vendredi 27 septembre 2013
Le discours de "Kabila" à l’ONU défraie toujours la chronique tant il a galvanisé l’opinion nationale et internationale pour avoir exigé que les Etats-membres soient traités avec la même rigueur
Malgré la complicité avérée du Rwanda dans la situation sécuritaire à l’Est du pays, la communauté internationale l’épargne en le condamnant sans pour autant le sanctionner ; pourquoi ne soutient-elle pas la proposition du Tanzanien Kikwete de prendre langue avec ses rebelles, comme l’a fait la Rdc ?
Le discours du "président de la République Joseph Kabila Kabange" du haut de la tribune de la 68è Assemblée générale des Nations Unies est toujours d’actualité. Lequel discours est abondamment commenté dans divers milieux tant congolais qu’étrangers.
Le Chef de l’Etat congolais a galvanisé l’opinion tant nationale qu’internationale parce qu’il a remué le couteau dans la plaie. Et selon des informations en notre possession, ce discours a rencontré l’assentiment de la plupart des diplomates à l’ONU.
La situation sécuritaire de la République démocratique du Congo a été le clou de l’adresse du chef de l’Etat à la 68è Assemblée générale des Nations Unies. L’hospitalité, une valeur typiquement africaine
Joseph Kabila a affirmé sans froid aux yeux que si la République démocratique du Congo connaît une situation sécuritaire instable, c’est parce qu’elle est victime de son hospitalité, laquelle est une valeur typiquement africaine.
En 1994 à l’époque du génocide suite à la mort du président rwandais Juvénal Habyarimana, des centaines de milliers de Rwandais, sous la houlette de la communauté internationale, s’étaient réfugiés au Congo pour se mettre à l’abri de la soldatesque de Paul Kagame.
Depuis lors, ce fait est devenu une raison majeure de la détérioration des relations bilatérales entre le Rwanda et le Congo démocratique.
Mais en réalité, le Rwanda a toujours eu une idée en tête, celle de balkaniser le Congo en pillant les ressources minérales et autres. Le mode d’emploi est bien connu : créer de toutes pièces des groupes armés en Rdc et imposer à leur tête des Congolais pour faire croire qu’il n’y ait pour rien.
C’est pourquoi il a toujours dit que la crise que vit la Rdc est congolo-congolaise.
L’un de ces groupes armés est constitué des fameux rebelles du M 23 qui terrorisent, volent, violent et tuent de paisibles populations obligées de se déplacer pour fuir ces exactions et vivre dans des camps dans des conditions misérables et infrahumaines.
Malgré sa complicité avérée, le Rwanda épargné
Il a été démontré et prouvé par autant de rapports tant des Nations Unies que des ONG internationales que le Rwanda est la main qui aide logistiquement, financièrement et humainement tous les groupes armés en Rdc.
Mais, le gouvernement rwandais a toujours nié en bloc toutes ces accusations.
Nous savons que le Rwanda obéit à des maîtres penseurs que sont les multinationales occidentales qui lui dictent tout parce qu’elles ont des intérêts à sauvegarder.
Il y a eu la signature en juin dernier de l’Accord-cadre de Kampala signé par les onze chefs d’Etat de la CIRGL que tous les membres devaient scrupuleusement respecté.
La Rdc, en bon élève, respecte les engagements pris. C’est à ce titre qu’il a accéléré la réforme de la sécurité, la réforme de la gestion des finances publiques, la réforme de la CENI qui s’attèle au processus des prochaines élections locales, provinciales, sénatoriales.
Quant au Rwanda, l’un des signataires de cet Accord-cadre, c’est autant de fois qu’il le foule aux pieds dans la quasi indifférence de la communauté internationale. Il continue, comme si de rien n’était, à se comporter comme avant la signature de cet Accord-cadre.
Il va de soi qu’une paix durable dépend de deux conditions majeures. La première est la fin de l’impunité sous toutes ses formes. La deuxième est le respect par tous les signataires de ces accords des engagements pris.
Eu égard à ce qu’on vit actuellement, les uns respectent ces accords alors que d’autres ne le respectent pas. C’est le cas du Rwanda qui n’est pas du tout inquiété.
Des pays qui le soutiennent se plaisent tout simplement à condamner ses actes répréhensibles. Mais, condamner ou dénoncer la violation de ces principes de la Charte des Nations Unies ne suffit pas.
Faut-il encore sanctionner ceux qui violent ces principes surtout que cette violation est établie et elle est persistante et répétitive.
Ce qui est scandaleux, c’est le fait que le Rwanda est, par surcroît, membre non permanent du Conseil de Sécurité. L’exemple devrait venir de lui.
L’opinion se pose alors la question de savoir s’il faut être membre du Conseil de sécurité pour se permettre un tel comportement « négativiste ».
