dimanche 15 septembre 2013

Côte d'Ivoire: Contre quelles menaces militaires, un pays qui a du mal à payer ses enseignants investira-t-il des sommes aussi colossales dans l’achat d’armements


Alassane Dramane Ouattara
 

Israël, ce pays où aujourd'hui, à défaut de lait et de miel, coulent à flot armes et diamants : armes contre diamants ? 

la question se pose : comment expliquer, en effet, que le très spécial et très officieux émissaire de l'administration Netanyahu auprès du Conseil National de Sécurité ivoirien ait pu extorquer au budget fantôme d'un pays exsangue les sommes nécessaires à l'achat de quelques-unes des machines à tuer les plus sophistiquées et les plus coûteuses du “catalogue de l'enfer” proposé par les marchands de canons de l'Etat d'Israël ?”

C’est la dernière livraison de septembre de la lettre du Continent qui nous révèle que Ouattara veut s’équiper de drones notamment, l’un des fleurons de la technologie made in Israël. 


Le Général Ehud Barak, ancien premier ministre, ancien Cema (chef d’état major) et ministre de la défense d’Israël, s’est rendu en Côte d’Ivoire, à l’initiative du CRS début août pour débattre de cet urgent besoin du gouvernement Ouattara de s’équiper du nec plus ultra israélien en matière d’armement. 

En juillet 2013, Ehud Barak, également en retraite de sa carrière politique, devient consultant pour la banque privée suisse Julius Baer, la plus grande société indépendante de gestion privée suisse, et c’est également avec cette casquette qu’il vient rencontrer à Abidjan l’élite ivoirienne de la mafia françafricaine.

Lors du 7 août, indépendance toujours fêtée en grande pompe, Ouattara avait déjà vendu la mèche dans un entretien sur RFI, lorsqu’il annonçait, - sans mentionner Israël- 


« un investissement de 500 milliards FCFA sur les trois années à venir pour l’achat d’équipements de l’armée, essentiellement des avions et des chars ». A un pays si florissant, affichant une croissance à deux chiffres en 2013, il faut une armée digne de ce nom!

Le site Connexion ivoirienne, se faisant l’écho d’observateurs de la scène politique ivoirienne se demandait alors « contre qui, contre quelles menaces militaires, un pays pourtant sous embargo onusien, un pays qui a du mal à payer ses enseignants, qui éprouve d’énormes difficultés dites «structurelles» à équiper ses hôpitaux publics ou ses universités etc., contre quelles menaces, ce pays investira-t-il des sommes aussi colossales dans l’achat d’armements ? ».

Nous avions pensé que ces belles phrases étaient à comprendre comme des messages codés destinés à ces investisseurs tant attendus, que Ouattara appelle incantatoirement et qui pourtant tardent à venir, alors que sa Côte d’Ivoire est un nouveau pays de cocagne, un pays réconcilié, où les prisons s’ouvrent, les malades guérissent, les gens travaillent et commercent normalement. 


Les quelques prisonniers politiques, pourtant accusés de génocide ou autre crime d’état, en liberté conditionnelle, sont la devanture de cet « état de droit » qui renoue avec le fonctionnement normal de toutes ses institutions, où l’opposition est appelée à participer au gouvernement, où les FRCI quittent joyeusement les villas squattées, les laissant plus belles qu’ils ne les ont trouvées, où la poste va renvoyer la moitié de ses effectif dans « un souci d’alléger la masse salariale », comme l’écrit si joliment le Mandat, le journal du parti de Ouattara. Bientôt la poste sera légère comme une enveloppe délicatement parfumée à la rose…

Bref un rythme de croisière s’installe lentement mais surement dans ce pays émergeant où tout fonctionne; enfants et étudiants s’inscrivent dans les établissements de leur choix, depuis la maison: plus besoin de se déplacer ! 


Les parents se servent allègrement de leur carte de crédit, pour régler en ligne les frais d’inscription de leur progéniture comme dans n’importe quel pays civilisé où tout le monde paie par carte, simple « sésame ouvre-toi », même si le compte bancaire n’est plus approvisionné.

Revenons à nos fameux accords militaires signés avec des entreprises israéliennes dont Elbit Systems etIsrael Aeronautics industries, nommées par le Nouveau Courrier

Comment Ouattara financera-t-il ces armes ? 


Contrairement au gouvernement français qui lui a livré un avion avant paiement et il y a six mois de cela attendait encore le règlement de la facture, les israéliens, auront pris des garanties, une simple poignée de main ne suffira pas à conclure une vente. Et ce ne sont pas les sourires de dame Dominique qui cautionneront la transaction.

Lors des récents jeux de la francophonie, Alassane a sollicité du président Hollande « l'abandon pur et simple de la dette ivoirienne auprès de la France »., soit 2,9 milliards d’Euros, "reconvertis évidemment en financement de “projets de développement dans le cadre d'un accord bilatéral”. 


Comprenez que des entreprises françaises factureront à prix d’or des routes permettant au café-cacao, à l’or, aux diamant de se diriger plus rapidementvvers le port de San Pédro et quelques hôpitaux, quelques écoles, plein de semences OGM, pour arriver à ce montant faramineux de presque 3 milliards d’Euros, dette « gratieusement remise », et qui plombreront encore d’avantages les porte-monnaie déjà vides des générations à venir. « Chère » France dans tous les sens du terme !

Aurait-il, lui ou son épouse fait un héritage ? Aurait-il réussi à convaincre l’ancien ambassadeur d’Israël Daniel Kedem qu’il est maintenant un homme plus que respectable ? 


