mardi 10 septembre 2013

Kampala : le M23 dévoile son agenda totalement étranger !

Le 10/09/2013

 
    M23

Pousser à son dernier retranchement par la supériorité tactique des Forces armées de la République Démocratique du Congo, appuyées par la Force de la Monusco, le M23 n’a pu tenir longtemps militairement. Il ne doit sa survie qu’aux pourparlers de Kampala. 

Et, là-bas, les hommes de Sultani Makenga et de Bertrand Bisimwa dévoilent un cahier des charges revendiqué jadis par le Rwanda et l’Ouganda. «Nous sommes prêts à désarmer à deux conditions. 

Premièrement, que soit réglée la question des FDLR et, deuxièmement, le retour des réfugiés congolais qui vivent dans des camps », au Rwanda, en Ouganda et au Burundi, a déclaré Bertrand Bisimwa, Chef politique de cette rébellion.

A quoi riment donc ces dernières conditions posées par le Mouvement du 23 mars aux pourparlers de Kampala ? Quelle pourrait être leur finalité ?

Il fallait peut être poussé ce pseudo mouvement à son dernier retranchement pour voir son agenda sortir au grand jour. 


Peupler le Nord­-Kivu des refugiés Tutsi qui se trouveraient au Rwanda, en Ouganda et au Burundi, voilà en résumé ce que veut Kigali via le M23. 

Le semblant des revendications de bonne gouvernance ou encore des grades au sein des FARDC ont subitement disparu. 

La formule d’intégration dans les rangs des forces armées loyalistes ne doit plus figurer à l’ordre du jour. Car, la hiérarchie militaire congolaise avait catégoriquement refusé cette intégration massive des rebelles. 

Et, le M23 le sait… D’ailleurs, « cette armée n’est pas attrayante », s’est moqué Bertrand Bisimwa dans une de ses déclarations faite à la presse internationale le dimanche 8 septembre 2013.

De ces revendications, bon nombre d’observateurs pensent que cet agenda pue la rengaine rwandaise claironnée depuis les guerres d’agression rwando-ougandaises de 1998. 


On sent, d’après certains, une touche rwandaise sortir au grand jour. On en veut pour preuve l’infiltration non tacite des rwandais dans la délégation du M23 à Kampala. 

Alors qu’une désillusion militaire s’est observée sur le champ d’honneur entre cette créature rwandaise et l’armée RD Congolaise, Kigali a, apparemment, décidé de jouer son va-tout. 

C’est-à-dire, infiltrer cette délégation par «des disciples-fidèles» au régime rwandais. Des personnes bien identifiées détenant la nationalité rwandaise et continuant même d’exercer des fonctions dans l’appareil militaro-politique du Rwanda, d’après des sources crédibles. 

C’est donc le cas pour Castro Mbengagobo, un ancien officier de la police rwandaise en charge de la protection des réfugiés, François Rucogoza qui a longtemps dirigé le M23 à ces pourparlers est également reconnu comme un ancien militaire de la « Rwanda Defense Force » (RDF) et il y a également Bizimungu Masogera qui figure aussi sur la liste de la délégation rebelle aux pourparlers. 

La liste n’est donc pas exhaustive quant aux rwandais qui manipulent de loin ou de près cette simulacre de rébellion. 

Des gens qui, visiblement, ont reçu mandat de privilégier les intérêts rwandais quant à l’issue de ces discussions. 

Pour certains analystes, le but visé par ces conditions ou revendications est celui de peupler l’Est de la RD Congo des gens qui sont infusés d’une idéologie du régime rwandais afin de brandir un jour, la fameuse disposition de la charte de l’Onu sur « le droit d’un peuple à disposer d’eux-mêmes… ». 

Et, de là, partira les revendications « séparatistes ». Puisque sans cette formule, croit-on, Paul Kagame peinera à appliquer sa politique expansionniste.
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Dido Nsapu

La Prospérité

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