samedi 28 septembre 2013

Le Nord-Kivu appelle à "laisser les FARDC et la Monusco neutraliser militairement tous les groupes armes armés"

Saturday, 28 September 2013 



La Coordination de la société civile du Nord-Kivu, estimant qu’« il n’y a qu’une solution efficace pour imposer la paix et la sécurité durables à l’Est de la RDC », appelle à « laisser les FARDC et la Brigade d’Intervention de la Monusco neutraliser militairement tous les groupes armes armés et les forces négatives qui insécurisent cette partie du pays ».

« La possibilité d’intégration de quelques jeunes congolais répondant aux critères de recrutement dans l’armée régulière de la RDC n’est pas exclue », précise-t-elle dans un mémorandum adressé vendredi 27 septembre 2013 à l’Envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU dans la région des Grands Lacs, Mary Robinson, et au Représentant spécial de Ban Ki-moon en RD Congo, Martin Kobler, et dont une copie a été transmise à Lepotentielonline.com.

Elle y attire leur attention sur « la composition de la rébellion du M23 faite essentiellement de criminels, de militaires rwandais et ougandais ».

L’objectif des groupes armés et des forces négatives est d’« infiltrer à nouveau l’Armée congolaise en vue de continuer à fragiliser la reforme de l’armée entreprise par le gouvernement congolais et poursuivre le plan de balkanisation mis en œuvre par le Rwanda et l’Ouganda », accuse la Société civile du Nord-Kivu.

« Pas question d’amnistie »

« Pas question d’amnistie générale pour tous les éléments du M23», a déclaré la Société civile du Nord-Kivu à Mary Robinson et à Martin Kobler, exprimant ainsi ses « craintes et inquiétudes face au danger que présente l’éventuel octroi d’amnistie générale à tous les éléments-M23 pour leur intégration au sein des FARDC ».

Elle fait remarquer qu’« une intégration de ce genre consacrera l’impunité flagrante des crimes de guerres, des crimes contre l’humanité et d’autres graves violations des Droits humains perpétrés à cœur-joie par les criminels du M23 ».

Le 17 mars dernier, le président de l’Assemblée nationale de la RDC, Aubin Minaku Ndjalandjoko, avait exhorté la RDC à « s’assumer » pour que les rebelles du M23, arrêtés au Rwanda (l’ancien chef politique Jean-Marie Runiga et ses hommes, Laurent Nkunda et Jules Mutebusi), soient traduits en justice.

« Il est clair que la RDC devra incessamment s’assumer afin que tous ces criminels soient remis entre les mains de la justice internationale ou nationale. Mais, il ne faut jamais de précipitations inconsidérées, ni de lenteurs excessives», avait-il insisté. 


Evoquant l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (Ethiopie) signé le 24 février 2013 par 11 pays membres de la Région, il avait estimé que « la République sœur du Rwanda devrait réaliser ses propres engagements qui consistent à ne pas faciliter la déstabilisation d’un pays voisin d’une façon ou d’une autre ». 
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Jack Maliro Katson  
Le Potentiel

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