Selon une chronique d’Hassan Magued , ce dernier, était semble-t-il intervenu auprès des autorités israéliennes lors de la venue du couple Ouattara en Israël en juin 2012, pour les dissuader de vendre des armes au régime Ouattara. « Si vous lui vendez des armes, il va tuer tous les Ivoiriens », aurait-il plaidé.

Selon certaines indiscrétions de l’époque, le deal était de troquer des armes contre ces minuscules pierres, appelées « diamants du sang ». 


A llez savoir pourquoi, Madame Ouattara, la main sur le cœur, jure qu’aucun enfant du Nord ne travaille, pas même pour un salaire de misère ou d’esclave dans les mines à ciel ouvert ou sous terre dans le Nord de la côte d’Ivoire! Non, ces chers petits sont tous scolarisés, sa Fondation payant les cartables, subventionnant les écoles. 

Alors comment expliquer que 56 pour cent des ivoiriens soient illettrés, chiffre très certainement en hausse depuis la main mise de la rébellion sur les populations otages du nord. 

Que font les plus jeunes pendant les heures de classe ? L’école buissonnière s’attarde très certainement dans des mines ou des plantations de café cacao.

« L’Ambassadeur Jean-Baptiste Gomis est très actif sur ce dossier » nous révèlent encore les journaux. Le comis aux basses œuvres de l’Economiste-Président, Jean-Baptiste de son prénom, aurait-il préparé les chemins du Saigneur Ouattara, levé les obstacles moyennant quelques mains gressées, quelques affaires arrangées avec des mercenaires douteux ?

A en croire des fuites émanant d’une source autorisée de l’Agence juive, un dossier d’« Alyah » avait été bouclé il y a environ un an en 15 jours : celui de juifs francophones résidant dans la sous-région, spécialisés dans le commerce du diamant. 


Leur dossier de montée en Israel avait été bouclé en 2 semaines, alors qu’il faut en général 6 mois à un an, le temps de vérifier la judaité des personnes, leur fiabilité, leur moralité : accélération de la procédure plus que suspecte …

Wilikeaks avait révélé certains procédés d’évasion fiscale via l’agence de la Julius Baer Bank aux Iles Caiiman, mais avait été sommé de retirer les dossiers compromettants circulant sur internet. 


Bien sûr « évasion fiscale » n’est « pas blanchiment d’argent », mais ayant travaillé quelques années comme simple hôtesse dans une diamanterie, j’ai été témoin plusieurs fois de transactions entre Russes fortunés domiciliés à Chypre à qui on portait à domicile les commandes et j’ai vu les mallettes sécurisées, attachées aux poignet des hôtesses russo-israéliennes qui faisaient régulièrement la navette.


Les petites pierres, qui n’avaient pas trouvé preneur en juin 2012, auraient-elles, à la faveur de la visite amicale d’un célèbre Israélien, retrouvé le chemin de la légalité financière, une grande banque suisse “au-dessus de tout soupçon” se chargeant désormais de blanchir les “cailloux” ? 


Rappelons que notre héros des hautes sphères de Tsahal fut un jour surnommé “Ehud Barach” - Ehud le fuyard- par le ministre Tsachi Hanegbi : occupant alors le poste de chef d’état major, il supervisait un entraînement dans le cadre de la préparation d’une opération-commando visant à éliminer le président irakien Saddam Hussein, le 5 novembre 1992, entraînement au cours duquel 5 militaires trouvèrent la mort et 6 furent gravement blessés. 

Le bruit courut alors qu’il avait quitté son poste avant l’arrivée des secours, faute grave qui entrava par la suite le décollage de sa carrière politique. Un point commun supplémentaire avec celui que les Ivoiriens ont surnommé le «sauteur de clôtures ». Point n’est besoin de rentrer dans les détails.

En tant que franco-israélienne, je suis plus que meurtrie par les menées –ouvertes ou souterraines, mais toujours inavouables- de ces deux pays chers à mon cœur; meurtrie par les hommes d’état et d’affaire véreux qui prennent respectivement en otage les peuples israélien et français; meurtrie par le silence indigne dont les médias aux ordres enveloppent 9/10 des informations « sales », préférant, les uns le cocorico gaulois, les autres, le culte ad éternam de la souffrance endurée, aveugle et muet sur les souffrances infligées aux autres…

Alors que les avions de l’armée israélienne ne cessent de voler au dessus de ma tête au point de m’agacer prodigieusement, je me cramponne de toutes mes forces à ma petite version très improbable des faits : Non, ce ne sont pas les diamants du Nord qui ont permis la transaction, Ouattara a très probablement retrouvé l’argent du casse de la BCAO imputé au ministre Koné Katinan. 


C’est une femme de ménage du ministère des finances, en nettoyant un cagibi encombré qui aurait retrouvé des sacs et des sacs de billets, intriguée de découvrir une pirogue dans ce débarras.

Pourquoi acheter israélien ? Pourquoi Ouattara ferait-il comme Laurent Gbagbo, alors qu’il le déteste ? 


Selon Frank Toti du Nouveau Courrier, la France avait violemment attaqué les drones israéliens en novembre 2004 non armés et livrés à l’armée régalienne. Aujourd’hui seront-ils heureux de cette acquisition par Alassane, une trahison pour eux, puisque jusqu’à présent, les armes, et ce malgré l’embargo, c’était un contract d’exclusivité. 

Quoiqu’il en soit, gageons que si le grand Alassane de la communauté internationale obtient ces bijoux de la dernière technologie israélienne, ses FRCI de réputation planétaire eux-aussi, - et c’est ma seule consolation- sauront magnifiquement les manipuler !
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AbidjanDirect

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