Kabila dénonce le « deux poids deux mesures »
On assiste ostensiblement à une politique de deux poids deux mesures. Kabila l’a dénoncé en lançant un appel pressant à l’Organisation des Nations Unies pour que les Etats-membres soient traités avec la même rigueur.
Et il a exigé de chacun le strict respect des principes de la Charte des Nations Unies. Joseph Kabila n’a pas eu froid aux yeux de le dire ouvertement car le peuple congolais a ras-le-bol des manœuvres « sataniques » des Rwandais.
Quand le Rwanda refuse de se concerter avec ses rebelles
La communauté internationale avait pratiquement mise la Rdc au pied du mur en l’obligeant de prendre langue avec ses rebelles.
En bon élève, la Rdc l’a fait et cela a abouti aux Accords du 23 mars 2009.
Deux ans plus tard naîtra, sous l’impulsion de paul Kagame, le mouvement du M 23 qui prétend que le gouvernement congolais n’avait pas respecté lesdits accords.
Curieusement, aux négociations de Kampala, le M 23 fera valoir d’autres préoccupations telles que la légitimité des institutions en place.
Le président de la Tanzanie, M. Kikwete, comme tous les bons penseurs, a dit qu’il est injuste que l’on demande à la Rdc de prendre langue avec ses rebelles sans demander au Rwanda de faire la même chose.
Et il a proposer à Paul Kagame de se mettre, lui aussi, sur une même table avec ses rebelles.
Ce dernier s’est mis dans tous ses états arguant que c’est une injure grave qui venait de lui être faite. Au comble de sa colère, il avait même promis à son homologue tanzanien de lui régler ses comptes.
Au fond, la proposition de la Tanzanie est pourtant logique et opportune.
C’est même un gage pour une paix durable dans la région des Grands Lacs. Mais, curieusement, la communauté internationale n’appuie pas l’idée de Kikwete.
C’est la preuve que le pays de Paul Kagame est puissamment soutenu par les grands de ce monde. C’est ici qu’il tire son orgueil et son arrogance. Il viendra un jour où ses protecteurs, après qu’ils l’aient pressé comme un citron juteux, le jetteront avec dédain dans la poubelle de l’histoire.
Mobutu Sese Seko avait subi le même sort, lui qui était pourtant le tout puissant de l’Afrique centrale.
______
L’Avenir
Le discours de "Kabila" à l’ONU défraie toujours la chronique tant il a galvanisé l’opinion nationale et internationale pour avoir exigé que les Etats-membres soient traités avec la même rigueur
Malgré la complicité avérée du Rwanda dans la situation sécuritaire à l’Est du pays, la communauté internationale l’épargne en le condamnant sans pour autant le sanctionner ; pourquoi ne soutient-elle pas la proposition du Tanzanien Kikwete de prendre langue avec ses rebelles, comme l’a fait la Rdc ?
Le discours du "président de la République Joseph Kabila Kabange" du haut de la tribune de la 68è Assemblée générale des Nations Unies est toujours d’actualité. Lequel discours est abondamment commenté dans divers milieux tant congolais qu’étrangers.
Le Chef de l’Etat congolais a galvanisé l’opinion tant nationale qu’internationale parce qu’il a remué le couteau dans la plaie. Et selon des informations en notre possession, ce discours a rencontré l’assentiment de la plupart des diplomates à l’ONU.
La situation sécuritaire de la République démocratique du Congo a été le clou de l’adresse du chef de l’Etat à la 68è Assemblée générale des Nations Unies. L’hospitalité, une valeur typiquement africaine
Joseph Kabila a affirmé sans froid aux yeux que si la République démocratique du Congo connaît une situation sécuritaire instable, c’est parce qu’elle est victime de son hospitalité, laquelle est une valeur typiquement africaine.
En 1994 à l’époque du génocide suite à la mort du président rwandais Juvénal Habyarimana, des centaines de milliers de Rwandais, sous la houlette de la communauté internationale, s’étaient réfugiés au Congo pour se mettre à l’abri de la soldatesque de Paul Kagame.
Depuis lors, ce fait est devenu une raison majeure de la détérioration des relations bilatérales entre le Rwanda et le Congo démocratique.
Mais en réalité, le Rwanda a toujours eu une idée en tête, celle de balkaniser le Congo en pillant les ressources minérales et autres. Le mode d’emploi est bien connu : créer de toutes pièces des groupes armés en Rdc et imposer à leur tête des Congolais pour faire croire qu’il n’y ait pour rien.
C’est pourquoi il a toujours dit que la crise que vit la Rdc est congolo-congolaise.
