsions d'immigrés illégaux de Tanzanie sont signalées.
Des propos « aberrants ». C’est ainsi qu’avait qualifié la ministre des Affaires étrangères rwandaise, Louise Mushikiwabo, la proposition du président tanzanien.
Celui-ci proposait l’ouverture de négociations entre le Rwanda et les
FDLR.
Si Dar es Salam et Kigali ont toujours eu des relations compliquées -les deux pays se soupçonnant l’un l’autre de soutenir leur opposition respective- la tension a pris des proportions inédites à ce moment-là.
Depuis, la ministre a toutefois voulu calmer le jeu.
Mais pour Thierry Vircoulon, directeur du projet Afrique centrale de l’International Crisis Group, l’origine de ce regain de tensions remonte à l’engagement de la Tanzanie dans la brigade d’intervention des Nations unies en RDC. Cette brigade, censée lutter contre les groupes armés, dont le M23, est selon l’ONU, soutenue par Kigali qui dément.
Selon le chercheur, la Tanzanie romprait ainsi « la solidarité silencieuse qui existait entre les pays de la frontière orientale de la RDC ».
Expulsion de tous les immigrés illégaux
Selon un ancien diplomate rwandais, tout ceci ne serait au contraire qu’agitation côté tanzanien afin de créer un rideau de fumée sur des problèmes internes et Kigali aurait tout intérêt à calmer le jeu, afin de ne pas mettre en péril des projets économiques régionaux.
Toujours est-il, que depuis quelques jours, la Tanzanie a décidé d’expulser tous les immigrés illégaux d’une zone frontalière peuplée de beaucoup Rwandais établis en Tanzanie parfois depuis plusieurs années.
Quelque 2000 Rwandais ont d’ores et déjà fui le pays. Une décision qui selon les autorités de Kigali a été prise sans consultation préalable.
Si Dar es Salam et Kigali ont toujours eu des relations compliquées -les deux pays se soupçonnant l’un l’autre de soutenir leur opposition respective- la tension a pris des proportions inédites à ce moment-là.
Depuis, la ministre a toutefois voulu calmer le jeu.
Mais pour Thierry Vircoulon, directeur du projet Afrique centrale de l’International Crisis Group, l’origine de ce regain de tensions remonte à l’engagement de la Tanzanie dans la brigade d’intervention des Nations unies en RDC. Cette brigade, censée lutter contre les groupes armés, dont le M23, est selon l’ONU, soutenue par Kigali qui dément.
Selon le chercheur, la Tanzanie romprait ainsi « la solidarité silencieuse qui existait entre les pays de la frontière orientale de la RDC ».
Expulsion de tous les immigrés illégaux
Selon un ancien diplomate rwandais, tout ceci ne serait au contraire qu’agitation côté tanzanien afin de créer un rideau de fumée sur des problèmes internes et Kigali aurait tout intérêt à calmer le jeu, afin de ne pas mettre en péril des projets économiques régionaux.
Toujours est-il, que depuis quelques jours, la Tanzanie a décidé d’expulser tous les immigrés illégaux d’une zone frontalière peuplée de beaucoup Rwandais établis en Tanzanie parfois depuis plusieurs années.
Quelque 2000 Rwandais ont d’ores et déjà fui le pays. Une décision qui selon les autorités de Kigali a été prise sans consultation préalable.
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