L’un de ces groupes armés est constitué des fameux rebelles du M 23 qui terrorisent, volent, violent et tuent de paisibles populations obligées de se déplacer pour fuir ces exactions et vivre dans des camps dans des conditions misérables et infrahumaines.
Malgré sa complicité avérée, le Rwanda épargné
Il a été démontré et prouvé par autant de rapports tant des Nations Unies que des ONG internationales que le Rwanda est la main qui aide logistiquement, financièrement et humainement tous les groupes armés en Rdc.
Mais, le gouvernement rwandais a toujours nié en bloc toutes ces accusations.
Nous savons que le Rwanda obéit à des maîtres penseurs que sont les multinationales occidentales qui lui dictent tout parce qu’elles ont des intérêts à sauvegarder.
Il y a eu la signature en juin dernier de l’Accord-cadre de Kampala signé par les onze chefs d’Etat de la CIRGL que tous les membres devaient scrupuleusement respecté.
La Rdc, en bon élève, respecte les engagements pris. C’est à ce titre qu’il a accéléré la réforme de la sécurité, la réforme de la gestion des finances publiques, la réforme de la CENI qui s’attèle au processus des prochaines élections locales, provinciales, sénatoriales.
Quant au Rwanda, l’un des signataires de cet Accord-cadre, c’est autant de fois qu’il le foule aux pieds dans la quasi indifférence de la communauté internationale. Il continue, comme si de rien n’était, à se comporter comme avant la signature de cet Accord-cadre.
Il va de soi qu’une paix durable dépend de deux conditions majeures. La première est la fin de l’impunité sous toutes ses formes. La deuxième est le respect par tous les signataires de ces accords des engagements pris.
Eu égard à ce qu’on vit actuellement, les uns respectent ces accords alors que d’autres ne le respectent pas. C’est le cas du Rwanda qui n’est pas du tout inquiété.
Des pays qui le soutiennent se plaisent tout simplement à condamner ses actes répréhensibles. Mais, condamner ou dénoncer la violation de ces principes de la Charte des Nations Unies ne suffit pas.
Faut-il encore sanctionner ceux qui violent ces principes surtout que cette violation est établie et elle est persistante et répétitive.
Ce qui est scandaleux, c’est le fait que le Rwanda est, par surcroît, membre non permanent du Conseil de Sécurité. L’exemple devrait venir de lui.
L’opinion se pose alors la question de savoir s’il faut être membre du Conseil de sécurité pour se permettre un tel comportement « négativiste ».
Kabila dénonce le « deux poids deux mesures »
On assiste ostensiblement à une politique de deux poids deux mesures. Kabila l’a dénoncé en lançant un appel pressant à l’Organisation des Nations Unies pour que les Etats-membres soient traités avec la même rigueur.
Et il a exigé de chacun le strict respect des principes de la Charte des Nations Unies. Joseph Kabila n’a pas eu froid aux yeux de le dire ouvertement car le peuple congolais a ras-le-bol des manœuvres « sataniques » des Rwandais.
Quand le Rwanda refuse de se concerter avec ses rebelles
La communauté internationale avait pratiquement mise la Rdc au pied du mur en l’obligeant de prendre langue avec ses rebelles.
En bon élève, la Rdc l’a fait et cela a abouti aux Accords du 23 mars 2009.
Deux ans plus tard naîtra, sous l’impulsion de paul Kagame, le mouvement du M 23 qui prétend que le gouvernement congolais n’avait pas respecté lesdits accords.
Curieusement, aux négociations de Kampala, le M 23 fera valoir d’autres préoccupations telles que la légitimité des institutions en place.
Le président de la Tanzanie, M. Kikwete, comme tous les bons penseurs, a dit qu’il est injuste que l’on demande à la Rdc de prendre langue avec ses rebelles sans demander au Rwanda de faire la même chose.
Et il a proposer à Paul Kagame de se mettre, lui aussi, sur une même table avec ses rebelles.
Ce dernier s’est mis dans tous ses états arguant que c’est une injure grave qui venait de lui être faite. Au comble de sa colère, il avait même promis à son homologue tanzanien de lui régler ses comptes.
Au fond, la proposition de la Tanzanie est pourtant logique et opportune.
C’est même un gage pour une paix durable dans la région des Grands Lacs. Mais, curieusement, la communauté internationale n’appuie pas l’idée de Kikwete.
C’est la preuve que le pays de Paul Kagame est puissamment soutenu par les grands de ce monde. C’est ici qu’il tire son orgueil et son arrogance. Il viendra un jour où ses protecteurs, après qu’ils l’aient pressé comme un citron juteux, le jetteront avec dédain dans la poubelle de l’histoire.
Mobutu Sese Seko avait subi le même sort, lui qui était pourtant le tout puissant de l’Afrique centrale.
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L’Avenir
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